- La Bourse de Paris en recul, prudente avant une semaine riche en publications économiques
- Le vaisseau de SpaceX amarré à l'ISS pour secourir des astronautes
- Egalité professionnelle: au tour des collectivités de publier leur index
- Une vie de privations, pour deux millions de personnes âgées sous le seuil de pauvreté
- Chine: des mesures pour favoriser l'immobilier galvanisent les Bourses
- Mexique: l'ouragan John a fait au moins 16 morts, selon les autorités
- "La fin d'une ère": le Royaume-Uni ferme sa dernière centrale au charbon
- Amarrage à l'ISS du vaisseau à la rescousse des astronautes coincés dans la station
- Après l'ouragan Hélène, le sud-est des Etats-Unis évalue les dégâts
- Déficit public: Moscovici en faveur de "contributions exceptionnelles" des grandes entreprises
- Darmanin met à nouveau Barnier en garde sur les impôts
- Grève du 1er octobre: trafic des TGV "normal", quelques perturbations sur des trains régionaux et Intercités
- Les conservateurs britanniques en congrès pour trouver un nouveau chef et "tirer les leçons" de la défaite
- Dans les Vosges, le désarroi de producteurs laitiers face au retrait de Lactalis
- Le pape achève sa visite en Belgique sur un appel à ne pas "dissimuler" les violences sexuelles
- Vingt-sept députés macronistes s'opposent à une hausse des impôts
- Au moins 126 morts et 63 disparus dans les inondations au Népal
- "Air épais" et "brouhaha": les riverains du "périph'" parisien face à une pollution parfois mortelle
- Japon: le train à grande vitesse Shinkansen fête ses 60 ans
- Mexique : Sheinbaum, une scientifique pragmatique pour gérer l'héritage d'un leader charismatique
- Au moins 101 morts et 64 disparus dans les inondations au Népal
- L'ouragan Hélène a fait au moins 63 morts aux Etats-Unis
- Une mission de SpaceX a décollé, à la rescousse des astronautes coincés dans l'ISS
- Avortement: manifestations pour défendre un "droit" jugé fragile
- Le roman que les Calédoniens ne peuvent pas encore lire
- Une mission de SpaceX va décoller, à la rescousse des astronautes coincés dans l'ISS
- L'AFP visée par une attaque informatique
- Au moins 9 morts et 48 disparus dans le naufrage d'un bateau de migrants au large des Canaries
- A Calais, des humanitaires à bout de souffle face aux naufrages meurtriers
- Ouragan Hélène: inondations massives et au moins 44 morts aux Etats-Unis
- A la frontière mexicaine, Harris attaque Trump sur son terrain
- Harris à la frontière mexicaine pour tenter de marquer des points sur l'immigration
- Wall Street finit en ordre dispersé, record pour le Dow Jones
- Ouragan Hélène: inondations massives et au moins 33 morts aux Etats-Unis
- Décès de l'actrice britannique et "trésor national" Maggie Smith
- La Bourse de Paris profite de la relance chinoise et de la baisse de l'inflation
- Violences conjugales: procès repoussé pour le compagnon de la Miss Univers Iris Mittenaere
- Barnier prépare sa feuille de route avec ses minsitres et beaucoup d'ornières sur son chemin
- Sanofi: le brouillard se lève un peu sur l'avenir du Doliprane
- L'inflation ralentit en août aux Etats-Unis, selon l'indice préféré de la Fed
- Le spécialiste de la "mode à petits prix" Kiabi victime d'une fraude d'ampleur
- Wall Street ouvre en hausse, ravie du ralentissement de l'inflation
- Tempête Hélène aux Etats-Unis: quatre morts et des millions sans électricité
- Des dépenses somptuaires: Naomi Campbell sanctionnée pour la gestion de son association
- Déficit: faut-il s'inquiéter du taux d'emprunt de la France?
- La comète Tsuchinshan-ATLAS risque sa peau vendredi
- France: la dette publique gonfle encore, de mauvais augure avant le budget
- Avec LUNA, l'Europe est "embarquée pour le retour vers la Lune", dit Thomas Pesquet
- Tarmo Peltokoski, cure de jouvence à l'orchestre du Capitole de Toulouse
- Barnier prépare sa feuille de route, avec beaucoup d'ornières sur son chemin
L'inflation, un phénomène auquel le Japon n'était plus habitué
Des boulettes de riz aux couches-culottes, l'inflation devrait prochainement accélérer au Japon, tirée par la flambée des prix énergétiques et agricoles. Mais dans ce pays toujours marqué par une mentalité déflationniste, augmenter les prix n'a rien d'évident pour les entreprises.
