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En Ukraine, des écoles souterraines pour apprendre en sécurité
Craignant que "quelque chose n'arrive à cause de la guerre", Sofia a longtemps hésité à retourner dans son école de Zaporijjia, une ville du sud de l'Ukraine régulièrement en proie à des bombardements.
Comme des centaines de milliers d'enfants dans son pays, elle a suivi des cours par correspondance pendant des années, d'abord en raison de la pandémie de coronavirus, puis, depuis 2022, des attaques aériennes russes.
Mais la fillette de 12 ans a vite été rassurée après quelques heures passées dans sa nouvelle classe : un abri antiatomique à sept mètres sous terre. "Il n'y aura pas d'éclats d'obus, pas de frappes. Je suis en sécurité", dit-elle à l'AFP.
Selon l'ONU, au moins 576 attaques ont touché des établissements d'enseignement en Ukraine en 2024, une hausse de 96% par rapport à l'année précédente.
Tandis que la guerre entre dans sa quatrième année, le gouvernement ukrainien s'efforce de ramener en classe les enfants comme Sofia, craignant un impact négatif des études à distance sur l'éducation.
Une des mesures consiste à construire des écoles souterraines dans les villes les plus touchées par les bombardements, comme Zaporijjia, afin de permettre aux élèves de mieux étudier et de socialiser.
"Quand ils ont vu leurs camarades, leurs yeux se sont illuminés", explique Lidia Iérémenko, une responsable locale chargée de l'éducation. "Ils ont oublié qu'il y a la guerre."
Elle assure que les enfants se sont rapidement adaptés à leur nouvel environnement, à l'instar de Sofia. "J'aime l'aspect extérieur car on dirait qu'il n'y a pas d'école, tout est souterrain", raconte cette élève timide aux grands yeux sombres.
- Danger du ciel -
Du fait des frappes de missiles, bombes ou drones russes que l'Ukraine subit quasi-quotidiennement depuis février 2022, le ciel est devenu synonyme de danger.
Les attaques contre Zaporijjia se sont même intensifiées depuis septembre : l'armée russe utilise de plus en plus de puissantes bombes guidées pour viser cette ville située à environ 35 kilomètres du front.
Dans cette même région, 138 écoles fonctionnent dans des abris aménagés pour l'occasion et une douzaine d'écoles entièrement souterraines sont maintenant en construction.
Poursuivre l'enseignement sous terre est une évidence pour Tania Loupar, une enseignante de Zaporijjia.
"Je me sens en sécurité en travaillant ici, avec mon enfant à proximité, et non à la maison, exposée à ces horreurs", explique à l'AFP cette mère de 47 ans, dont le fils est scolarisé dans le même établissement.
Selon elle, l'apprentissage en présentiel est essentiel pour rattraper le retard accumulé après des années de cours en ligne.
L'Unicef, se fondant sur des études préliminaires du ministère de l'Education, a averti que les élèves ukrainiens dont l'enseignement se fait à distance avaient été victimes d'une baisse de leurs performances.
Pour contrer ce problème, le ministère a pris l'initiative "École hors ligne", qui a permis de faire passer le nombre des jeunes Ukrainiens étudiant entièrement en ligne de 600.000 à la fin de l'année scolaire 2023-2024 à 430.000 en février 2025.
- Se serrer dans les bras -
Valeria Syvach, 12 ans, a beau être une élève modèle, elle avoue que les études à distance étaient souvent reléguées au second plan, admettant qu'elle s'est parfois simplement connectée à la plateforme de cours, puis est "allée dormir".
Et si elle aimait se reposer davantage, elle dit être contente de retourner à l'école et d'être entourée de ses professeurs et de ses amis.
Dans les couloirs, les élèves dansent devant des dessins animés, jouent aux échecs ou prennent leur goûter tous ensemble.
Chaque jour, enfants et enseignants se relaient pour un atelier de danse, une façon de rester occupés en l'absence d'une cour de récréation à l'extérieur.
"Ils adorent se serrer dans les bras entre les pauses parce qu'ils se sentent protégés", explique Mme Loupar.
Cependant, Sofia et Valeria regrettent les années où elles pouvaient se promener dehors en toute innocence et jouer à cache-cache dans les rues.
"Je préférais quand nous allions à l'école avant la guerre, nous pouvions sortir, nous nous sentions libres", lâche Sofia, de sa petite voix.
L.Peeters--CPN