- Stellantis en quête du successeur de Carlos Tavares, qui va partir début 2026
- Carlos Tavares, patron automobile sans concessions rattrapé par les difficultés
- L'ouragan Milton laisse derrière lui une Floride choquée
- Sitôt le budget 2025 présenté, l'agence de notation Fitch met la France sur le gril
- Wall Street clôture en baisse, froissée par l'inflation tenace
- Cancer du sein: à Strasbourg, un bus pour parler prévention
- Kate aux côtés de William pour leur première visite publique depuis la fin de sa chimiothérapie
- Violences sexuelles: plus de 200 femmes accusant Al-Fayed négocient un accord à l'amiable avec Harrods
- La Bourse de Paris en repli après l'inflation américaine
- Han Kang, la tragédie sous la poésie
- Première visite publique de Kate et William depuis la fin de la chimiothérapie de la princesse
- Immigration: les ministres européens esquissent un nouveau tour de vis
- Hachette Livre: Bolloré place un proche comme bras droit d'Arnaud Lagardère
- Wall Street ouvre en baisse après une mauvaise surprise sur l'inflation
- Le toit du stade de baseball de Tampa Bay déchiré par l'ouragan Milton
- Le robotaxi de Tesla sort de l'ombre, mais pas encore du garage
- Han Kang devient la première Sud-coréenne à remporter le prix Nobel de littérature
- En Ukraine, un salon de beauté aide les soldats traumatisés à renouer avec la normalité
- Indonésie: la production de biomasse menace les forêts et la faune, selon un rapport
- A Bombay, les Indiens rendent hommage à l'industriel Ratan Tata
- En Afrique du Sud, les écueils de la fermeture d'une centrale au charbon
- Les populations de faune sauvage ont décliné de 73% en moyenne en 50 ans, selon l'indice de référence du WWF
- Le gouvernement français dévoile un projet de budget en terrain miné
- Le public et le Splendid font leurs adieux à Michel Blanc
- Transfert de migrants hors de l'UE: une piste inflammable au menu des ministres européens
- Le puissant ouragan Milton s'abat sur la Floride
- Une violence "sans précédent" s'abat sur l'enfance dans le monde, s'insurge l'ONU
- Sarasota retient son souffle avant l'arrivée de l'ouragan Milton
- Distribution: le canadien Couche-Tard fait une nouvelle offre de rachat au japonais Seven & i
- Le magnat indien Ratan Tata est décédé à 86 ans
- Une tempête solaire et ses aurores boréales attendues sur Terre jeudi
- Pour David Baker, Nobel 2024, la création de protéines contre les problèmes du monde
- La dépression Kirk balaye la France, la Seine-et-Marne en vigilance rouge
- Budget: la gauche présente dix mesures phares pour augmenter les recettes
- Allemagne : le gouvernement voit une récession en 2024 mais promet un rebond
- Le choc des photos, le poids du marteau: Paris Match vend des images aux enchères
- Les Bourses européennes terminent dans le vert avant un indicateur américain
- Procès en appel de l'accident de car de Millas: des victimes qui ne demandent qu'un "pardon"
- La dépression Kirk s'intensifie, la Seine-et-Marne passe en vigilance rouge
- Wall Street en ordre dispersé, attentisme et consolidation au menu
- Castex "disponible" pour travailler à l'accessibilité du métro parisien
- Emmanuel Macron demande à "Emily" de rester à Paris
- La dépression Kirk s'intensifie, 34 départements en vigilance orange
- Le Premier ministre dissout la chambre basse du Parlement pour "créer un nouveau Japon"
- Nobel de chimie 2024: un trio distingué pour la conception et la prédiction de protéines
- Attal craint "trop d'impôts" et "pas assez de réformes" dans le projet de budget de Michel Barnier
- A la veille du budget, chacun tente de défendre son pré carré face aux économies annoncées
- Zelensky en Croatie pour un sommet Ukraine-Europe du sud-est
- La dépression Kirk balaie la France, 34 départements en vigilance orange
- Google: le gouvernement américain recommande des changements et n'écarte pas une scission
Carlos Tavares, patron automobile sans concessions rattrapé par les difficultés
Passionné d'automobile, manager sans concessions, Carlos Tavares a contribué à faire de Stellantis une machine à profits qui rencontre cependant des difficultés depuis début 2023.
Costume strict, fines lunettes, visage anguleux, le dirigeant portugais âgé de 66 ans s'est fait un nom en redressant le groupe PSA (Peugeot-Citroën) à partir de 2014, en coupant dans les coûts et en misant davantage sur des ventes profitables que sur le nombre de voitures vendues.
