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Le président de Credit Suisse s'excuse devant des actionnaires dépossédés
Le président de Credit Suisse, Axel Lehmann, s'est dit "profondément désolé" de ne pas avoir réussi à sauver la deuxième banque de Suisse, face à des actionnaires en colère et en larmes dont l'argent est parti en fumée.
"Je peux comprendre l'amertume, la colère et le choc de tous ceux qui sont déçus, dépassés et affectés" par ce qui s'est passé, a dit M. Lehmann à l'ouverture de la dernière assemblée générale d'une banque de 167 ans qui a aidé à bâtir le miracle économique suisse.
Elle va disparaître, rachetée le 19 mars par sa rivale UBS pour 3 milliards de francs et avec la bénédiction des autorités suisses, qui craignaient un effondrement total.
"Nous voulions mettre toute notre énergie et nos efforts pour renverser la situation. Cela me fait mal que nous n'ayons pas eu le temps de le faire et en cette semaine fatidique de mars, nos plans ont été contrecarrés. Et pour cela, je suis profondément désolé", a dit le président.
Et de promettre de tout faire pour assurer "une transition en douceur" avec UBS.
Mais ces mots n'ont pas réconforté les 1.748 actionnaires venus en personne exprimer leur frustration, leur colère, ou simplement assister à ce moment historique.
Pendant 5 heures, les actionnaires se sont succédé à la tribune pour multiplier les reproches, sans cris ni huées à part un bref éclat de voix.
"Je porte une cravate rouge parce que je suis rouge de colère", a lancé le premier intervenant sans se départir de son calme. "L'action vaut à peine le prix d'un bonbon", a lancé un petit porteur.
Christine Renaudin, une habituée des grandes assemblées générales en Suisse, a brandi un code d'éthique en dix points qu'elle compte remettre au patron d'UBS pour poser des bases saines pour la future entité.
A l'extérieur, des organisations environnementales avaient dressé une coque de bateau - le Crisis Suisse - représentant la banque en train de couler.
Tout un symbole pour l'établissement qui, en quelques années, est passé du statut de géant mondial de la banque à celui racheté pour une bouchée de pain.
"J'ai perdu 10.000 francs suisses (10.047 euros, NDLR)", a expliqué à l'AFP Stephan Denzler. "Pour ma famille, c'est beaucoup d'argent", explique-t-il, "parfois j'en ris, d'autres fois, je suis très en colère".
"Je trouve que c'est un scandale ce qu'a fait le gouvernement fédéral avec sa décision d'invoquer l'état d'urgence", lance à l'AFP Albert Keel, qui, comme tous les autres, a été privé de vote sur le rachat de sa banque par le gouvernement au nom de l'intérêt supérieur de la place financière.
"J'ai acheté récemment et j'ai tout perdu bien sûr", explique t-il, "une somme à six chiffres". Il a voulu parier sur le succès du plan de restructuration présenté à l'automne par la direction avec "l'espoir qu'avec la nouvelle stratégie, la Bourse monte."
- Responsables, coupables? -
Pour Jeanne Martin, coordinatrice des assemblées générales chez ShareAction - organisation environnementale et sociale qui milite pour des investissements responsables - il était "important que cette assemblée générale se tienne pour porter la voix de la société civile".
"Pour nous, l'enjeu est de comprendre les responsabilités et de poser des questions au conseil d'administration s'ils enquêtent sur les anciens dirigeants de cette banque qui ont causé cette débâcle", a déclaré à l'AFP Vincent Kaufmann, directeur de la fondation Ethos qui représente des caisses de retraites Suisse.
Au fil des scandales, l'action de Credit Suisse avait vu sa valeur s'effondrer de 80% en deux ans, mais sa chute s'est brusquement accélérée le 15 mars, perdant jusqu'à 30% durant cette séance face à la perte de confiance des investisseurs et bailleurs de fonds.
Malgré le prix dérisoire atteint par le titre, les actionnaires ne se sont vus proposer que l'équivalent de 0,76 franc par action, soit tout juste 0,59% de sa valeur à la clôture à l'issue d'une semaine chaotique en Bourse.
L'Assemblée générale de Credit Suisse à peine terminée, l'attention se tourne vers UBS qui doit tenir son assemblée générale mercredi à Bâle.
S.F.Lacroix--CPN