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Dans le Jura et le Doubs, Macron écoute la "colère" et vante "l'ordre"
Une halte surprise pour montrer qu'il peut encore échanger, certes vivement, avec les Français: Emmanuel Macron a défendu jeudi son bilan à Dole, dans le Jura, avant un hommage mémoriel qui lui a permis de vanter les mérites de "l'ordre" au service de la "liberté".
De retour sur le terrain à un rythme soutenu depuis qu'il a décrété "cent jours" pour relancer son second quinquennat empêtré dans la crise des retraites, le chef de l'Etat avait prévu un hommage à l'esclave affranchi devenu général Toussaint Louverture, au château de Joux, dans le Doubs.
Accueilli partout où il est annoncé par un concert de casseroles, Emmanuel Macron semble vouloir multiplier ces étapes gardées secrètes jusqu'au bout pour montrer, comme jeudi, qu'il peut aussi aller au contact des Français sans être hué. Les échanges sont vifs et directs, mais au fond c'est aussi ce que recherche l'Elysée qui a imaginé cette séquence de catharsis collective.
Pourquoi cet exercice? "Pour entendre les difficultés (...) Avoir des idées nouvelles, ressentir ce qui est compris, ce qui n'est pas compris", a-t-il expliqué, accompagné de quelques journalistes, devant des passants éberlués.
"Et aussi pouvoir traiter des colères", mais "de manière non-organisée artificiellement", a-t-il ajouté, jugeant "inutiles" les déplacements "où tout est arrangé".
Il semble ainsi reprendre le fil de la campagne présidentielle, réduite à sa plus simple expression par la guerre en Ukraine et une certaine absence du candidat Macron. "Avec vous à Dole", a-t-il tweeté, reprenant son slogan de 2022.
Interpellé sur la hausse des prix, les impôts, les petites retraites, les déserts médicaux, le chef de l'Etat a longuement discuté avec commerçants, clients et simples badauds.
- "Vous nous enfumez" -
"Tout est cher. Il y a des gens qui crèvent de faim", lui a lancé une dame. "Voiture de fonction, logement gratos, on n’a pas tous ça nous."
Une commerçante s'est plainte d'être "en retraite et de travailler quand même".
Les patrons de la grande distribution sont mis à l'index: "Quand est-ce qu'on va arrêter de permettre à ces gens de s'en foutre plein les poches?", demande un monsieur.
"Ça choque tout le monde. Moi aussi ça me choque", a admis Emmanuel Macron, épinglant des "écarts" tels qu'on "ne peut plus les expliquer aux gens".
Frustré, lors de son bain de foule chahuté de la semaine dernière en Alsace, de ne pas pouvoir dialoguer, il profite du climat plus apaisé pour rappeler les baisses d'impôts, les chèques énergie ou la hausse des petites pensions.
"Maintenant il faut qu'on arrive à recréer une dynamique salariale", a-t-il plaidé, renvoyant toutefois la balle dans le camp des employeurs.
Un ancien représentant local des gilets jaunes, Fabrice Schlegel, l'a aussi vivement interpellé sur le "déficit colossal", lui reprochant pêle-mêle d'avoir "tué la fonction hospitalière, la médecine de proximité". "Vous nous enfumez depuis cinq ans".
"Vous êtes quand même un drôle (..) Vous me demandez plus de dépenses en fait", a répliqué le président.
- "Juste se faire entendre" -
Dans le même temps, 200 à 300 manifestants étaient retenus, au prix de quelques bousculades, par un cordon de gendarmerie à plus d'un kilomètre du château de Joux où il s'est ensuite rendu pour prononcer un discours à l'occasion du 175e anniversaire de l'abolition de l'esclavage en France.
"On n'a jamais vu un président qui se protège de cette manière, et qui nous méprise autant", a grincé Pascal Maillard, 62 ans, retraité d'Enedis. "On n'est pas des terroristes, on veut juste se faire entendre", a déploré Céline, enseignante de 51 ans.
Prenant exemple sur Toussaint Louverture, Emmanuel Macron a vanté dans son discours les mérites de "l'ordre" au service de la "liberté", et ceux de la "concorde".
"Révolutionnaire d'exception, Toussaint Louverture considérait lui aussi que seul l'ordre pouvait maintenir la liberté, la prospérité et le bien public", a-t-il lancé depuis la forteresse où l'ancien esclave mourut emprisonné en 1803 -- un clin d'oeil à "l'ordre républicain", l'un de ses chantiers prioritaires pour la suite de son mandat.
"Toussaint Louverture avait compris que la seule insoumission était vaine", a encore dit Emmanuel Macron.
"Sans insoumission individuelle et collective, il n'y a pas de libération, ni des esclaves, ni des salariés contraints au travail jusqu'à 64 ans", lui a répondu sur Twitter l'insoumis Jean-Luc Mélenchon.
A.Zimmermann--CPN