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Jeux d'argent en ligne: l'Indonésie se bat contre une nouvelle addiction
Quand son épouse lui a demandé pourquoi il n'envoyait plus d'argent dans son village, Surya, vendeur de snacks, s'est effondré: il lui a avoué avoir perdu plus de 10.000 euros au jeu, une petite fortune quand son salaire mensuel ne dépasse pas 230 euros.
"Si je perdais gros, j'étais déterminé à regagner ce que j'avais perdu quoi qu'il arrive, même si je devais emprunter de l'argent", confie à l'AFP ce père de deux enfants, âgé de 36 ans, qui a refusé de donner son vrai nom.
Si les jeux de hasard sont illégaux dans le pays à majorité musulmane, les contrevenants risquant jusqu'à six ans de prison, environ 3,7 millions d'Indonésiens (sur 270 millions d'habitants) s'y sont livrés l'an passé, misant plus de 20 milliards de dollars (17 milliards d'euros), selon les chiffres officiels.
Ces statistiques alarmantes ont incité le président Joko Widodo à créer en juin un groupe de travail dédié. Le gouvernement vient également d'ordonner aux fournisseurs d'accès de bloquer les sites de jeux d'argent basés à l'étranger, généralement au Cambodge et aux Philippines.
Certains services VPN, permettant de contourner les pare-feux, ont été placés sur liste noire. Mais les joueurs les plus "accros" peuvent toujours parier depuis leur téléphone ou via des bookmakers illégaux.
Le travail de Surya pouvait lui rapporter jusqu'à quatre millions de roupies (230 euros) par mois à Bandung (Java occidental). Mais une fois qu'il a commencé à jouer, le vendeur ambulant n'envoyait plus qu'un million de roupies (58 euros) chez lui.
"Même si vous gagnez, l'argent disparaît instantanément. Maintenant, je préfère donner de l'argent à ma femme", assure-t-il.
- "Je veux arrêter" -
Eno Saputra, vendeur de légumes de 36 ans du sud de Sumatra, a commencé à acheter illégalement des billets de loterie il y a cinq ans mais il est désormais accro aux paris sur son téléphone. Il y consacre jusqu'à 100.000 roupies par jour (5,7 euros), soit largement le prix d'un repas.
S'il a un jour gagné 8 millions de roupies (460 euros), il perd la plupart du temps et veut en finir avec cette addiction. "Je sais que c'est mal et interdit par ma religion", soupire-t-il. "Du fond du coeur, je veux arrêter, pour mes (trois) enfants".
A Bogor, au sud de Jakarta, un hôpital psychiatrique traite depuis le début de l'année des patients dépendants au jeu.
Jusqu'à présent, 19 personnes ont reçu des conseils et une thérapie pour traiter l'anxiété, la paranoïa, les troubles du sommeil et des pensées suicidaires, explique Nova Riyanti Yusuf, directrice de l'hôpital Marzoeki Mahdi.
"Ce n'est que la pointe de l'iceberg, car tout le monde ne comprend pas que la dépendance au jeu est un trouble", explique-t-elle à l'AFP.
- Meurtres, suicides...-
Une vague de meurtres, de suicides et de divorces liés aux jeux d’argent en ligne a récemment été signalée.
En juin, une policière de l'est de Java a immolé son mari par le feu, invoquant la dépendance au jeu de ce dernier. L'an passé, dans le centre des Célèbes (Sulawesi), un homme de 48 ans a volé et tué sa mère pour financer sa dépendance, selon des médias locaux.
Une hausse des suicides chez les joueurs accros a également été rapportée par différents médias tandis que les tribunaux islamiques de l'île de Java déclarent traiter davantage de demandes de divorce émanant de femmes dont les maris parient en ligne.
"Le jeu met en danger notre avenir... ainsi que celui de notre famille et de nos enfants", s'est alarmé le président Widodo.
L'ampleur du phénomène ne manque pas d'inquiéter. La police a ainsi indiqué avoir interpellé 467 opérateurs de jeux en ligne entre avril et juin, saisissant plus de 4 millions de dollars d'actifs (3,6 millions d'euros).
Mais la justice est critiquée, accusée de ne s'en prendre qu'à des lampistes et d'infliger des peines de prison trop clémentes alors que ces opérateurs illégaux encourent 7 à 18 mois de prison.
"Les enquêtes doivent être étendues aux grands noms", dénonce Nailul Huda, économiste au Centre d'études économiques et juridiques (Celios) basé à Jakarta. "Ces opérateurs ne travaillent pas seuls, ils répondent à des gens placés au-dessus d'eux", ajoute-t-il.
St.Ch.Baker--CPN