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En Argentine, des vendanges sous stress d'une année noire pour la vigne
Avec une fébrilité particulière, les vendanges battent leur plein en cette fin d'été dans le Valle de Uco (ouest), cœur du vignoble argentin au pied des Andes, pour limiter les dégâts d'une année climatique noire, et d'une récolte qui s'annonce la pire en plus de vingt ans.
"On se dépêche de récolter, parce qu'on a peur d'un autre gel à venir, en pleines vendanges. Une année comme ça, on peut s'attendre à tout".
Marcelo Pelleriti, œnologue du domaine Monteviejo, décrit pour l'AFP une saison d'ores et déjà "l'une des plus difficiles de l'histoire vitivinicole de la province de Mendoza". D'où provient 78% du vin argentin.
Gelée précoce, gelée tardive, grêle, températures extrêmes, sécheresse du sol et dans l'air... La vigne a souffert, à l'image de deux grappes de cabernet franc que Jose Mounier, maître de chai, montre à l'AFP : l'une mature et bien formée, l'autre à demi-atrophiée, imparfaitement développée, aux baies hétérogènes, résultat du gel à la floraison.
"Moins de baies, c'est plus de travail en bodega", résume-t-il, en référence au soin accru qu'il faudra apporter à la sélection des baies, entre les vertes, les atrophiées, etc.
A Monteviejo, la perte de récolte devrait être de l'ordre de 50%. Et encore, le vaste vignoble situé entre 1.000 et 1.200 mètres d'altitude est en partie protégé par des toiles antigel. Mais par endroits sur la province de Mendoza, les pertes ont atteint 100%.
Et à l'échelle de l'Argentine, la récolte 2023, dont le résultat final sera connu en mai, ne dépassera pas 15,4 millions de tonnes de raisin, selon les projections de l'Institut national de la vitiviniculture (INV).
Soit environ 40% de moins qu'une année "normale", comme 2021 (22,2 millions).
"On peut parler de la pire récolte en plus de vingt ans, peut-être en soixante...", s'inquiète à l'AFP Mario Gonzalez, nouveau président de la Corporation vitivinicole argentine (Coviar), membre d'une coopérative d'une autre région viticole, la Rioja (nord-ouest).
"Le panorama est bien compliqué, qui va de pair avec des baisses sur les marchés interne et externe", pour des facteurs économiques exogènes. "L'équation se resserre de tous les côtés".
- Le "dollar Malbec" -
Car l'Argentine, qui oscille entre les places de 5e à 7e pays producteur (loin derrière le trio Italie-France-Espagne) sortait aussi de deux bonnes années commerciales, directement liées à la pandémie de Covid-19.
Le marché interne (plus de 70%) avait bénéficié d'Argentins confinés ouvrant davantage de bouteilles.
La moyenne 2022 devrait s'établir à moins de 18 litres par personne par an, en comparaison des plus de 20-21 litres en 2020 et 2021, prédit M. Gonzalez. "Ça va impacter fort".
Sans compter une inflation qui s'envole (94,8% en 2022) rognant peu à peu le pouvoir d'achat des Argentins. Lesquels de toute façon boivent progressivement, mais considérablement, moins de vin qu'auparavant, par rapport à un pic de 88 litres par personne en 1977, selon les données de l'INV.
Inquiet, perdant graduellement des places au classement des pays exportateurs (autour de la 10e place), le secteur vitivinicole a reçu ces derniers jours un coup de pouce du ministre de l'Economie Sergio Massa.
En quête d'un gagnant-gagnant, pour le vin, mais aussi pour faire entrer des devises internationales dont le pays manque.
Comme il l'a fait en 2022 avec le soja, produit phare de l'Argentine à l'export, le gouvernement, dans un pays soumis au contrôle de changes, va appliquer un taux de change préférentiel pour les exportateurs de vins, plus favorable que l'officiel (210 pesos pour un dollar), afin de stimuler les exportations. Le "dollar Malbec", (en référence au cépage dominant en Argentine), comme l'ont déjà baptisé les médias.
L'année qui vient aura son lot de décisions difficiles à prendre, replanter ou pas les jeunes plants gelés, en fonction d'une rentabilité qui baisse depuis cinq ans, selon M. Gonzalez.
Avec un œil inquiet sur le climat, car Marcelo Pelleriti en est convaincu : les séquences de gel ou de grêle qui "autrefois étaient plus distanciées, cinq ou dix ans, reviennent de manière plus répétitive".
A.Agostinelli--CPN