- Venez en Amérique ou payez des taxes, lance Trump aux patrons réunis à Davos
- France: une large part des forêts de montagne et de Corse menacées par le changement climatique (UICN)
- Jacques Audiard "extraordinairement heureux" après son record de nominations aux Oscars
- Wall Street ouvre mitigée, en manque de catalyseurs
- Coralie Fargeat, seule réalisatrice nommée aux Oscars: "du bonheur à l'état pur"
- Livraisons de repas: deux ex-dirigeants de Frichti seront jugés à Paris pour travail dissimulé et emploi illégal d'étrangers
- Sous les pots de yaourt, une ruine romaine du IIIe siècle
- Jean-Emmanuel Casalta, nouveau PDG de Public Sénat
- Alerte pour l'eau potable: un "polluant éternel" détecté dans de nombreuses villes
- De la Ddass à Necker: Céline Greco, ex-enfant battue en "mission" auprès des enfants placés
- "J'ai demandé à l'IA de ... ": de nombreux chômeurs utilisent l'outil dans leur quête d'un emploi
- La Bourse de Paris attentiste face à Trump
- Avec la bénédiction de Trump, le trublion de la tech Larry Ellison revient au centre du jeu
- Turquie: l'incendie d'un hôtel d'altitude a fait 78 morts, selon un bilan définitif
- Vote sans suspense au Sénat pour le budget de Bayrou, toujours sous pression
- Il faut "des mesures de rétorsion" en cas de surtaxes douanières par Trump, estime le ministre français du Commerce extérieur
- Donald Trump entre virtuellement en scène à Davos
- Musk critique le projet d'investissement dans l'IA présenté par Trump
- Pionnière en Asie du Sud-Est, la Thaïlande célèbre ses premiers mariages LGBT+
- Brésil: la surface végétale brûlée par les incendies a bondi de 79% en 2024
- Immigration, diversité... Trump continue d'empiler les mesures
- Wall Street termine en hausse, entre résultats d'entreprises et intelligence artificielle
- Yémen: les Houthis libèrent l'équipage d'un bateau saisi il y a plus d'un an
- Face à la grogne de ses salariés, Ubisoft revendique "un dialogue social renouvelé"
- La Bourse de Paris portée par les projets IA des Etats-Unis
- Lancement d'importants travaux pour rendre au Rhône un peu de naturel
- Condamné pour agressions sexuelles, Nicolas Bedos se désiste de son appel
- Wall Street ouvre en hausse, tirée par les résultats d'entreprises et des annonces de Trump
- Conversion de la centrale thermique de Saint-Avold: le temps presse pour les salariés
- Grèce : une statue antique retrouvée "près de poubelles"
- "Merci Dorothée": l'ex-idole des enfants célébrée sur TF1
- Masayoshi Son, l'ami japonais de Trump "touché par Midas"
- "C'est tout ce que j'avais": à Los Angeles, la panique des victimes d'incendie non assurées
- Après plusieurs grèves, Ubisoft tient une "concertation sociale"
- "Trop dur": au Vietnam, des travailleurs migrants retournent à la campagne
- La Bourse de Paris en hausse, moins de craintes sur les droits de douane
- Trump suspend les employés des programmes de diversité aux Etats-Unis Trump renvoie les employés des programmes de diversité aux Etats-Unis
- En Haute-Garonne, une liste portée par une figure de la colère paysanne convoite la chambre d'agriculture
- La Chine contrôle-t-elle vraiment le canal de Panama comme l'affirme Trump ?
- Trump lance sa campagne de revanche politique
- Droits de douane: Trump met la pression sur la Chine et l'Union européenne
- Le roi du Lesotho vend son projet d'énergie verte aux élites de Davos
- Brésil: la superficie végétale brûlée par les incendies a bondi de 79% en 2024
- Netflix dépasse les 300 millions d'abonnés et augmente ses prix
- Wall Street finit en hausse, soulagée par les premières mesures de Trump
- Netflix dépasse les 300 millions d'abonnés grâce à 19 millions d'abonnements supplémentaires pendant les fêtes
- Limogeages et sermon au menu du deuxième jour de mandat de Trump
- Turquie: colère et deuil après la mort de 76 vacanciers dans un hôtel d'altitude
- La Bourse de Paris termine dans le vert et attend des annonces économiques de Trump
- Les Bourses européennes ont terminé en hausse
Aux Etats-Unis, les adeptes du télétravail ne veulent pas revenir en arrière
"Personne ne grandit en rêvant d'être un jour enchaîné à un bureau dans une entreprise", lance Curtis Sparrer, un pionnier du télétravail, qui rejette un par un tous les arguments des grandes sociétés américaines déterminées à faire revenir leurs employés cinq jours par semaine.
