- Dérapage budgétaire: le Sénat veut identifier les responsables
- La mégafusée Starship, nouvelle coqueluche de Trump, parée pour un 6e vol test
- Wall Street termine dispersée, attentiste avant les résultats du géant Nvidia
- Crèches People&Baby: enquête ouverte après une plainte d'Anticor notamment pour escroqueries
- Voulue par Lula, l'Alliance globale contre la faim mise sur orbite au G20
- La Bourse de Paris finit sans impulsion
- Procès des viols de Mazan: "une famille anéantie", qui attend que leur père dise "la vérité"
- Le gouvernement veut vendre le magazine 60 millions de consommateurs, "sidération" des salariés
- Vol de données chez Free: la justice ordonne à Telegram de dévoiler l'identité du hacker
- Budget Sécu: la ministre Darrieussecq annonce une baisse du remboursement des médicaments en 2025
- Wall Street ouvre sur une note prudente, en quête d'une direction
- L'Union européenne doit agir urgemment contre la résistance aux antimicrobiens
- Afrique du Sud: Les manchots du Cap ont besoin de paix et de nourriture
- A Paris, l'hémorragie de la population agite le débat
- "Acte 2: on est de retour": les agriculteurs relancent la mobilisation en France
- COP29: il est temps d'arrêter le "théâtre", presse l'ONU
- La Bourse de Paris s'octroie une pause
- Inde: nouveau pic de pollution de l'air et écoles fermées à New Delhi
- La COP29 à "un moment critique": cinq jours pour trouver 1.000 milliards
- Inde: la capitale New Delhi ferme la majorité des classes en raison de la pollution
- L'ascension météoritique de l'IA remise en question
- Trump nomme Brendan Carr à la tête du régulateur des télécoms, pour s'attaquer aux géants de la tech
- Agriculture: les syndicats majoritaires lancent "l'acte 2" de la colère en France
- Masters ATP: Jannik Sinner, la sobriété des sommets
- Jours de carence: Anne Genetet défend une "égalité de traitement" entre public et privé
- En Argentine, Macron défend auprès de Milei les accords climatiques et les agriculteurs français
- 迪拜棕榈岛索菲特美憬阁酒店: 五星級健康綠洲
- The Retreat Palm Dubai MGallery by Sofitel: Пятизвездочный велнес-оазис
- Retreat Palm Dubai MGallery by Sofitel: Une oasis de bien-être cinq étoiles!
- Criblé de dettes, le Laos s'efforce de maîtriser une inflation galopante
- Le réseau énergétique ukrainien visé par une nouvelle attaque russe "massive" et meurtrière, selon Kiev
- Une Danoise couronnée Miss Univers, concours en mutation
- Vin: à Beaune, des enchères sous des auspices hollywoodiens
- A Buenos Aires, l'hommage symbolique de Macron aux victimes de la dictature
- Trump nomme à l'Energie Chris Wright, climatosceptique et magnat de la fracturation hydraulique
- Tête-à-tête entre Biden et Xi, qui dit vouloir oeuvrer à une "transition en douceur" dans l'optique Trump
- Tête-à-tête Biden-Xi, entre Trump et craintes d'"isolationnisme"
- COP29: la bataille financière s'enlise avant le G20 et l'arrivée des ministres
- COP29: les négociations tendues, avant le G20 et l'arrivée des ministres
- "Potentiellement catastrophique": le super Typhon Man-yi s'apprête à frapper les Philippines
- Avec Trump et Musk, un Big Bang pour le programme spatial?
- Wall Street finit en nette baisse, froissée par une Fed moins conciliante
- Décès de "la dame aux œillets", symboles de la révolution de 1974 au Portugal
- Le rachat de La Poste Telecom par Bouygues finalisé
- La Bourse de Paris recule, refroidie par la Fed
- Le PNF demande un procès pour corruption contre Rachida Dati et Carlos Ghosn
- Inondations en Espagne: le président de région admet des "erreurs", mais refuse de démissionner
- "Semaine de l'industrie": collégiens et lycéens conviés à découvrir les usines du 21e siècle
- Les Bourses européennes finissent dans le rouge, la Fed inquiète
- Vingt ans après la taxe carbone, "l'industrialisation" des fraudes aux aides publiques
En Afghanistan, les femmes se cachent pour faire du sport
Souvent, après la prière de l'aube, Sanah retrouve d'autres femmes de son quartier de Kaboul pour marcher, sans jamais courir ni trop s'approcher des checkpoints talibans: si ces Afghanes rasent les murs, c'est que le sport leur est désormais interdit.
