- Dans les Vosges, le désarroi de producteurs laitiers face au retrait de Lactalis
- Le pape achève sa visite en Belgique sur un appel à ne pas "dissimuler" les violences sexuelles
- Vingt-sept députés macronistes s'opposent à une hausse des impôts
- Au moins 126 morts et 63 disparus dans les inondations au Népal
- "Air épais" et "brouhaha": les riverains du "périph'" parisien face à une pollution parfois mortelle
- Japon: le train à grande vitesse Shinkansen fête ses 60 ans
- Mexique : Sheinbaum, une scientifique pragmatique pour gérer l'héritage d'un leader charismatique
- Au moins 101 morts et 64 disparus dans les inondations au Népal
- L'ouragan Hélène a fait au moins 63 morts aux Etats-Unis
- Une mission de SpaceX a décollé, à la rescousse des astronautes coincés dans l'ISS
- Avortement: manifestations pour défendre un "droit" jugé fragile
- Le roman que les Calédoniens ne peuvent pas encore lire
- Une mission de SpaceX va décoller, à la rescousse des astronautes coincés dans l'ISS
- L'AFP visée par une attaque informatique
- Au moins 9 morts et 48 disparus dans le naufrage d'un bateau de migrants au large des Canaries
- A Calais, des humanitaires à bout de souffle face aux naufrages meurtriers
- Ouragan Hélène: inondations massives et au moins 44 morts aux Etats-Unis
- A la frontière mexicaine, Harris attaque Trump sur son terrain
- Harris à la frontière mexicaine pour tenter de marquer des points sur l'immigration
- Wall Street finit en ordre dispersé, record pour le Dow Jones
- Ouragan Hélène: inondations massives et au moins 33 morts aux Etats-Unis
- Décès de l'actrice britannique et "trésor national" Maggie Smith
- La Bourse de Paris profite de la relance chinoise et de la baisse de l'inflation
- Violences conjugales: procès repoussé pour le compagnon de la Miss Univers Iris Mittenaere
- Barnier prépare sa feuille de route avec ses minsitres et beaucoup d'ornières sur son chemin
- Sanofi: le brouillard se lève un peu sur l'avenir du Doliprane
- L'inflation ralentit en août aux Etats-Unis, selon l'indice préféré de la Fed
- Le spécialiste de la "mode à petits prix" Kiabi victime d'une fraude d'ampleur
- Wall Street ouvre en hausse, ravie du ralentissement de l'inflation
- Tempête Hélène aux Etats-Unis: quatre morts et des millions sans électricité
- Des dépenses somptuaires: Naomi Campbell sanctionnée pour la gestion de son association
- Déficit: faut-il s'inquiéter du taux d'emprunt de la France?
- La comète Tsuchinshan-ATLAS risque sa peau vendredi
- France: la dette publique gonfle encore, de mauvais augure avant le budget
- Avec LUNA, l'Europe est "embarquée pour le retour vers la Lune", dit Thomas Pesquet
- Tarmo Peltokoski, cure de jouvence à l'orchestre du Capitole de Toulouse
- Barnier prépare sa feuille de route, avec beaucoup d'ornières sur son chemin
- La Bourse de Paris s'octroie une respiration au lendemain de nets gains
- En Afghanistan, le futsal pour être "heureux" et "motivé"
- Japon: Shigeru Ishiba, nouveau chef du parti au pouvoir et prochain Premier ministre
- En Nouvelle-Calédonie, une crise qui nourrit la faim
- France: à 1,2% sur an, l'inflation a nettement ralenti en septembre, indique l'Insee
- La pauvreté bondit dans l'Argentine sous l'austérité de Milei
- Le manque d'eau courante met à rude épreuve la patience des Cubains
- Japon: duel Ishiba-Takaichi pour succéder au Premier ministre Kishida
- Jean-Pierre Foucault acteur pour France 3: jouer quelqu'un d'autre, "compliqué"
- "Aidez-nous à sortir" : la lettre d'adolescents détenus au Venezuela depuis les manifestations
- Lactalis achètera moins de lait: une "déflagration" pour les éleveurs français
- Météo: la Seine-et-Marne placée en vigilance orange en raison du risque de crues
- Exoplanètes: la mission PLATO en quête de Terres habitables
Les inégalités, le défi pour le roi du Maroc après un quart de siècle au pouvoir
Près d'un quart de siècle après être monté sur le trône du Maroc, Mohammed VI, qui fêtera discrètement ses 60 ans lundi, a impulsé une transformation rapide de son pays mais il fait face au défi des inégalités sociales.
