- La Bourse de Paris rebondit avant Nvidia
- Accident routier sous drogues: le procès de Pierre Palmade s'est ouvert
- Trump nomme Linda McMahon, l'ex-patronne du catch américain, ministre de l'Education
- Le monde ferroviaire français en pleine mutation face à l'avènement de la concurrence
- Wall Street termine partagée, surmonte l'anxiété géopolitique
- Howard Lutnick, banquier et contempteur de Pékin, nommé par Trump au Commerce
- Après Michelin, ArcelorMittal envisage la fermeture de deux sites en France
- Au G20, Lula appelle à ne pas relâcher l'effort sur le climat, à l'ombre de l'Ukraine
- Grève peu suivie à la SNCF jeudi, la perspective d'un mouvement avant Noël s'éloigne
- Le quotidien régional Ouest-France suspend ses publications sur X
- Tarifs réglementés: de l'électricité dans l'air
- La Bourse de Paris rattrapée par la guerre en Ukraine
- Les Bourses européennes terminent dans le rouge, nerveuses à cause de l'Ukraine
- Espagne: de retour dans les zones sinistrées par les inondations, le roi et la reine chaleureusement accueillis
- Au G20, Lula appelle à ne pas relâcher les efforts sur le climat
- Dérapage budgétaire: la guerre est déclarée entre le Sénat et l'ex-majorité
- Le groupe de crèches privées People & Baby de nouveau dans la tourmente
- Enquête suédoise pour "sabotage" après la rupture de deux câbles en mer Baltique
- Arrestation du fils de la princesse de Norvège soupçonné de viol
- La Coordination rurale en congrès pour "renverser le pouvoir de la FNSEA"
- La délinquance environnementale dans le viseur des maires
- Mercosur: un débat suivi d'un vote aura lieu le 26 novembre à l'Assemblée
- Wall Street ouvre en baisse, les tensions géopolitiques pèsent sur le marché
- Thyssenkrupp peaufine sa réorganisation après une nouvelle perte annuelle
- Pauvreté: les Restos du coeur démarrent leur 40e campagne, tournée vers les familles
- Mercosur: le gouvernement va proposer un débat au Parlement suivi d'un vote
- Coup d'envoi de la 40ème campagne des Restos du coeur
- Philippines: des milliers de maisons inondées dans les crues liées au typhon Man-yi
- Boeing lance les licenciements, près de 2.200 sur ses sites historiques
- Les investissements étrangers en France affectés par la dissolution, selon EY
- Des milliers de manifestants pour les droits des Maoris en Nouvelle-Zélande
- Australie: mortalité record du corail dans une partie de la Grande Barrière
- Chine: collision d'une voiture devant une école, "de nombreux" enfants blessés
- Dérapage budgétaire: le Sénat veut identifier les responsables
- La mégafusée Starship, nouvelle coqueluche de Trump, parée pour un 6e vol test
- Wall Street termine dispersée, attentiste avant les résultats du géant Nvidia
- Crèches People&Baby: enquête ouverte après une plainte d'Anticor notamment pour escroqueries
- Voulue par Lula, l'Alliance globale contre la faim mise sur orbite au G20
- La Bourse de Paris finit sans impulsion
- Procès des viols de Mazan: "une famille anéantie", qui attend que leur père dise "la vérité"
- Le gouvernement veut vendre le magazine 60 millions de consommateurs, "sidération" des salariés
- Vol de données chez Free: la justice ordonne à Telegram de dévoiler l'identité du hacker
- Budget Sécu: la ministre Darrieussecq annonce une baisse du remboursement des médicaments en 2025
- Wall Street ouvre sur une note prudente, en quête d'une direction
- L'Union européenne doit agir urgemment contre la résistance aux antimicrobiens
- Afrique du Sud: Les manchots du Cap ont besoin de paix et de nourriture
- A Paris, l'hémorragie de la population agite le débat
- "Acte 2: on est de retour": les agriculteurs relancent la mobilisation en France
- COP29: il est temps d'arrêter le "théâtre", presse l'ONU
- La Bourse de Paris s'octroie une pause
Fin d'activité pour le fabricant de chariots de supermarché Caddie
"C'est la fin": faute de solution de reprise, le tribunal de Saverne (Bas-Rhin) a prononcé mardi la fin d'activité pour le célèbre fabricant alsacien de chariots de supermarché Caddie pour lequel travaillaient encore 110 personnes, la fin d'une aventure industrielle entamée dans les années 1920.