"C'est la marque d'un manque de confiance implicite, comme s'il fallait voir les gens pour s'assurer qu'ils accomplissent leurs tâches", détaille ce patron d'une agence de relations publiques, depuis la pièce de son appartement dédiée au télétravail, avec vue sur les toits de San Francisco.
Au sortir de la pandémie de Covid-19, l'organisation hybride, avec deux ou trois jours hebdomadaires en présentiel, avait le vent en poupe à quelques exceptions près, comme Goldman Sachs et Tesla, qui ont rapidement imposé le retour à temps plein.
Mais cinq ans après les premiers confinements, plusieurs grands groupes rejettent ce fonctionnement. La question est même devenue politique. Elon Musk, à qui Donald Trump a confié une mission consultative au gouvernement, veut éliminer tout travail à distance pour les employés fédéraux.
Chez Amazon, les ingénieurs et employés administratifs ont dû revenir cinq jours par semaine en ce début d'année. Plus de 90% d'entre eux sont mécontents, d'après un sondage du réseau social professionnel Blind en septembre, après l'annonce.
Sur des forums de Reddit, des utilisateurs racontent avoir renoncé à postuler chez le géant du commerce en ligne à cause de cette règle.
D'autres spéculent qu'il s'agit d'une méthode pour dégraisser les effectifs sans plan social, mais pensent que le groupe va perdre ses meilleurs éléments.
- "Bruits de mastication" -
L'annonce de la fin du télétravail en mars chez JPMorgan Chase n'est pas mieux passée.
Les employés ont posté tellement de commentaires sur leurs inquiétudes (frais de transport, garde d'enfants, etc.) sur une plateforme interne la semaine dernière que la banque a fermé cette section, d'après le Wall Street Journal.
"Nous espérons vraiment que cela ne va pas déboucher sur de l'attrition (...), qui se traduit par une sélection négative", a déclaré Jeremy Barnum, directeur financier de la banque, lors d'une conférence aux analystes mercredi.
"C'est vraiment décevant, j'avais l'impression qu'on faisait tellement de progrès, et que le télétravail devenait la norme dans le pays", se lamente Curtis Sparrer.
Quand il a fondé Bospar en janvier 2015, il a choisi d'emblée de ne pas louer de bureaux, pour faire des économies et aussi pour pouvoir recruter des personnes au-delà de San Francisco et New York.
Dix ans plus tard, il n'a aucun regret. "Un bureau, cela représente beaucoup de choses: le pouvoir de celui qui a la fenêtre dans l'angle, et donc les sentiments d'inégalité. Les risques de harcèlement sexuel. Ou de contagion, quand quelqu'un est malade. Les ragots. Les bruits de mastication", énumère-t-il.
Il voit surtout dans le télétravail un moyen majeur de réduire les émissions de gaz à effet de serre, sachant que la majorité des Américains vont au travail en voiture. "Et les immeubles de bureaux sont des cauchemars en termes de gaspillage d'énergie", assure l'entrepreneur.
En outre, en restant chez eux, les salariés sont aussi plus susceptibles de cuisiner au lieu de se faire livrer des repas, de recycler leurs déchets, etc, selon une étude réalisée pour Bospar.
- "Où, quand, comment" -
Fin 2024, environ un tiers des entreprises américaines exigeaient une présence à plein temps, 38% avaient une approche hybride et moins de 30% laissaient leurs employés choisir, selon le "Flex Index", une étude réalisée par Scoop, société de solutions informatiques.
DrFirst, une entreprise fournissant une suite logicielle de santé, avait trois bureaux avant la pandémie. Aujourd'hui, ses 400 employés télétravaillent.
La direction a pris cette décision en 2023, après avoir enquêté: "Plus de 85% des gens constataient une amélioration de leur qualité de vie et de leur santé mentale ou physique", relate Mathew Carrico, directeur des ressources humaines. "Et la productivité était toujours élevée", ajoute-t-il.
L'entreprise a constitué des groupes d'intérêts pour créer du lien entre collègues, des rendez-vous réguliers pour que les salariés se sentent valorisés et un système de performance basé sur des objectifs trimestriels.
"On ne leur dicte pas où, quand, comment. On leur fait confiance, mais il y a aussi des mécanismes pour s'assurer que le travail est fait", résume-t-il.
Heather Happe, employée de DrFirst depuis bientôt 14 ans, est ravie d'échapper aux embouteillages. "Au début, on avait tendance à ne jamais s'arrêter de travailler", se souvient-elle. "Mais on trouve un équilibre. (...) et je vois beaucoup plus mon fils, mes animaux et mes plantes!".
X.Wong--CPN