- La Cour suprême américaine paraît favorable à l'entrée en vigueur de la loi menaçant TikTok d'interdiction
- Wall Street termine en net retrait, la baisse des taux s'éloigne
- Neige-verglas: fin de la vigilance orange dans les Hauts-de-France mais le froid perdure
- Meta (Facebook, Instagram) met fin à ses programmes pour la diversité
- Huile de palme: l'UE obtient en partie gain de cause à l'OMC face à l'Indonésie
- Retraites, budget... négociations intenses, Lombard pense qu'on peut "avancer"
- Au salon CES, la tech annonce l'arrivée des robots dans notre quotidien
- Gabriel Attal appelle à "dénoncer l'accord franco-algérien de 1968"
- La Bourse de Paris en baisse après un emploi américain robuste
- En pleines négociations avec les supermarchés en France, Mondelez critiqué pour ses hausses de prix
- Suède: le nombre de demandes d'asile octroyées en 2024 au plus bas depuis 40 ans
- Venezuela: Maduro plaisante sur la présence de son rival à l'investiture
- La Renault 5 électrique a été désignée voiture européenne de l'année
- Le rapprochement de Meloni avec Musk inquiète le fabricant d'Ariane 6
- Aux États-Unis, l'emploi en hausse, la Fed peut se concentrer sur l'inflation
- Une vingtaine de dessins de nus signés Yves Saint Laurent mis aux enchères
- Venezuela: le président Maduro investi pour un 3ème mandat, "un coup d'Etat" selon l'opposition
- Wall Street ouvre en nette baisse, prise de court par l'emploi américain
- La désinformation prorusse entre en scène sur le réseau social Bluesky
- Neige-verglas: fin de la vigilance orange dans les Hauts-de-France, crues dans le nord-ouest
- Le Venezuela boucle sa frontière avec la Colombie avant l'investiture de Maduro
- La Bourse de Paris atone avant l'emploi américain
- Flambée de la grippe: ne pas délaisser les gestes barrières...et se faire vacciner
- Au salon CES, la bataille des lunettes connectées fait rage
- Radio: moins de pub pour plus d'auditeurs, le pari de RTL
- En Iran, le vieillissement de la population suscite des craintes pour l'avenir
- L'IA descend du cloud pour intégrer directement les ordinateurs
- Vues du ciel, les conséquences "apocalyptiques" des incendies de Los Angeles
- Climat: 2023-2024 a dépassé le seuil de 1,5°C de réchauffement
- Venezuela: l'opposition dénonce le bref "enlèvement" de sa cheffe, le gouvernement dément
- Chili : un mégaprojet d'hydrogène vert menace l'observation du ciel dans le désert d'Atacama
- Sous les cendres autour de Los Angeles, les victimes découvrent "l'apocalypse"
- A Los Angeles, les incendies les "plus dévastateurs" de Californie toujours indomptés
- A Los Angeles, les principaux incendies toujours indomptés
- Le Brésil fustige la volte-face de Meta sur le fact-checking
- Avec 766 avions livrés en 2024, Airbus rate de peu ses prévisions
- La Bourse de Paris termine une séance calme dans le vert
- "Nous n'avons pas peur" crient les manifestants de l'opposition à la veille de l'investiture contestée de Maduro
- Lamborghini bat un nouveau record de ventes en 2024
- Autour du cercueil de Carter, une fugace image d'unité
- Venezuela: manifestation à hauts risques contre l'investiture de Maduro
- Grèce: l'ancien Premier ministre Costas Simitis inhumé après un deuil national
- Deux morts et une vingtaine de blessés dans le Nord et le Pas-de-Calais au cours d'un épisode neigeux
- Forte hausse des tarifs bancaires en France cette année
- Une ville française retire "par prudence" des affiches jugées "insultantes" par Téhéran
- Zelensky réclame plus d'aide et des troupes occidentales avant "le nouveau chapitre" Trump
- Neige dans le Nord et le Pas-de-Calais: deux morts, une vingtaine de blessés
- Dauphins: une enveloppe de 20 millions d'euros pour indemniser les pêcheurs, selon leur ministre
- Retraités: le président du Medef appelle à supprimer l'abattement pour frais professionnels
- La Bourse de Paris atone dans une séance sans agitation
Hong Kong: la pandémie transforme la vie des travailleuses domestiques en cauchemar
"Imaginez de vous dire: je n'ai pas le droit de tomber malade sinon je perds mon emploi". Entre licenciements abusifs, heures supplémentaires impayées et solitude extrême, peu souffrent autant pendant la pandémie à Hong Kong que les quelque 340.000 employés domestiques étrangers, en grande majorité des femmes philippines et indonésiennes.
