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Macron tente de renouer avec les Français en Alsace, des manifestants repoussés
Macron tente de renouer avec les Français en Alsace, des manifestants repoussés / Photo: Frederick FLORIN - AFP

Macron tente de renouer avec les Français en Alsace, des manifestants repoussés

Emmanuel Macron veut reprendre un contact direct avec les Français après trois mois de crise des retraites, et se rend mercredi en Alsace pour célébrer les efforts de réindustrialisation de son gouvernement. Mais des manifestants hostiles se sont déjà regroupés pour l'accueillir.

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Au surlendemain de son allocution télévisée destinée à enclencher une nouvelle phase de son quinquennat, le président est attendu en tout début d'après-midi dans le Bas-Rhin, pour la visite d'une usine dans la petite ville de Muttersholtz. Puis il se rendra jeudi dans l'Hérault pour parler d'éducation.

Avant même son arrivée dans la petite commune alsacienne, une petite centaine de manifestants dont certains revêtus de chasubles CGT et portant une pancarte: "Macron non grata", ont été repoussés par les forces de l'ordre.

Le bruit des casseroles "pour mieux se faire entendre" était en partie couvert par celui des sifflets des gendarmes cherchant à leur faire quitter la zone où le président doit se rendre et où toute manifestation a été interdite par arrêté préfectoral.

Dans son allocution télévisée, des rassemblement et des concerts de casseroles avaient aussi été organisés dans tout le pays, signe d'une contestation qui perdure malgré la validation de la réforme par le Conseil constitutionnel en fin de semaine dernière et sa promulgation.

Encore mardi soir, un déplacement privé du chef de l'État à Saint-Denis, près de Paris, a attiré quelque 300 manifestants.

-"Ambassadeur" -

"Chacun d'entre nous a vocation à aller sur le terrain. Le président de la République est à l'évidence le meilleur ambassadeur de la politique conduite dans ce pays depuis six ans", a tranché le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, lors de son compte-rendu du Conseil des ministres.

"C'est important qu'on parle de ce qui change dans notre pays", a-t-il insisté, évoquant des sorties "possibles", "souhaitables" et "même indispensables".

Plusieurs membres de l'exécutif ou de l'entourage présidentiel incitent d'ailleurs Emmanuel Macron à renouer avec les Français sur le terrain.

"C'est important" qu'il fasse des déplacements dans les territoires comme mercredi, a dit l'un de ses proches, le ministre des Transports Clément Beaune, se réjouissant qu'il puisse être "au contact", pour "entendre un certain nombre de ces revendications aussi".

"Le fil de la discussion va se renouer", a estimé l'entourage du chef de l'Etat.

Depuis la présentation de sa réforme des retraites en janvier, le président est resté en retrait à l'Elysée. Il s'est très peu déplacé en régions, à l'exception de deux visites en Charente et près du lac de Serre-Ponçon, dans les Alpes. En cette dernière occasion, il avait été chahuté par des manifestants.

- "Cent jours" -

Emmanuel Macron est attendu ce mercredi dans l'entreprise Mathis, spécialisée dans la construction en bois.

La filière bois est particulièrement impliquée dans la décarbonation du secteur du bâtiment. Et elle est "un secteur stratégique de cette réindustrialisation du pays soutenue par le gouvernement", a fait valoir l'Elysée.

Lors de son adresse aux Français, le chef de l'Etat s'est donné cent jours pour relancer son second quinquennat.

Parmi les chantiers prioritaires qu'il veut faire avancer d'ici au 14 juillet, celui d'un "nouveau pacte de la vie au travail" à négocier avec les partenaires sociaux, et celui des "progrès" dans les services publics comme l'éducation ou la santé.

Jeudi, il doit d'ailleurs enchaîner avec un autre déplacement, dans l'Hérault, consacré à l'école. Il échangera notamment avec des enseignants, des élèves et des parents du collège Louise-Michel de Ganges.

Selon plusieurs sources macronistes, il pourrait à cette occasion faire des annonces sur la rémunération des enseignants.

"Accélération" semble le maître-mot de la séquence que le chef de l'Etat veut désormais ouvrir.

Travail, immigration, lutte contre la fraude... L'exécutif affiche sa volonté d'engager sans attendre des réformes tous azimuts, une tâche qui s'annonce très compliquée puisque la Première ministre Elisabeth Borne n'est pas parvenue ces dernières semaines à élargir sa majorité relative à l'Assemblée nationale.

Y.Ibrahim--CPN