-
Inauguration à Paris d'une passerelle Jane Birkin
-
Pourquoi la perspective d'une entrée en Bourse de SpaceX fait tant parler
-
Pour les sommelières, un verre à moitié plein
-
Wall Street clôture dans le rouge, s'inquiète de la tech
-
Meurtre en direct sur les réseaux sociaux: six hommes mis en examen
-
Gaza: 16 morts après des pluies torrentielles, selon la Défense civile
-
"Ne les utilisez pas": les cabines de bronzage triplent le risque de mélanome
-
Face à la progression de la grippe, des SMS de l'Assurance maladie pour inciter à la vaccination
-
"Des chiffres et des lettres": les ex-présentateurs gagnent aux prud'hommes
-
Nouvelle augmentation du prix des cigarettes au 1er janvier 2026
-
La Bourse de Paris en léger recul avec les doutes sur l'IA
-
Taylor Swift en larmes dans un documentaire en évoquant une attaque meurtrière en Angleterre
-
Dermatose et abattage des bovins: la Confédération paysanne et la Coordination rurale appellent à de nouvelles mobilisations
-
Le Conseil d'État interdit de tirer sur les loups des Hautes-Pyrénées
-
Athlétisme: Paméra Losange, de silence et d'or
-
Le groupe de mode IKKS trouve repreneur mais perd 500 emplois
-
Collège: encore 9% d'heures de cours perdues, déplore la Cour des comptes
-
Le gouvernement va revaloriser le Smic de 1,18% au 1er janvier, sans coup de pouce
-
Mohamed Salah, légende lointaine dans son village natal de Nagrig
-
Wall Street ouvre mitigée, retour des doutes concernant l'IA
-
Dermatose et abattage des bovins: la Confédération paysanne appelle à "des blocages partout"
-
Au procès de Lafarge, les parties civiles dénoncent le cynisme de la société et de ses cadres
-
Indonésie: les mosquées inondées, les fidèles ne savent pas où prier
-
La France met à jour sa méthode pour devenir "neutre en carbone" en 2050
-
Les petits colis chinois entrant dans l'UE seront taxés 3 euros à partir de juillet 2026
-
Litige entre Google et sa filiale russe: une saisie conservatoire de 110 millions d'euros réalisée en France
-
Au Kazakhstan, l'essor des "Nouvelles routes de la soie" chinoises
-
L'humour plus important que jamais pour la science, pour le créateur des Ig-Nobel
-
Le gendre de Donald Trump, pivot de l'équipe présidentielle malgré les questions
-
Un message du roi Charles III sur le cancer sera diffusé vendredi lors d'une émission
-
Satellites: Eutelsat finalise son augmentation de capital et veut grandir encore
-
A Rio de Janeiro, des palmiers fleurissent pour la première fois avant de mourir
-
Disney s'entend avec OpenAI sur l'utilisation de ses contenus par l'IA, les professionnels protestent
-
Dermatose: l'opposition à un abattage en Ariège dérive en affrontements
-
Wall Street: nouveaux records du Dow Jones et du S&P 500, le Nasdaq recule
-
"Grand âge" : un plan, de nombreuses attentes et une inconnue
-
Poupées à caractère pédopornographique achetées en ligne: deux suspects jugés en 2026
-
Eurovision: Nemo rend son trophée 2024 pour protester contre la participation d'Israël
-
Santé des Français: les grands enseignements d'une vaste enquête
-
Washington attise la crise avec le Venezuela
-
OpenAI lance un nouveau modèle pour défendre son trône face à Google
-
Déjà poursuivi pour viols, le comédien Philippe Caubère mis en examen pour proxénétisme
-
Le français Verkor inaugure son usine de batteries pour véhicules électriques
-
Pluies diluviennes et vents puissants ajoutent au chaos qui frappe Gaza
-
La Bourse de Paris enthousiaste après la baisse des taux de la Fed
-
La revanche d'Athènes: le Grec Pierrakakis élu à la tête de l'Eurogroupe
-
Disney s'entend avec OpenAI sur l'utilisation de ses personnages pour créer des contenus IA
-
Caries dentaires: la Haute autorité de santé recommande le remboursement de quatre traitements
-
Les "architectes de l'IA" désignés personnalités de l'année par le magazine Time
-
Avenir du chantier de l'A69: décision le 30 décembre, les opposants pessimistes
Ukraine: dans une maison de retraite, des fins de vie bouleversées par la guerre
Le bonheur, dit Zinaïda Guyrenko, c'est "d'avoir assez pour ne pas mourir de faim, des vêtements et des chaussures". "Et c'est mon cas", précise cette retraitée ukrainienne à la vieillesse pourtant ébranlée par l'invasion russe.
