Coin Press - Wall Street plonge après la Fed et des indicateurs décevants

Euronext
AEX 0.19% 911.88
BEL20 0.32% 4238.56
PX1 0.29% 7542.82
ISEQ 0.87% 9772.1
OSEBX 0.41% 1429.93 kr
PSI20 0.37% 6693.54
ENTEC -0.41% 1416.23
BIOTK -0.04% 2566.81
N150 0.44% 3335.82
Wall Street plonge après la Fed et des indicateurs décevants
Wall Street plonge après la Fed et des indicateurs décevants / Photo: SPENCER PLATT - GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP

Wall Street plonge après la Fed et des indicateurs décevants

La Bourse de New York a ouvert nettement dans le rouge jeudi à la suite de hausses de taux des banques centrales, et d'indicateurs américains décevants.

Taille du texte:

L'indice Dow Jones lâchait 1,88%, le Nasdaq plongeait de 2,27% et l'indice élargi S&P 500 cédait 2,03% vers 15H00 GMT.

Mercredi après un relèvement des taux de la Fed d'un demi-point de pourcentage et des prévisions plus sombres pour l'économie, l'indice Dow Jones avait cédé 0,42% à 33.966,35 points.

Le Nasdaq, à dominante technologique, avait reculé de 0,76% à 11.170,89 points et le S&P 500 avait perdu 0,61%, repassant sous les 4.000 points à 3.995,32.

Outre la Fed, qui a resserré ses taux pour la septième fois cette année, c'était au tour de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi de relever les siens de 50 points de base, ce qui était attendu par les marchés.

Mais son message est apparu plus "belliciste", comme l'a qualifié Claus Vistesen de Pantheon Macroeconomics.

La BCE a prévenu qu'elle allait continuer à resserrer la vis monétaire et a révisé en hausse ses projections d'inflation, a souligné l'analyste. Sa présidente Christine Lagarde a aussi signalé des risque à court terme pour la croissance.

La Banque d'Angleterre, qui lutte contre une inflation qui frôle les 11%, a elle aussi relevé son taux directeur jeudi.

Sur le marché obligataire, réagissant à ces craintes de ralentissement global, les rendements sur les bons du Trésor à 10 ans reculaient à 3,45% contre 3,47% la veille.

Du côté de la Fed, le message délivré mercredi par son comité monétaire atteste "qu'il ne faut pas s'attendre à ce qu'elle change le cours de sa politique monétaire" en 2023, a résumé Art Hogan de B. Riley Wealth Management.

"En plus des hausses de taux, les responsables ont signalé un taux final plus élevé en 2023", probablement au-dessus de 5%, ce qui a refroidi les investisseurs, poursuit l'analyste.

Les taux au jour le jour qui sont désormais situés entre 4,25% et 4,50%, dictent le coût de tous les autres crédits. Les membres de la Fed "s'attendent à une économie moins robuste l'année prochaine ainsi qu'à une inflation qui mettra plus de temps à ralentir", a ajouté M. Hogan.

Comme pour faire écho à ces préoccupations, plusieurs indicateurs américains ont déçu. Les ventes au détail aux Etats-Unis ont reculé plus qu'anticipé au mois de novembre aux Etats-Unis, plombées principalement par les ventes de voitures et le secteur de la construction. Elles se sont repliées de 0,6% quand les analystes attendaient un recul de 0,1% seulement.

L'activité manufacturière de la région très industrialisée de Philadelphie est restée en contraction en décembre, pour le quatrième mois d'affilée et celle de la région de New York est retombée dans le rouge après un rebond en novembre.

Enfin la production industrielle en novembre, mesurée par la Fed, a ralenti de 0,2% sur un mois dont -0,6% pour l'activité manufacturière seule.

"Avec la faible croissance mondiale, le dollar fort et l'élan de l'activité intérieure ralenti par les taux d'intérêt, on peut dire que cette faiblesse de la production industrielle est un signe de ce qui nous attend", a jugé Andrew Hunter, économiste pour Capital Economics.

A la cote, Tesla qui a beaucoup lâché de lest ces dernières séances, reprenait de la vigueur alors que son fondateur et dirigeant Elon Musk a encore cédé en début de semaine, selon un document soumis aux autorités boursières, pour 3,6 milliards de dollars d'actions supplémentaires du constructeur de voitures électriques.

Les grands noms du secteur de la technologie, très sensibles aux hausses de taux, accusaient le coup comme Meta (Facebook) qui perdait 3,87%, Microsoft (-2,04%) ou Netflix (-7,14%). La déprime des ventes au détail affectait aussi Amazon, le numéro de la distribution en ligne (-2,67%).

Face aux signes de ralentissement de l'activité, les compagnies aériennes avaient du plomb dans l'aide comme Delta (-3,24%) ou American Airlines (-2,38%).

vmt/clc

vmt

Ch.Lefebvre--CPN