"On ne s'approche pas des checkpoints, parce qu'on nous demande: 'Pourquoi êtes-vous sorties si tôt? Où allez-vous? Pourquoi avez-vous besoin de faire de l'exercice?'", explique l'Afghane de de 25 ans qui se cache derrière un prénom d'emprunt par peur de représailles, comme les autres femmes interrogées par l'AFP.
Appliquant de manière ultra-rigoriste la loi islamique, les talibans ont depuis leur retour au pouvoir, en août 2021, imposé un "apartheid de genre", selon l'ONU.
Fin 2022, le ministère de la Propagation de la vertu et de la Prévention du vice a interdit aux Afghanes l'accès au parcs et au salles de sport, alléguant des infractions au strict code vestimentaire.
Avant, les salles de sport avaient des créneaux réservés aux femmes. Aujourd'hui, si de rares clubs de gym existent encore pour elles, ils sont régulièrement fermés.
- "Combattre la dépression" -
Sanah et son amie Latifah avaient l'habitude de marcher dans un grand parc arboré où des journées étaient réservées aux femmes.
Latifah raconte en pleurant que la dernière fois qu'elle est allée dans ce parc, peu après l'interdiction des talibans, elle a été battue et expulsée par la force.
"J'ai un cholestérol élevé et des problèmes hépatiques, mon médecin m'a dit de faire de l'exercice", raconte-t-elle, "mais on ne peut plus ni aller à la gym, ni marcher librement dehors avec les talibans".
Quant à Sanah, qui voudrait devenir professeure de yoga, elle fait faire quelques exercices d'aérobic et de méditation à ses amies après leur marche.
"Respirez profondément", leur dit-elle doucement, assise en lotus dans la lumière jaune de l'aube, sur un balcon protégé des regards.
Rayan, 19 ans, et quelques compagnes de boxe se retrouvent chez une amie pour s'entraîner avec le peu d'équipement disponible.
"On n'a jamais arrêté", dit-elle en montrant une vidéo sur son téléphone où elle enchaînait autrefois crochets et uppercuts.
Une autre boxeuse, Bahar, 20 ans, explique que les interdits atteignent profondément les femmes.
"Quand on boxe, même si on s'entraîne quelques minutes, cela fait une grande différence", déclare la jeune femme, les mains toujours colorées du henné de son récent mariage.
Mais si elle participait autrefois à des compétitions, elle s'entraîne aujourd'hui avec ses amies "pour combattre la dépression" -- en secret car son mari ignore qu'elle n'a pas abandonné le sport.
- "Un peu d'espoir" -
De nombreuses athlètes ont quitté l'Afghanistan après le retour des talibans dont le gouvernement n'est toujours reconnu par aucun pays.
Certaines participent à des compétitions internationales, sous la bannière de l'ancien régime ou au sein de l'équipe des réfugiés, comme cela fut le cas aux JO de Paris.
Interrogées par l'AFP, les autorités à Kaboul, balaient la question d'un revers de la main.
"Le sport féminin a été arrêté en Afghanistan. S'il n'est pas pratiqué, comment (ces femmes) peuvent-elles faire partie de l'équipe nationale?", lance ainsi Atal Mashwani, porte-parole du gouvernement pour le sport.
Banafsha, ceinture noire de wushu, un art martial chinois, "est contente que les femmes n'aient pas renoncé".
L'ancienne championne, qui a brûlé sa tenue de combat lorsque les talibans ont repris le pouvoir, vit désormais quasi-recluse chez elle, "sans espoir et le coeur brisé".
Hasina Hussain Zada, qui travaille pour Free to Run (Libre de courir), une organisation promouvant le sport féminin, explique que le sport en ligne ne remplacera jamais les cours en présentiel, l'appartenance à une équipe ni les entraînements en plein air.
"On conseille aux participantes de se dire qu'on est en période de Covid", quand tout le monde était enfermé, dit la jeune femme de 28 ans, exilée au Canada, et qui continue de soutenir les exercices à l'intérieur pour les Afghanes, "prudemment, secrètement".
"On essaie de leur donner un peu d'espoir", dit-elle.
A.Levy--CPN