A Hong Kong, submergé par une flambée de Covid-19 due au variant très contagieux Omicron, les restrictions déjà parmi les plus drastiques du monde ont été durcies au moment même où de nombreux pays lèvent les leurs.
Et le téléphone d'Avril Rodrigues, bénévole au sein de l'organisation caritative HELP, ne cesse de sonner. Au bout du fil, des travailleuses domestiques et leurs histoires, toutes plus atroces les unes que les autres.
"Une travailleuse avait attrapé froid. Son employeur lui demande de se faire tester. Le test s'avère positif, l'employeur la met à la rue. Elle se rend à l'hôpital. Au bout de quelques jours, son employeur lui dit: +Ne reviens pas+", relate Mme Rodrigues.
Les "helpers" (littéralement "aidants") travaillent six jours sur sept pour des familles hongkongaises généralement aisées chez qui elles cuisinent, font le ménage et s'occupent des enfants pour à peine 500 euros par mois en moyenne, un salaire supérieur à ce à quoi elles pourraient prétendre dans leurs pays.
Selon la loi, ces travailleuses doivent être logées chez leur employeur et n'ont droit qu'à un jour de congé par semaine, pendant lequel elles se regroupent dans les parcs et rues de la ville pour pique-niquer, danser et chanter.
Mais depuis le renforcement des mesures de distanciation sociale, de nombreux employeurs interdisent à leur "helper" de sortir de peur qu'elle n'attrape le virus dehors. Et celles qui se risquent encore à se réunir avec leurs compatriotes le dimanche se font chasser ou verbaliser par la police, tout rassemblement de plus de deux personnes étant interdit.
- "Cercueil" -
Sous la pluie et le froid inhabituels qui enveloppent Hong Kong en ce dimanche de février, Janice Obang, 36 ans, transporte d'énormes cartons et sacs dans la rue. "A cause de cette situation, je n'ai le droit de sortir que pour emballer (les colis) que je vais envoyer à ma famille", se désole cette "helper".
"J'ai vraiment envie de rentrer chez moi, voir ma famille, avoir des vacances, mais je dois rester, je n'ai pas le choix", dit-elle, la voix étranglée par les sanglots.
Lita, 34 ans, dont le nom a été changé à sa demande, s'indigne: "Si je reste à la maison pendant mon jour de congé, je dois travailler comme n'importe quel autre jour, sans être payée".
Un constat étayé par Jec Sernande, employée domestique et à la tête de la Fédération des travailleurs domestiques asiatiques (FADWU): "Si les enfants frappent à ta porte et te demandent quelque chose, tu dois le leur donner, car tu es à la maison".
Et les conditions de vie ne sont pas toujours propices au repos. Lita mime la taille de sa chambre, pas plus grande qu'un cercueil, dit-elle. "Tu rentres dedans comme une personne morte, uniquement pour dormir".
De nombreuses travailleuses ne disposent même pas de leur propre chambre. "Imaginez passer votre jour off assise toute la journée dans la cuisine ou le salon... Ce n'est pas du repos", énonce Mme Sernande.
"On a besoin d'inhaler et d'expirer l'air frais, ce n'est pas possible d'être enfermée tout le temps!", s'exclame Bebeth, 54 ans, en conversant de loin avec son amie.
Toutes décrivent un quotidien imprégné d'incertitudes, "difficile", voire "traumatisant".
- "A la rue" -
Selon la FADWU, le stress et la fatigue chroniques, couplés à l'isolement induits par la distanciation sociale, pèsent sur la santé mentale des employées domestiques. Certaines tombent en dépression.
Et lorsqu'une "helper" est testée positive au Covid commence parfois, pour elle, un réel cauchemar.
"Certaines sont mises à la rue ou simplement déposées devant l'hôpital par leurs employeurs qui ne veulent pas s'occuper d'elles", affirme Johannie Tong, membre de l'organisation caritative Mission for Migrant workers.
D'autres sont carrément licenciées. Cette pratique, hors la loi, a eu pour conséquence de remplir les refuges pour "helpers" en détresse gérés par des ONG.
Le problème, souligne Mme Tong, est que ces travailleuses dépendent entièrement de leur employeur, malgré les lois censées les protéger. Une poignée d'ONG interviennent pour les conseiller et les secourir.
La syndicaliste Jec Sernande espère voir une plus grande reconnaissance envers ces travailleuses, qui "contribuent beaucoup à la société et l'économie hongkongaise".
Le consulat des Philippines à Hong Kong a lui aussi réagi. "Nous intervenons (...) auprès des employeurs pour leur expliquer que le licenciement de leurs employés en ces temps difficiles, surtout lorsqu'ils sont positifs, n'est pas seulement illégal, mais immoral", fait valoir le consul, Raly Tejada.
O.Ignatyev--CPN