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Le marché de l'emploi toujours solide aux Etats-Unis, les salaires grimpent encore
Le marché de l'emploi toujours solide aux Etats-Unis, les salaires grimpent encore / Photo: BILL PUGLIANO - GETTY/AFP/Archives

Le marché de l'emploi toujours solide aux Etats-Unis, les salaires grimpent encore

Le marché de l'emploi reste très solide aux Etats-Unis, selon plusieurs enquêtes publiées deux jours avant les chiffres officiels, probablement trop aux yeux de la banque centrale américaine puisque la hausse continue des salaires empêche l'inflation de ralentir rapidement.

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Les seules entreprises du secteur privé ont créé 242.000 emplois en février, selon l'enquête mensuelle ADP/Stanford Lab diffusée mercredi, plus que les 205.000 anticipées par les analystes, selon le consensus de MarketWatch, mais aussi que les 119.000 de janvier.

Ce niveau robuste d'embauches "est bon pour l'économie et les travailleurs, mais la croissance des salaires est encore assez élevée", a commenté Nela Richardson, cheffe économiste de la firme de service aux entreprises ADP.

La hausse des salaires a été de 7,2% sur un an pour ceux qui ont conservé leur emploi, la plus faible des 12 derniers mois. Pour ceux qui ont changé d'emploi, les salaires ont grimpé de 14,3% sur un an, contre 14,9% en janvier.

"Le léger ralentissement de la hausse des salaires, à lui seul, ne devrait pas pouvoir faire baisser rapidement l'inflation à court terme", a souligné Nela Richardson.

Car cela suppose de faire ralentir l'activité économique, ce qu'essaie de faire la banque centrale américaine (Fed) en relevant ses taux depuis un an, pour renchérir le coût du crédit et décourager les ménages de consommer.

Les effets, néanmoins, ont jusqu'à présent été limités.

En janvier, les chiffres ADP avaient montré que la météo avait fait ralentir les créations d'emplois privés mais que le marché du travail était resté solide.

Cette bonne santé avait été confirmée par les chiffres officiels, entre rebond des créations d'emplois (517.000) et taux de chômage en baisse, au plus bas depuis 1969 à 3,4%.

Les chiffres officiels de février seront publiés vendredi. Le taux de chômage est attendu stable, et les créations d'emplois, deux fois moins élevées qu'en janvier (225.000 attendues).

- Disponibilité -

Par ailleurs, il y avait fin janvier 10,8 millions de postes vacants, soit 410.000 de moins que fin décembre, selon les données publiées par le département du Travail, mercredi également.

Au cours du premier mois de l'année, 3,9 millions de démissions ont été enregistrées. Le record historique avait été atteint en novembre 2021, avec 4,5 millions de démissions.

Cela "est cohérent avec un marché du travail qui ralentit", a souligné Julia Pollak, cheffe économiste du site d'annonces d'emplois ZipRecruiter, sur Twitter.

Mais, si ces chiffres montrent "que les créations d'emplois vont dans la bonne direction pour la Fed", "la baisse est bien trop modeste" pour convaincre l'institution que cela sera suffisant, a commenté Matthew Martin, économiste pour Oxford Economics, dans une note.

"Les travailleurs continuent de se sentir en confiance pour trouver un nouvel emploi, tandis que les employeurs hésitent à licencier des travailleurs qu'ils ont eu du mal à trouver au départ", ajoute-t-il.

La Fed a également publié mercredi son Livre Beige, une enquête réalisée fin janvier et au mois de février auprès d'entreprises du pays, et qui a mis en lumière des conditions "restées solides" sur le marché du travail.

Ainsi, "l'emploi a continué d'augmenter à un rythme modeste à modéré dans la plupart des régions malgré le gel des embauches par certaines entreprises et des rapports épars de licenciements", est-il indiqué.

Néanmoins, alors que les Etats-Unis connaissent depuis deux ans environ une pénurie de travailleurs, "la disponibilité de la main-d'œuvre s'est légèrement améliorée", même si "trouver des travailleurs possédant les compétences ou l'expérience souhaitées demeure difficile".

Quant aux salaires, ils ont "généralement augmenté à un rythme modéré", mais certaines régions ont "noté que les pressions salariales s'étaient quelque peu atténuées".

M.Mendoza--CPN