Et le pari de la mégafusion bouclée entre PSA et FCA (Fiat-Chrysler) semblait tenu: depuis la création de ce groupe aux quatorze marques en 2021, Stellantis a enchaîné les records de bénéfices nets, avec une nouvelle barre à 18,6 milliards d'euros en 2023.
Le constructeur automobile a annoncé dans la nuit de jeudi à vendredi le départ à la retraite début 2026 de Carlos Tavares, comme ce dernier l'avait laissé entendre la semaine dernière.
La pénurie de puces électroniques, qui limitait la production de voitures, aidait le groupe à les vendre aux tarifs les plus hauts. Mais le marché automobile s'est stabilisé depuis à un niveau très bas.
Stellantis a toussé au premier semestre 2024, avec un bénéfice net divisé par deux, avant d'éternuer face à des difficultés plus graves que prévu en Amérique du Nord.
Le directeur général Carlos Tavares a dû abandonner son objectif sacré de marge opérationnelle à "deux chiffres" pour l'année, qui le plaçait loin devant ses concurrents, et justifiait son salaire prévu à 36,5 millions d'euros pour l'année 2023.
La stratégie de l'entreprise est-elle remise en cause? Au contraire, elle "a fait ses preuves", a martelé le directeur général de Stellantis la semaine dernière, droit dans ses mocassins, lors d'une visite de l'usine de Sochaux dans l'Est de la France début octobre.
- "On fait la course" -
Si ces nouveaux objectifs sont un "avertissement sérieux", "ce n'est pas Stellantis qui est (en difficulté), isolé au milieu de l'industrie automobile (...), C'est Stellantis, Volkswagen, BMW, Mercedes, et ce n'est probablement pas fini", a rétorqué M. Tavares.
En Europe, seul son grand rival français Renault n'a pas encore révisé ses objectifs à la baisse.
L'électrification de l'automobile à marche forcée complique les perspectives de ces constructeurs sur un marché déjà morose.
Plusieurs d'entre eux, comme Mercedes et Renault, ont demandé une révision à la baisse des normes d'émissions de CO2, qui les forceront début 2025 à vendre plus d'électriques.
Carlos Tavares voit les choses différemment, après avoir contesté pendant longtemps une transition "dogmatique" vers le 100% électrique en 2035.
"Tout le monde connaît les règles depuis longtemps, tout le monde a eu le temps de se préparer, et donc maintenant on fait la course", a-t-il lancé en septembre dans un entretien à l'AFP.
Entre deux avions, ce passionné de voitures anciennes fréquente en effet les pistes de courses historiques une dizaine de fois par an.
Le dirigeant affirme vouloir "contribuer à la résolution du problème" du réchauffement climatique, pour ses quatre petits-enfants, tout en protégeant la "liberté de mouvement" des citoyens dans leurs voitures.
Et pour qu'elles soient moins chères, il faut toujours produire moins cher, en mettant la pression sur ses salariés comme sur ses fournisseurs.
- "Pas peur d'être impopulaire" -
Les salariés sont régulièrement encouragés à partir, au gré des plans de suppressions de postes. Parallèlement, le groupe franco-italo-américain mise toujours plus sur des pays à bas coûts, comme le Brésil, le Maroc ou la Turquie, pour fabriquer ses voitures.
Plusieurs syndicats dénoncent ses méthodes et des grèves menacent en Italie et aux Etats-Unis.
"Il est normal que tout le corps social de l'entreprise se mobilise pour réduire ses coûts", a répondu Carlos Tavares lors de sa visite à Sochaux. "Le management de cette entreprise n'a pas peur d'être impopulaire."
Passé par le lycée français de Lisbonne, ce centralien a lancé sa carrière chez Renault, avant de quitter son poste de numéro deux en 2013, muselé par le tout-puissant PDG de l'époque, Carlos Ghosn.
En 2014, il prend la direction du groupe PSA, aux abois, victime de la crise qui avait fait chuter le marché européen des voitures neuves. PSA est sauvé de justesse de la faillite par l'arrivée au capital de l'Etat français et du constructeur chinois Dongfeng.
Son départ à la retraite? "Si vous questionnez mon épouse, elle dira que c'est une exigence de sa part. Je suis un bon époux", avait souligné la semaine dernière M. Tavares, qui vit entre la France et le Portugal, où il possède des vignes et un garage pour voitures anciennes.
Y.Ibrahim--CPN