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En Allemagne, le prêt sur gage aide à boucler les fins de mois
Carrie-Ann dépose un téléphone sur le comptoir d'une discrète agence de Duisbourg, dans l'ouest de l'Allemagne. En cinq minutes, elle obtient un prêt de 120 euros en liquide, un apport précieux en ces temps de forte inflation.
"Je voulais confier mon téléphone (elle en a deux, ndlr) parce que j'ai des courses à faire, la nourriture pour chat, des cigarettes pour ma mère...", explique la jeune femme de 20 ans, pantalon sombre et sweat à capuche bleu, actuellement à la recherche d'un emploi.
Tout sera vite dépensé car "les prix sont devenus trop chers", ajoute-t-elle avec un sourire gêné.
La hausse des coûts de l'énergie et de l'électricité, dans le sillage de l'invasion russe de l'Ukraine, ont fait culminer l'inflation à 10,4% en octobre au sein de la première économie européenne, un record depuis les années 1950.
C'est la principale raison qui a amené "au moins 25% de clients en plus" l'an passé dans les bureaux de Michael Meiering qui dirige une agence de prêt sur gage à Duisbourg, dans le bassin industriel de la Ruhr.
Il prévoit déjà "la queue" devant sa boutique quand va tomber "le décompte réel des frais annuels d'électricité et de chauffage".
Les aides gouvernementales permettent d'amortir l'envolée des prix mais l'économie allemande traverse un trou d'air cet hiver qui devrait se traduire par un quatrième trimestre 2002 de recul de la croissance. La première estimation sera connue vendredi.
- A partir de 5 euros -
Dans le besoin, des clients sont "prêts à renoncer temporairement à leur console de jeu pour remplir le frigo", explique M. Meiering en se faufilant dans l'arrière-boutique où s'entassent des objets dignes d'un inventaire à la Prévert: téléphones, outils électriques, téléviseurs, guitares et autre autocuiseur...
Les bijoux en or et montres de valeur sont rangés dans une pièce à part, dont l'accès est sécurisé.
L'agence de Duisbourg est l'une des sept filiales allemandes du groupe familial Schumachers fondé en 1873 et qui se présente comme la plus ancienne des quelque 150 entreprises de prêt sur gage existant en Allemagne.
La recette de ces établissements privés n'a pas changé avec le temps: les clients viennent - surtout vers la fin du mois - pour obtenir de l'argent rapidement, sans enquête sur leur situation privée ou professionnelle, comme le ferait une banque.
Il suffit de fournir une pièce d'identité et, pour les objets précieux, des documents prouvant l'authenticité.
"Les prêts démarrent à 5 euros et peuvent dépasser largement 10.000 euros", explique M. Meiering.
"Ma mère vient de décéder et j'ai des sommes à avancer, c'est bien qu’il y ait ce genre de solution pour obtenir vite de l'argent", explique Denyz, Germano-Turc de 43 ans, satisfait de son prêt de 300 euros en ayant gagé un smartphone d'une valeur de 700 euros.
Il avoue venir "assez rarement" et pense rembourser l'argent avancé "dans quelques semaines"
Une fois le prêt accordé, le déposant dispose de trois mois pour le rembourser, avec un mois de tolérance si besoin.
- 48% d'intérêt -
Ce mercredi de janvier, un client vient pour prolonger son prêt de 60 euros. Cela lui coûte 0,60 euro d'intérêts et 2,50 euros de frais par mois, selon le barème.
Extrapolé sur l'année, on parvient à "un taux d'intérêt de 48%, ce qui est considérable", admet M. Meiering.
C'est le prix de la discrétion et de la rapidité pour ces apports destinés à rester de courte durée.
In fine, "près de 90% des objets gagés sont récupérés" par les clients, le reste étant vendu aux enchères, selon le gérant.
Avec les crises successives, "pratiquement toutes les couches de la population ont recours au prêt sur gage, entre chômeurs, salariés mal payés, retraités et même entrepreneurs", explique Susanne Rothfuss-Wamsler, vice-présidente de la fédération allemande des maisons de prêts à gage.
Environ 500 millions d'euros de ces prêts ont été accordés l'an dernier, selon la fédération.
A Duisbourg, Carrie-Ann a accepté sans broncher le montant du prêt proposé par l'experte derrière la vitre blindée. Parfois, d'autres clients repartent déçus voire en viennent aux insultes, espérant obtenir davantage pour leur bien gagé.
"On est tantôt sauveur, tantôt bouc émissaire", reconnaît M. Meiering.
O.Hansen--CPN