S'il a su maintenir la stabilité dans une région agitée, moderniser l'économie et piloter une diplomatie offensive, au prix d'une mise au pas des critiques, il n'est pas parvenu à venir à bout du fléau de la pauvreté.
Dans son dernier discours le 30 juillet, "M6" a appelé à "franchir de nouveaux seuils sur la voie du progrès et à échafauder des projets de plus grande envergure, dignes des Marocains".
Successeur d'Hassan II le 23 juillet 1999, le "monarque exécutif" a gardé la haute main sur les secteurs stratégiques: économie, affaires étrangères, défense et appareil sécuritaire.
"Alors que son père occupait fortement la scène politique, le style de Mohammed VI est différent. Il préfère guider le navire silencieusement tout en contrôlant les leviers du pouvoir", estime le politologue Mohamed Chiker.
On lui doit de grands travaux comme le port de Tanger Med, la centrale solaire Noor, la ligne de TGV Tanger-Casablanca, le développement d'industries automobile et aéronautique et aujourd'hui, l'hydrogène vert et le label "Made in Morocco".
Autre initiative du "soft power" marocain, sa décision d'associer son pays à l'Espagne et au Portugal pour organiser le Mondial-2030.
- "Lenteur des réformes" -
Au plan international, Mohammed VI a diversifié les partenariats jusque-là axés sur France et Europe, en optant pour une ouverture vers l'Afrique, depuis le retour du Maroc dans l'Union africaine en 2017.
Mais la priorité est le Sahara occidental, ex-colonie espagnole au statut non réglé, "le prisme à travers lequel le Maroc considère son environnement international", proclame-t-il.
Depuis 1975, un conflit de basse intensité y oppose Rabat aux indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par l'Algérie.
Ne négligeant aucun moyen, le Maroc a obtenu le ralliement de l'Espagne à son "plan d'autonomie" sous sa seule souveraineté, pour régler le différend. Le Polisario réclame un référendum d'autodétermination sous l'égide de l'ONU.
Mieux, en décembre 2020, les Etats-Unis ont reconnu la "marocanité" du territoire disputé. Israël a suivi le mois dernier sur fond de resserrement des liens avec Rabat. Au grand dam de l'Algérie, rivale régionale.
Mais ces succès diplomatiques ne sauraient effacer le retard pris dans la réduction des disparités, un paradoxe pour "le roi des pauvres".
L'écart entre riches et pauvres, villes et campagnes, ne cesse de s'élargir.
Un rapport commandé en 2019 par le roi pour élaborer un "nouveau modèle de développement (NMD)" déplorait "l'aggravation des inégalités", "la lenteur des réformes" et une "résistance au changement".
"Les 10% de Marocains les plus aisés concentrent encore onze fois plus de richesses que les 10% les plus pauvres", selon ce rapport.
Analphabétisme, revenu national brut/habitant, le Maroc occupe le bas du classement de l'indice de développement humain (IDH) de l'ONU.
- "Extrêmement contrôlés" -
Selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP), sous l'effet du Covid-19 et de l'inflation, le Maroc est retombé aux niveaux de pauvreté de 2014.
Ce qui n'empêche pas Mohammed VI, souverain secret qui incarne la continuité de la dynastie alaouite, de jouir d'un large consensus.
Sous sa houlette, la généralisation des allocations directes aux familles défavorisées, longuement attendue, devrait être parachevée en fin d'année.
En 2004, Mohammed VI avait imposé une autre réforme emblématique: l'adoption d'un code de la famille favorable au droit des femmes, sans toutefois répondre aux demandes des féministes.
En revanche, son régime, démocratique et autoritaire à la fois, est critiqué pour "les restrictions à la liberté d'expression" visant opposants, journalistes et internautes dissidents, certains emprisonnés.
Un tour de vis sécuritaire, assumé aussi au nom de la lutte antiterroriste après les attentats jihadistes de Casablanca (33 morts) en mai 2003, qui a stoppé la libéralisation entamée à la fin du règne de Hassan II.
Et si les réseaux sociaux ont libéré la parole, les médias, sous perfusion de l'Etat, restent étroitement sous contrôle, voire ont disparu comme leur pluralisme.
Quant aux partis politiques, ils sont affaiblis ou marginalisés.
Pour Pierre Vermeren, historien du Maghreb, "les Marocains demeurent extrêmement contrôlés. C'est le fruit de la succession des chocs extérieurs et des crises qui a été telle que l'expansion économique a buté sur un plafond de verre".
"Le rattrapage du niveau de vie sur l'Algérie et la Tunisie est un acquis, mais la transition démocratique demeure une promesse", constate-t-il.
D.Philippon--CPN