Jusqu'en mai 2024, Mme Guyrenko habitait à Zaoskillia, un village situé près du front, à côté de Koupiansk dans la région de Kharkiv (nord-est), frontalière de la Russie et ravagée par plus de trois ans de bombardements russes.
La petite dame, qui perd un peu la mémoire, révèle confusément avoir survécu à des frappes. "J'étais couchée par terre, tout a commencé à s'effondrer. Quand j'ai rouvert les yeux, j'étais encore vivante, comme une idiote."
Évacuée, elle vit désormais dans le refuge pour seniors Velyka Rodyna ("Grande Famille" en ukrainien) ouvert en mars 2022 par une ONG, dans un dortoir d'une zone industrielle de Kharkiv, capitale de la région du même nom.
Zinaïda Guyrenko remercie ses bienfaiteurs de s'intéresser aux "vieilles fripes" et assure ne plus se souvenir de son âge : "Je suis de 39, faites le calcul." Toute sa vie, elle a travaillé pour les transports ferroviaires.
"J'aime beaucoup les chemins de fer, depuis mon enfance", raconte cette femme au beau regard bleu, en pleurant.
- Gériatrie de guerre -
En Ukraine, parmi les civils, la guerre déclenchée par la Russie tue particulièrement les personnes âgées.
L'ONU a établi que près de la moitié des civils tués en 2024 près du front étaient des personnes de plus de 60 ans, qui représentent environ un quart de la population ukrainienne.
Pour des motifs pouvant être personnels, financiers ou liés à des problèmes de mobilité physique, elles sont souvent les dernières à vivre, isolées, dans les localités les plus dangereuses.
Certaines refusent d'évacuer, disant préférer mourir chez elles.
A Kharkiv, la fondatrice du refuge pour seniors, Olga Kleïtman, 56 ans, affirme que les besoins de la gériatrie en Ukraine, en pleine guerre, sont immenses.
Rien que dans sa région, elle estime que 32.000 personnes âgées ont dû quitter leur domicile à cause des combats et doivent être prises en charge.
Mais, selon Mme Kleïtman, il n'y a que huit maisons de retraite publiques pour toute la zone, un nombre largement insuffisant.
Elle reproche aux autorités de ne pas soutenir financièrement son établissement, qui accueillait fin mars 60 pensionnaires et dépendait uniquement de dons privés.
"Des gens ayant travaillé toute leur vie méritent une vieillesse normale", souligne Olga Kleïtman. "Il en va de notre dignité."
- "Tout ira bien" -
Architecte de profession, Mme Kleïtman parle à l'AFP de projets d'agrandissement. La plupart de ses bénéficiaires venant de zones rurales, elle veut créer un grand potager avec des animaux pour reproduire "les sons et les odeurs" d'un village.
L'un des résidents, Serguiï Ioukovsky, 50 ans, amputé des deux jambes après un accident du travail, vivait à la campagne avec son frère cadet.
Mais son frère a été tué par une mine en allant "chercher du bois" près du village de Kotchoubeïvka, dans la région de Kharkiv.
"Je ne sais même pas où il est enterré", répète M. Ioukovsky. Pendant un an, il a vécu seul avant d'être évacué à Kharkiv.
L'avenir est sombre mais, conclut-il, "tout ira bien pour l'Ukraine, Poutine est un connard".
Dans une autre chambre, alité face à une fenêtre, il y a Iouriï Miagky, 84 ans, originaire de Saltivka.
Ce quartier, situé à l'entrée nord de Kharkiv, a été terriblement bombardé, dès le début de l'invasion, quand les troupes russes tentaient de conquérir la ville.
"Est-ce que l'Ukraine a été divisée ?", demande faiblement M. Miagky, perdu, comme tant d'autres, dans l'incertitude du conflit.
- Cicatrice -
Dans sa chambre, depuis septembre 2024, Zinaïda Guyrenko cohabite avec Olga Zolotareva, 71 ans, qui rouspète quand sa voisine se perd dans ses réponses.
Pendant 28 ans, Olga Zolotareva s'est occupée de personnes handicapées mentales dans la ville de Lyptsi, non loin de la frontière russe.
Quand l'invasion a commencé, ces personnes ont été évacuées, mais Mme Zolotareva est restée.
En mai 2024, lorsque la Russie a lancé une nouvelle offensive sur la région de Kharkiv, elle était dans sa maison, quand "il y a eu une frappe".
Un éclat "de je ne sais quoi" lui a brisé la jambe droite. Elle montre son atroce cicatrice. En plus de la paix, elle espère pouvoir remarcher normalement.
Quelques minutes plus tard, au moment des adieux, Olga Zolotareva partage un autre petit espoir. Celui d'avoir encore auprès d'elle "l'odeur d'un homme", car, "bien sûr", ça lui manque beaucoup.
D.Avraham--CPN