Coin Press - Trump veut bannir l'"idéologie transgenre" dans l'armée

Euronext
AEX 0.73% 904.94
BEL20 -0.03% 4299.86
PX1 -0.32% 7872.48
ISEQ -0.24% 10231.42
OSEBX 0.83% 1510.49 kr
PSI20 0.62% 6530.55
ENTEC -0.41% 1416.23
BIOTK 0.95% 3143.95
N150 0.02% 3385.72
Trump veut bannir l'"idéologie transgenre" dans l'armée
Trump veut bannir l'"idéologie transgenre" dans l'armée / Photo: Mandel NGAN - AFP

Trump veut bannir l'"idéologie transgenre" dans l'armée

Donald Trump a promis de bannir de l'armée américaine de ce qu'il a qualifié d'"idéologie transgenre", une décision qui apparaît comme un revers important pour la communauté LGBTQ.

Taille du texte:

"Pour nous assurer que nous disposons de la force combattante la plus létale au monde, nous allons débarrasser notre armée de l'idéologie transgenre", a affirmé le président américain devant des élus républicains réunis lundi en Floride, avant de préciser, dans l'avion du retour vers Washington, avoir signé un décret en ce sens.

Dans ce décret, le républicain a affirmé que les forces armées "ont été affectées par une idéologie de genre radicale pour apaiser les militants" et que "de nombreux problèmes de santé mentale et physique sont incompatibles avec le service actif."

Le texte stipule que "l'adoption d'une identité de genre incompatible avec le sexe d'un individu contredit l'engagement d'un soldat envers un mode de vie honorable, véridique et discipliné, même dans la vie personnelle."

Un conseiller a précisé que le décret permettait d'"éliminer l'extrémisme de genre" dans l'armée, ajoutant que Donald Trump avait pris un autre décret supprimant les politiques de recrutement qui encouragaient la diversité dans les rangs militaires.

Sous le gouvernement de son prédécesseur démocrate Joe Biden, les personnes transgenres étaient autorisées à servir dans l'armée.

- "Délire transgenre" -

Pendant la campagne présidentielle, le candidat républicain avait promis de restreindre les droits des personnes transgenres aux Etats-Unis, jurant de mettre fin "dès le premier jour" et d'un "simple trait de plume" à ce qu'il avait qualifié de "délire transgenre".

Selon le Williams Institute de l'université de Californie, environ 1,6 million de personnes de plus de 13 ans, dont 300.000 adolescents, s'identifient comme transgenre aux Etats-Unis.

D'après le site Human Rights Campaign, 26 Etats américains interdisent des thérapies de transition pour les mineurs, une interdiction que Donald Trump a promis d'élargir au reste des Etats-Unis en supprimant toute aide fédérale.

Environ la moitié des Etats, le plus souvent dirigés par des conservateurs, interdisent en outre l'accès des femmes transgenres aux compétitions sportives scolaires féminines. Une mesure que Donald Trump veut également faire appliquer au niveau fédéral.

Le 20 janvier, jour de son investiture, le nouveau président avait promis de balayer les politiques en faveur des personnes transgenres, affirmant que les Etats-Unis ne reconnaîtraient plus que "deux sexes, masculin et féminin" définis à la naissance.

Les traitements médicaux destinés aux mineurs pour changer de genre ou l'accès des femmes transgenres aux compétitions sportives féminines sont des sujets brûlants dans des Etats-Unis très polarisés.

L'armée américaine a levé l'interdiction pour les transgenres de servir dans les forces armées en 2016, pendant le second mandat du président démocrate Barack Obama. En vertu de cette politique, les soldats transgenres déjà en service étaient autorisés à le faire ouvertement, et les recrues transgenres devaient commencer à être acceptées à partir du 1er juillet 2017.

Le nombre de personnes transgenres dans l'armée américaine serait de quelque 15.000 sur environ deux millions de militaires, d'après les estimations.

Le secrétaire à la Défense sortant de Joe Biden, Lloyd Austin, a semblé critiquer les projets de M. Trump lors de son discours d'adieu au début du mois, en déclarant: "Toute armée qui refuse des patriotes qualifiés désireux de servir ne fait que se réduire et s'affaiblir".

Les questions relatives aux transgenres ont agité la politique américaine ces dernières années, les Etats contrôlés par les démocrates et les républicains ayant adopté des positions opposées sur des politiques allant des traitements médicaux aux livres sur le sujet autorisés dans les bibliothèques publiques ou scolaires.

- "empêcher l'endoctrinement" -

Face aux élus de son parti, le président Trump a également assuré qu'il allait "empêcher l'endoctrinement" des militaires américains "par les idéologies d'extrême-gauche comme la théorie critique de la race". Ce concept, qui désigne au départ un courant de recherche, est utilisé de manière péjorative par les conservateurs pour dénoncer les enseignements de sensibilisation au racisme.

"Nous allons proposer une réintégration complète à chaque militaire écarté des forces armées à cause de la vaccination obligatoire contre le Covid-19, dans son grade et son niveau de traitement précédents", a par ailleurs assuré Donald Trump à Doral, près de Miami.

Le Sénat américain a approuvé de justesse vendredi la nomination de Pete Hegseth comme ministre de la Défense du gouvernement Trump. Sa nomination a été confirmée malgré les inquiétudes suscitées par son manque d'expérience et ses antécédents présumés en matière de consommation excessive d'alcool et de violence domestique.

Par ailleurs, Donald Trump a ordonné lundi par décret la construction d'un bouclier antimissiles de type "Dôme de fer", a confirmé un haut responsable de la Maison Blanche.

"Nous devons commencer immédiatement la construction du bouclier anti-missiles +Dôme de fer+ le plus avancé technologiquement", a dit M. Trump devant des élus républicains réunis en Floride.

L'expression "Dôme de fer" fait référence à l'un des systèmes de défense d'Israël, mis en service en 2011, qui protège le pays des attaques par missiles et roquettes mais aussi par drones.

Israël a d'abord développé seul le "Dôme de fer" après la guerre du Liban de 2006, avant d'être rejoint par les Etats-Unis, qui ont apporté leur savoir-faire en matière de défense et des milliards de dollars de soutien financier.

P.Kolisnyk--CPN