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Sommet Asie-Pacifique : Xi et Biden à Lima pour une rencontre clé avant le retour de Trump
Sommet Asie-Pacifique : Xi et Biden à Lima pour une rencontre clé avant le retour de Trump / Photo: SAUL LOEB - AFP

Sommet Asie-Pacifique : Xi et Biden à Lima pour une rencontre clé avant le retour de Trump

Les présidents américain Joe Biden et chinois Xi Jinping sont arrivés jeudi à Lima pour participer au sommet des pays de l'Asie-Pacifique, en marge duquel ils ont prévu une rencontre, au milieu d'un climat tendu avant le retour en janvier Donald Trump au pouvoir.

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Xi Jinping, a été reçu dans l'après-midi par la présidente Dina Boluarte, avant d'inaugurer virtuellement, depuis le palais présidentiel, le nouveau mégaport de Chancay, le premier terminal portuaire financé par la Chine en Amérique du Sud.

Les présidents américain et chinois sont à Lima pour participer au sommet de la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (Apec), qui rassemble 21 pays réalisant 60% du PIB mondial. Le forum s'est ouvert jeudi avec une réunion ministérielle à huis clos. Les chefs d'Etat ou de gouvernement se réuniront vendredi et samedi.

M. Biden et son homologue chinois ont prévu de se retrouver samedi en marge du sommet, avec l'objectif de réduire les tensions entre leurs deux pays. Il s'agira de leur troisième rencontre et de la deuxième en un peu plus d'un an. Tous deux se rendront ensuite au G20 au Brésil.

Le mandat de Joe Biden a été marqué par de fortes tensions avec Pékin mais aussi par le maintien, tant bien que mal, du dialogue bilatéral.

Mais Joe Biden, 81 ans, laissera les commandes en janvier au républicain Donald Trump, qui a déjà nommé dans son équipe des tenants d'une ligne dure face à Pékin et fait craindre de nouvelles guerres commerciales avec la Chine.

Pendant la campagne électorale, le républicain, vainqueur du scrutin du 5 novembre, a promis de défendre l'industrie américaine, menaçant d'appliquer des droits de douane de 10 à 20% sur l'ensemble des produits importés et jusqu'à 60% pour ceux provenant de Chine.

- "Promouvoir la connectivité" -

Ces menaces interviennent alors que le géant asiatique, la deuxième économie mondiale, est aux prises avec une crise de l'immobilier et une consommation atone.

Pékin entend néanmoins renforcer sa présence en Amérique du Sud avec son nouveau mégaport de Chancay, situé à environ 80 km au nord de la capitale péruvienne.

"Nous devons travailler ensemble pour construire, gérer et exploiter le port de Chancay", a relevé Xi Jinping, ajoutant qu'il souhaitait "promouvoir la connectivité entre l'Amérique du Sud et la Chine".

"Nous sommes un partenaire fiable et aujourd'hui, avec l'inauguration du mégaport de Chancay, nous le confirmons", a pour sa part déclaré la présidente péruvienne lors de la cérémonie.

Financé par Pékin à hauteur de 3,5 milliards de dollars (3,3 milliards d'euros), le terminal qui sera doté de 15 quais à terme (contre quatre actuellement), illustre l'influence croissante de Pékin en Amérique latine, autrefois considéré comme le domaine réservé des Etats-Unis.

Au cours de sa première année d'exploitation, un million de conteneurs devrait transiter par le port, construit par Cosco Shipping Ports, propriétaire à 60% et filiale du géant chinois du transport maritime Cosco Shipping.

L'Apec vise depuis 1989 à promouvoir la croissance économique, la coopération et les investissements dans la région du Pacifique. Parmi ses membres on trouve également le Japon, la Corée du Sud, l'Indonésie, le Chili, le Canada, l'Australie, le Mexique et la Russie.

La présidente mexicaine Claudia Sheinbaum et le chef de l'Etat russe Vladimir Poutine seront absents.

M. Biden rencontrera vendredi ensemble le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba et le président sud-coréen Yoon Suk Yeol, deux de ses alliés clés en Asie.

Plus de 13.000 policiers ont été déployés à Lima, capitale de 10 millions d'habitants, pour renforcer la sécurité pendant le sommet, tandis que des manifestations sont organisées depuis mercredi pour dénoncer une hausse des extorsions et des meurtres liés au crime organisé.

"Nous voulons que la communauté internationale sache qu'elle (la criminalité) nous tue, qu'il n'y a pas de politique de lutte contre le crime organisé et l'insécurité", a dit à l'AFP Walter Carrera, président de l'Association nationale des transporteurs (Asotrani).

Au moins 200 manifestants ont manifesté jeudi à proximité du centre de convention qui accueille le sommet.

H.Meyer--CPN