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Violences conjugales: le tribunal rend mardi son jugement à l'encontre de Stéphane Plaza
Violences conjugales: le tribunal rend mardi son jugement à l'encontre de Stéphane Plaza / Photo: Dimitar DILKOFF - AFP/Archives

Violences conjugales: le tribunal rend mardi son jugement à l'encontre de Stéphane Plaza

Le tribunal de Paris rend mardi après-midi son jugement à l'encontre de Stéphane Plaza, agent immobilier vedette de M6 contre qui le parquet a requis 18 mois d'emprisonnement avec sursis et 10.000 euros d'amende pour violences conjugales sur deux anciennes compagnes, des accusations qu'il réfute.

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Il est reproché à l'animateur de 54 ans "d'avoir porté des coups, dénigré, humilié publiquement, tordu des doigts si fort que certains ont été luxés, d'avoir mordu" ses anciennes compagnes.

A l'audience, le 9 janvier, il avait vigoureusement démenti les accusations. Joints par l'AFP en amont du jugement, ses avocats n'ont pas répondu.

Stéphane Plaza comparaissait pour "violences habituelles physiques et/ou psychologiques par concubin" entre 2018 et 2022 sur une ex-compagne, Amandine. Et pour "violences habituelles psychologiques par concubin" sur une autre, Paola, entre 2021 et 2022.

Le parquet avait appelé le tribunal à s'interroger sur la "juste peine" à prononcer, celle qui permettra de "replacer la responsabilité là où elle doit être" et de "souligner le poids financier sur les victimes" dans un dossier où "l'argent a été un élément central dans ces mécanismes de domination".

Par son jugement, le tribunal doit "dire à Amandine et Paola", les deux anciennes compagnes, "qu'elles ne sont en rien responsables d'avoir cru, d'avoir aimé, d'être restées".

"On ne dit pas qu'il y a eu des violences tous les jours", avait précisé la procureure, mais que le prévenu a "institué un continuum de violences". Et chez ces femmes a grandi "la peur des mauvais jours, la peur des crises, du dénigrement et pour certaines, des coups".

- "Je ne contrôle pas ma force" -

Les doigts tordus d'Amandine, au printemps 2022 ? "Je ne contrôle pas ma force car je suis dyspraxique et maladroit (...) et je ne vois pas qu'elle a mal", avait affirmé Stéphane Plaza.

Les clefs de l'appartement de Paola, qu'il ne lui rend pas malgré ses demandes ? "Une bêtise, il les a perdues", assurait l'un de ses avocats, Carlo Alberto Brusa.

"On fait de quelques petits faits quelque chose de monstrueux. Et sans preuve. Pour condamner quelqu'un, il faut des preuves tangibles", avait balayé Me Brusa.

Ce dossier est nourri "d'éléments de preuves", a estimé auprès de l'AFP Me Clotilde Lepetit, qui représente Paola, au côté de Me Louise Bériot.

"Il est vrai que les violences psychologiques sont par nature difficiles à prouver: commises dans l'intimité, elles laissent peu de traces. Mais dans ce dossier, on a un enregistrement, des témoignages, Paola fait changer sa serrure... Que faut-il de plus ?"

"Il ne faudrait pas que les violences psychologiques constituent une satisfaction de parlementaire, mais que la loi soit bien effective et ces violences sanctionnées quand elles ont pu être démontrées", a-t-elle ajouté.

Amandine "attend simplement que le droit passe", a déclaré à l'AFP son avocat, Me Benjamin Chouai.

A l'audience, la défense avait appelé à la barre quatre connaissances, décrivant Stéphane Plaza comme "généreux", "calme". L'une d'entre elles assurait: "Je sais qu'il est infidèle, ça peut faire l'objet d'une dispute mais alors il est très fuyant. C'est moi qui dégénère".

L'affaire avait débuté en septembre 2023, avec la publication par Mediapart des témoignages de trois ex-compagnes. Le parquet avait ensuite ouvert une enquête.

A.Samuel--CPN