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Psychiatrie: la pénurie de quétiapine persiste, incertitudes sur un réapprovisionnement
Psychiatrie: la pénurie de quétiapine persiste, incertitudes sur un réapprovisionnement / Photo: Miguel MEDINA - AFP/Archives

Psychiatrie: la pénurie de quétiapine persiste, incertitudes sur un réapprovisionnement

L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a reconnu lundi manquer de visibilité sur une reprise d'approvisionnement de quétiapine, un traitement psychiatrique dont les pénuries affectent dorénavant "60% du marché français".

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Dans ce contexte, l'ANSM a remis à jour ses recommandations pour limiter l'impact de la pénurie de cet antipsychotique utilisé dans les troubles bipolaires et la schizophrénie.

"On fait face à une vraie absence de visibilité", à "de grosses incertitudes" concernant la remise à disposition de ce traitement qui permette de couvrir les besoins des patients, a indiqué à l'AFP Pierre-Olivier Farenq, directeur du Casar, le centre d'appui des situations à risque de l'ANSM.

"Aujourd’hui, quasiment 60% du marché français est impacté" par ces fortes tensions qui concernent entre "200.000 et 250.000 patients par an suivant un traitement à base de quétiapine au long cours", a-t-il ajouté.

La quétiapine est commercialisée sous le nom Xeroquel par le laboratoire français Cheplapharm, ainsi que sous des versions génériques par d'autres groupes. Mais la molécule de base est largement produite par une entreprise grecque, Pharmaten, à l'arrêt depuis "un défaut qualité" apparu à l'été.

Sur les 12 laboratoires qui commercialisent la quétiapine sur le territoire national, sept dépendent du fabricant grec et sont donc dans "l'incapacité de réapprovisionner le marché", précise M. Farenq.

L’information transmise par les industriels à l’ANSM "tendrait à dire que la situation devrait s'améliorer" mais elle est, selon le responsable, à prendre "avec énormément de précaution".

L'ANSM rappelle en effet avoir reçu dans un premier temps des éléments "plutôt rassurants" côté industriel avant d'avoir eu, courant décembre, "des vraies inquiétudes" concernant l'approvisionnement.

Fin janvier, elle a ainsi annoncé une première série de mesures, comprenant l'interdiction des exportations et, surtout, une restriction des prescriptions.

En février, elle a instauré un dispositif de délivrance à l’unité de comprimés et de préparations magistrales élaborées en pharmacie, comme cela s'est déjà produit pour certains antibiotiques.

L'action des préparations magistrales, "monte en puissance" avec l’objectif de répondre "idéalement" à environ "un quart des besoins", selon l'ANSM qui a élargi lundi le dispositif au dosage 50 mg face à "une concentration des difficultés sur ce dosage", en complément des dosages 100 mg et 150 mg.

O.Ignatyev--CPN