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Argentine: Kirchner rameute le camp péroniste, le FMI pour cible
Argentine: Kirchner rameute le camp péroniste, le FMI pour cible / Photo: Luis ROBAYO - AFP

Argentine: Kirchner rameute le camp péroniste, le FMI pour cible

La vice-présidente argentine Cristina Kirchner (centre-gauche) a rameuté jeudi le camp péroniste, lors d'un meeting aux airs de lancement de campagne à cinq mois des élections générales, en dessinant un thème majeur : la révision du programme du Fonds monétaire international (FMI).

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"Si nous ne parvenons pas à ce que le programme que le FMI impose à tous ses débiteurs soit mis de côté, pour développer notre propre programme de croissance, d'industrialisation et d'innovation technologique, il sera impossible de payer (la dette envers le FMI), quoi qu'on en dise", a déclaré Mme Kirchner.

Que le remboursement soit lié à un prélèvement sur des exportations, a-t-elle suggéré, "mais qu'ils (le FMI) arrêtent de vouloir diriger la politique et étouffer l'industrialisation du pays".

Plusieurs milliers de personnes, bravant la pluie, ont rempli la Place de Mai à Buenos Aires dans l'un des plus importants rassemblements politiques depuis le début de l'année. Il marquait à la fois l'anniversaire de "la Révolution de Mai" de 1810, première date de l'émancipation de l'Argentine, et l'accession il y a 20 ans à la présidence de Nestor Kirchner (décédé en 2010), à laquelle Cristina, son épouse, succéda de 2007 à 2015.

Mme Kirchner, 70 ans, a réaffirmé début mai qu'elle ne sera pas candidate à la présidentielle d'octobre, malgré les appels de ses partisans, de peur de se voir "invalidée" par une justice selon elle politisée. Elle a été condamnée fin 2022 pour fraude et corruption -qu'elle nie- durant ses mandats.

Non candidate, elle demeure néanmoins la figure ultra-dominante de l'espace politique de gauche, et cheffe de file du courant péroniste (héritier de Juan Domingo Peron, président de 1946 à 1955 puis en 1973-74). Et aucun ticket président-vice-président ne devrait se faire sans son aval.

Mais jeudi elle n'a mentionné aucun candidat potentiel qui pourrait à ses yeux incarner le camp péroniste, ou la coalition gouvernementale Frente de Todos. Le chef de l'Etat Alberto Fernandez, particulièrement impopulaire sur fond d'inflation à plus de 100% sur l'année, a lui aussi exclu de se représenter.

Toutefois, des proches de Mme Kirchner et potentiels candidats figuraient à ses côtés sur la scène, tels le ministre de l'Economie Sergio Massa, le ministre de l'Intérieur Eduardo de Pedro, ou le gouverneur de la province de Buenos Aires Axel Kicillof.

Y.Jeong--CPN