Le géant agroalimentaire Meiji, la chaîne de supérettes Lawson, le groupe de cosmétiques et de produits ménagers Kao... Les annonces de renchérissement d'articles du quotidien se multiplient depuis quelques mois et sont abondamment relayées par les médias locaux.
La prochaine augmentation du prix des "Umaibo", barres de maïs soufflé très populaires auprès des enfants japonais, a notamment provoqué fin janvier un certain émoi car le prix de cette friandise était stable depuis son lancement en... 1979.
Depuis les années 1990 l'économie japonaise est globalement stagnante et alterne entre des périodes de baisse des prix, ou déflation, et des phases d'inflation timide, au mieux.
Ces "décennies perdues", comme les économistes les ont surnommées, "ont vraiment forgé un état d'esprit déflationniste" où les consommateurs "s'attendent à ce que les salaires et les prix n'augmentent pas", rappelle à l'AFP Shigeto Nagai d'Oxford Economics.
Aussi les entreprises ont "perdu leur pouvoir de fixation des prix: elles craignent toujours de perdre des parts de marché si elles se mettent à vendre plus cher", ajoute cet économiste.
- Profits rognés et "réduflation" -
Beaucoup d'entreprises locales préfèrent ainsi absorber leurs coûts supplémentaires plutôt que de les reporter sur leurs prix de vente.
Et plus elles sont petites et cultivent des liens étroits avec leurs clients, plus il leur est difficile de franchir le pas.
"Pour l'instant, je supporte la hausse des coûts", explique à l'AFP Satoshi Okubo, qui tient à Tokyo un restaurant familial de nouilles udon, à base de farine de blé tendre.
"Nous tenons ce commerce depuis 70 ans, je ne peux pas simplement reporter ces coûts sur nos clients, dont nous sommes extrêmement proches", justifie-t-il, bien qu'il s'attende à une chute de ses bénéfices.
Pour ne pas trop rogner leur rentabilité, nombre de marques alimentaires japonaises usent de la "réduflation": ne pas toucher au prix d'un produit, mais réduire légèrement sa quantité unitaire.
De quoi irriter certains consommateurs comme Masayuki Iwasa, 45 ans, qui répertorie depuis début 2020 de tels cas sur son site baptisé "Neage" (hausses de prix, en japonais).
"Il y a des entreprises qui disent franchement ce qu'elles font et d'autres non. Si elles étaient transparentes (sur leurs hausses de prix, NDLR), je pense que les consommateurs comprendraient", estime M. Iwasa, interrogé par l'AFP.
- Cercle vicieux -
Autre recette classique des entreprises nippones pour éviter de relever leurs tarifs: contenir les salaires.
Dans les années 2000, les grandes sociétés japonaises "ont converti beaucoup de leurs CDI en contrats temporaires coûtant beaucoup moins cher". Et pour leurs "employés à vie" restants, "augmenter les salaires est la dernière chose que les patrons ont envie de faire", selon M. Nagai.
Il y a belle lurette que la "lutte de printemps" (shunto), les négociations salariales annuelles au Japon, n'ont de combatif que le nom, les syndicats de travailleurs donnant la priorité à la protection de l'emploi plutôt qu'à la revalorisation des salaires.
Mais la conséquence de cette stratégie - des salaires presque stagnants depuis 20 ans au Japon - bride la consommation des ménages et empêche ainsi de sortir du piège de la déflation: un cercle vicieux.
Alors qu'un fort vent d'inflation souffle aux Etats-Unis et en Europe depuis l'an dernier, le Japon a fait exception: les prix à la consommation (hors produits frais) y ont reculé de 0,2% en moyenne en 2021.
Ils sont toutefois repartis en légère hausse depuis six mois et ont connu en février leur plus forte croissance depuis deux ans (+0,6% sur un an), selon des statistiques publiées vendredi.
L'inflation pourrait atteindre 2% dans les prochains mois, prédisent les économistes. La Banque du Japon (BoJ), qui court vainement derrière cet objectif depuis près de dix ans, ne devrait pourtant pas s'en réjouir.
Car cette inflation importée et aggravée par la dépréciation du yen "ne va pas être durable", du fait d'une consommation des ménages toujours anémique, explique M. Nagai. Au-delà, "nous devrions plutôt nous inquiéter d'un nouveau choc déflationniste".
Y.Ponomarenko--CPN