"Il n'y aura pas de repreneur. On se dirige vers une liquidation dure", avait déclaré en fin de matinée l'avocat du Comité social et économique (CSE) de Caddie, Pierre Dulmet, très ému, à la sortie de l'audience devant la chambre commerciale du tribunal judiciaire de Saverne.
En début d'après-midi, à l'issue d'un délibéré de quelques heures, la "fin de poursuite de l'activité" sans aucune "reprise" à compter de mardi a en effet été prononcée par la juridiction, a-t-on appris auprès du tribunal.
Quelques heures plus tôt, devant la grille du tribunal judiciaire, une trentaine de salariés et syndicalistes de l'entreprise de Dettwiller (Bas-Rhin) avaient accueilli la nouvelle dans le silence, oscillant entre déception et une forme de fatalisme.
- "Triste de finir comme ça" -
La juridiction devait se pencher sur deux offres déposées fin juin. Sa trésorerie exsangue, Caddie avait été placé le 25 juin en liquidation avec poursuite d'activité, procédure qui avait permis d'enclencher le mécanisme d'assurance de garantie de salaires (AGS) afin que les employés puissent être payés.
L'une des offres de reprise émanait de l'actuel propriétaire, le groupe Cochez, basé à Valenciennes (Nord) et spécialisé dans le transport et les services industriels, qui proposait de reprendre 15 salariés. L'autre avait été déposée par la société Skade Management de Stéphane Dedieu, ancien propriétaire de Caddie, qui envisageait la reprise de 42 salariés et avait le soutien du CSE de l'entreprise.
"Le procureur n'a pas accepté l'offre de M. Cochez, il n'a pas eu le droit de présenter son offre", a précisé Me Dulmet à l'issue d'une audience d'environ trois quarts d'heure. Et M. Dedieu, qui n'a notamment pas pu réunir l'intégralité du financement nécessaire à son projet de reprise, "n'a pas présenté son offre. Son avocat est venu pour dire: +Je ne présente pas mon offre+", avait-il poursuivi, expliquant qu'en l'absence de tout repreneur, le tribunal ne pouvait que prononcer "la cessation totale d'activité de Caddie".
"Vous avez été exemplaires dans ce dossier", avait encore lancé Me Dulmet aux salariés. "Vous vous êtes battus à fond, mais quatre redressements judiciaires" en une douzaine d'années, "c'était un de trop. Le tribunal a dit stop, il y a trop de dettes, pas assez de projets industriels suffisants, et ils arrêtent la casse."
- "Pas eu d'aide" -
"C'est un peu triste de finir comme ça", a lâché l'un des salariés, préférant garder l'anonymat. "Quelque part on s'y attendait un petit peu, on savait que ça n'allait pas bien mais on avait toujours espoir que ça puisse continuer."
"On est 110 personnes sans emploi", constate Sylvain Longchamp, délégué CFDT de 51 ans. A son âge, "trouver du boulot, ça va être compliqué", soupire le quinquagénaire. "On savait qu'un jour ou l'autre, ça serait compliqué. Mais c'est quand même décevant..."
En 10 ans chez Caddie, Kazim Arziman a connu "trois redressements. Là, c'est le comble, c'est la fin", lâche, amer, le délégué FO, qui regrette que les politiques ne se soient "pas du tout" intéressés ces derniers temps au sort de Caddie: "C'est dommage, il n'y a pas eu d'aide de la région ni de l'Etat..."
Les pouvoirs publics s'étaient portés au chevet de Caddie en 2022, lorsque l'entreprise, déjà au bord de la liquidation, avait été reprise par Cochez avec l'aide de fonds publics.
Nom déposé en 1959 et inspiré du golf, Caddie a connu un succès croissant, jusqu'à devenir synonyme de chariot de supermarché. Ses origines industrielles et alsaciennes remontent à 1928 avec des produits en fil de fer et la société a connu son heure de gloire avec l'essor de la société de consommation, avant de rencontrer des difficultés et de voir ses effectifs fondre au fur et à mesure des plans de reprise.
En mai 2023, l'entreprise avait annoncé arrêter sa production de chariots de supermarché en plastique, mettant en avant un souci environnemental.
Y.Tengku--CPN