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A Mayotte, de nombreux candidats au départ pour l'île voisine d'Anjouan
Cabas, paniers ou grosses valises à la main, une centaine de personnes attendent au port de Dzaoudzi, à Mayotte, d'embarquer pour l'île comorienne voisine d'Anjouan.
Depuis mercredi, près de 650 Comoriens et Franco-Comoriens ont quitté par bateau l'archipel dévasté par le cyclone Chido.
Ce rapatriement humanitaire "inconditionnel" (sans conditions de statut et de ressources financières) a été mis en place par les autorités françaises et comoriennes.
Le départ se fait par bateau, quotidiennement depuis mercredi, et concerne les Comoriens, les Franco-Comoriens ainsi que les étrangers sur le départ, bloqués depuis le passage du cyclone qui a fait au moins 39 morts officiellement dénombrés et des dégâts colossaux à Mayotte.
Hassanati Assane est originaire d'Anjouan, l'une des trois grandes îles composant l'Union des Comores et distante de moins de 70 km de Mayotte. Arrivée avant le cyclone pour des raisons médicales, elle repartira finalement sans avoir vu de médecin. "L'hôpital ne fonctionne pas, il n'y a plus de voiture, il n'y a rien... Tout est dévasté, je me suis dit qu'il vaut mieux que je rentre chez moi", confie-t-elle à l'AFP.
Au port de Dzaoudzi, en Petite-Terre, les forces de l'ordre coordonnent le dispositif. Les consignes sont données à haute voix à la centaine de personnes qui attendent de pouvoir entrer dans la gare. "Préparez vos papiers d'identité", est-il enjoint.
L'opération est parfois impossible pour des personnes qui ont tout perdu. "Comment savoir que vous êtes comorienne alors ?", demande un policier à une femme qui se présente avec ses deux enfants, cartable sur le dos. Des photos sur le téléphone, un bout de justificatif, des papiers appartenant aux enfants permettent de débloquer la situation.
- Passagers refoulés -
Les autorités indiquent que le dispositif sera maintenu tant que l'aéroport demeurera fermé aux vols commerciaux et qu'il y aura des Comoriens qui souhaitent retourner chez eux.
Si beaucoup, qui ont tout perdu, indiquent vouloir rentrer dans leurs îles respectives pour rechercher de l'aide, un soutien financier ou tout simplement du réconfort avec l'intention de revenir plus tard, pour d'autres, Anjouan est la porte de départ vers d'autres territoires.
"Je n'ai pas encore mon billet, mais apparemment il y a des passages gratuits", explique Derrick Kambi. Le jeune homme est né et a grandi à Mayotte mais peut justifier d'une carte d'identité comorienne. "Mon objectif, c'est d'arriver en France, comme en ce moment c'est bloqué à Mayotte".
Les étrangers qui veulent rejoindre leur pays d'origine et qui disposent d'un billet retour peuvent également se présenter à Dzaoudzi.
Farna Abdallah, elle, devait regagner par avion Nantes, où elle étudie, et comme beaucoup, elle avait entendu par le bouche-à-oreille la possibilité de partir de Dzaoudzi.
Ce n'est qu'en arrivant sur place que la jeune fille originaire de Majicavo, dans l'est de Mayotte, et de nationalité française, a appris qu'elle n'était pas concernée par le dispositif.
"Si j'avais réussi à arriver à Anjouan, j'aurais pu partir pour Moroni (Grande Comore). De là, j'aurais pris un avion pour Nairobi et ainsi de suite. Là, je ne sais plus quoi faire", témoigne Farna Abdallah, avant de repartir d'un pas lourd chez son père, ses deux grosses valises à la main.
Aux abords de la gare, assis par terre, une dizaine d'autres Français n'ont pu embarquer à bord du Gombessa, bateau de la compagnie SGTM (Société de gestion et de transport maritime) réquisitionné par l'État afin d'assurer ces rapatriements.
"Je devais partir le 16 décembre pour Moroni", soupire Nathalie Chamassi, son enfant et ses valises près d'elle. "J'ai pris des congés exprès pour cela. Pour demander ma double nationalité. Comment je peux faire s'ils ne me laissent pas partir ?"
Depuis le début de l'opération, plus de 150 Français bloqués aux Comores ont pour leur part pu être rapatriés à Mayotte.
Samedi, plus de 70 personnes ont pris le bateau pour Anjouan. "Bonne chance, Mayotte", a lâché une passagère juste avant d'embarquer.
Ng.A.Adebayo--CPN