- "Air épais" et "brouhaha": les riverains du "périph'" parisien face à une pollution parfois mortelle
- Japon: le train à grande vitesse Shinkansen fête ses 60 ans
- Mexique : Sheinbaum, une scientifique pragmatique pour gérer l'héritage d'un leader charismatique
- Au moins 101 morts et 64 disparus dans les inondations au Népal
- L'ouragan Hélène a fait au moins 63 morts aux Etats-Unis
- Une mission de SpaceX a décollé, à la rescousse des astronautes coincés dans l'ISS
- Avortement: manifestations pour défendre un "droit" jugé fragile
- Le roman que les Calédoniens ne peuvent pas encore lire
- Une mission de SpaceX va décoller, à la rescousse des astronautes coincés dans l'ISS
- L'AFP visée par une attaque informatique
- Au moins 9 morts et 48 disparus dans le naufrage d'un bateau de migrants au large des Canaries
- A Calais, des humanitaires à bout de souffle face aux naufrages meurtriers
- Ouragan Hélène: inondations massives et au moins 44 morts aux Etats-Unis
- A la frontière mexicaine, Harris attaque Trump sur son terrain
- Harris à la frontière mexicaine pour tenter de marquer des points sur l'immigration
- Wall Street finit en ordre dispersé, record pour le Dow Jones
- Ouragan Hélène: inondations massives et au moins 33 morts aux Etats-Unis
- Décès de l'actrice britannique et "trésor national" Maggie Smith
- La Bourse de Paris profite de la relance chinoise et de la baisse de l'inflation
- Violences conjugales: procès repoussé pour le compagnon de la Miss Univers Iris Mittenaere
- Barnier prépare sa feuille de route avec ses minsitres et beaucoup d'ornières sur son chemin
- Sanofi: le brouillard se lève un peu sur l'avenir du Doliprane
- L'inflation ralentit en août aux Etats-Unis, selon l'indice préféré de la Fed
- Le spécialiste de la "mode à petits prix" Kiabi victime d'une fraude d'ampleur
- Wall Street ouvre en hausse, ravie du ralentissement de l'inflation
- Tempête Hélène aux Etats-Unis: quatre morts et des millions sans électricité
- Des dépenses somptuaires: Naomi Campbell sanctionnée pour la gestion de son association
- Déficit: faut-il s'inquiéter du taux d'emprunt de la France?
- La comète Tsuchinshan-ATLAS risque sa peau vendredi
- France: la dette publique gonfle encore, de mauvais augure avant le budget
- Avec LUNA, l'Europe est "embarquée pour le retour vers la Lune", dit Thomas Pesquet
- Tarmo Peltokoski, cure de jouvence à l'orchestre du Capitole de Toulouse
- Barnier prépare sa feuille de route, avec beaucoup d'ornières sur son chemin
- La Bourse de Paris s'octroie une respiration au lendemain de nets gains
- En Afghanistan, le futsal pour être "heureux" et "motivé"
- Japon: Shigeru Ishiba, nouveau chef du parti au pouvoir et prochain Premier ministre
- En Nouvelle-Calédonie, une crise qui nourrit la faim
- France: à 1,2% sur an, l'inflation a nettement ralenti en septembre, indique l'Insee
- La pauvreté bondit dans l'Argentine sous l'austérité de Milei
- Le manque d'eau courante met à rude épreuve la patience des Cubains
- Japon: duel Ishiba-Takaichi pour succéder au Premier ministre Kishida
- Jean-Pierre Foucault acteur pour France 3: jouer quelqu'un d'autre, "compliqué"
- "Aidez-nous à sortir" : la lettre d'adolescents détenus au Venezuela depuis les manifestations
- Lactalis achètera moins de lait: une "déflagration" pour les éleveurs français
- Météo: la Seine-et-Marne placée en vigilance orange en raison du risque de crues
- Exoplanètes: la mission PLATO en quête de Terres habitables
- Macron et Trudeau veulent oeuvrer ensemble à une "économie ouverte et décarbonée"
- La Bourse de Paris propulsée par les mesures de soutien de Pékin à sa croissance économique
- A69: nouvelle tentative d'évacuation des derniers opposants
- Wall Street ouvre en hausse, aidée par la Chine et la tech
Katalin Kariko, de chercheuse marginalisée au prix Nobel de médecine
Chercheuse inconnue et marginalisée à ses débuts, la Hongroise Katalin Kariko est devenue une spécialiste incontournable de l'ARN messager, récompensée lundi du prix Nobel de médecine avec son collègue américain Drew Weissman.
Née en Hongrie il y a 68 ans, c'est aux Etats-Unis que la scientifique - 13e femme récompensée du Nobel de médecine - a mené ses travaux pointus et novateurs. Lesquels, avant de lui valoir une pluie de récompenses scientifiques, l'ont d'abord contrainte à oeuvrer dans l'ombre.
Il faut dire que peu imaginaient que le travail souterrain de cette biochimiste poserait les jalons des vaccins des firmes Pfizer et Moderna contre le Covid-19.
La chercheuse avait confié en décembre 2020 à l'AFP avoir du mal à se faire aux projecteurs, après tant d'années laborieuses. Son cas illustre selon elle "la nécessité de soutenir la science à de nombreux niveaux", avait-elle dit lors d'un entretien vidéo depuis son domicile de Philadelphie.
Mme Kariko a employé une bonne partie de son temps dans les années 1990 à postuler pour des financements de ses recherches centrées sur l'acide ribonucléique (ARN) messager, des molécules qui donnent aux cellules un "mode d'emploi" afin qu'elles produisent des protéines bienfaisantes pour notre corps.
- "Rétrogradée" -
La biochimiste pensait que l'ARN messager pourrait jouer un rôle clé dans le traitement de certaines maladies, par exemple en soignant les tissus du cerveau après un AVC.
Mais l'université de Pennsylvanie, où Mme Kariko était en voie d'accéder au professorat, a mis un coup d'arrêt à cette trajectoire, face aux rejets successifs de ses demandes de bourses de recherche.
"J'étais destinée à être promue et c'est alors qu'ils m'ont rétrogradée, s'attendant à ce que je parte", se souvenait-elle en décembre.
A l'époque, Katalin Kariko ne disposait pas de la fameuse carte verte de résidente et elle avait besoin d'un travail pour renouveler son visa. Elle n'ignorait pas non plus qu'il lui serait difficile de financer les études supérieures de sa fille, avec son salaire raboté. Elle a pourtant décidé de persister.
Une telle détermination, la chercheuse en thérapie génique l'a transmise... dans ses gènes: sa fille, Susan Francia, est non seulement sortie diplômée de l'illustre université de Pennsylvanie, mais elle a également remporté la médaille d'or au sein de l'équipe d'aviron des Etats-Unis aux Jeux olympiques de 2008 et 2012.
A la fin des années 1980, la communauté scientifique n'avait d'yeux que pour l'ADN.
Mme Kariko, elle, s'intéressait à l'ARN messager, l'imaginant fournir aux cellules les moyens de fabriquer elles-mêmes les protéines thérapeutiques. Une solution permettant d'éviter de modifier le génome des cellules, au risque d'introduire des modifications génétiques incontrôlables.
Mais l'ARN messager n'était pas non plus dénué de problèmes: il suscitait de vives réactions inflammatoires, étant considéré comme un intrus par le système immunitaire.
- "Où est votre superviseur?" -
Avec son partenaire de recherche, le médecin immunologiste Drew Weissman, également récompensé lundi, Katalin Kariko parvient progressivement à introduire d'infimes modifications dans la structure de l'ARN, le rendant plus acceptable par le système immunitaire.
Leur découverte, publiée en 2005, marque les esprits, extirpant (un peu) Mme Kariko de l'anonymat.
Puis, ils franchissent un nouveau palier, en réussissant à placer leur précieux ARN dans des "nanoparticules lipidiques", un enrobage qui leur évite de se dégrader trop vite et facilite leur entrée dans les cellules. Leurs résultats sont rendus publics en 2015.
Cinq ans plus tard, ces percées ont été cruciales à l'heure de combattre la pandémie de Covid-19.
Mme Kariko a occupé jusqu'en 2022 la vice-présidence au sein du laboratoire allemand BioNTech, associé à la firme Pfizer, qui a produit le premier vaccin distribué dans le monde occidental, l'autre étant fabriqué par Moderna.
Malgré ses nombreux prix, dont le prix Lasker et le Breakthrough prize, elle n'a jamais oublié les moments où elle s'est sentie sous-estimée. Quand, dans un univers masculin on lui demandait à la fin de certaines conférences d'experts: "Où est votre superviseur?".
A.Agostinelli--CPN