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Bataille autour de la préservation de l'eau dans l'Ouest
Pour planter son blé, l'Irak puise dans les nappes phréatiques
Hadi Sahib contemple ses épis de blé poussant en plein désert, dans le sud de l'Irak, grâce à l'eau pompée dans les nappes phréatiques, ultime recours du pays face à la sécheresse mais qui risque d'épuiser les réserves souterraines.
Vus du ciel, des cercles verdoyants se dessinent au milieu du désert de Najaf, irrigués par une imposante structure métallique tournante dotée d'arroseurs.
Loin de l'Euphrate, ces champs verdissent grâce à des systèmes d'irrigation modernes permettant d'économiser jusqu'à 50% d'eau.
"Année après année, la sécheresse empire et la désertification s'intensifie", confie à l'AFP M. Sahib, 46 ans, un agriculteur père de 12 enfants. "Les arroseurs ont permis un succès phénoménal. On n'a qu'à les mettre en marche et à s'asseoir", ajoute-t-il.
L'enjeu est capital dans ce pays de 46 millions d'habitants souffrant de précipitations en recul et d'une baisse du débit des fleuves.
Depuis des millénaires, pour cultiver les régions du Croissant fertile arrosées par le Tigre et l'Euphrate, on inonde les champs en conduisant l'eau des fleuves vers les parcelles grâce à des canaux.
Face aux pénuries, l'Irak cherche à mettre fin à ce gaspillage mais pompe les eaux souterraines.
M. Sahib se souvient qu'il exploitait dix donums de terre, soit 2,5 hectares selon une unité de mesure utilisée au Moyen-Orient.
Aujourd'hui, grâce aux facilités proposées par les autorités locales, il loue à l'Etat 50 hectares à un prix symbolique et récolte 250 tonnes.
"On ne pourrait pas continuer sans les nappes phréatiques, difficile d'avoir l'eau sans creuser des puits", confie à l'AFP l'agriculteur en jellabah, dans son champ balayé par une tempête de sable.
Cet hiver, 3,1 millions de donums ont été cultivés grâce aux eaux souterraines et aux "systèmes d'irrigation modernes", selon les autorités. Contre deux millions de donums grâce aux fleuves et barrages.
- "Réserve stratégique" -
A Najaf, cette méthode se pratique depuis plus d'une décennie.
Le gouvernement loue des terres aux agriculteurs pour un dollar annuel par donum, achète les récoltes à tarif préférentiel et permet d'acquérir à prix subventionné des systèmes d'irrigation remboursables sur dix ans.
Couplés à des engrais pour sols arides et des semences importées plus résistantes, ces systèmes augmentent le rendement, souligne le responsable des autorités agricoles de Najaf, Moneim Chahid.
Cette saison, un donum près du fleuve devrait produire 1,3 tonne de blé contre au moins 1,7 tonne dans le désert, prévoit-il.
En 2024, l'Irak a ainsi dépassé l'autosuffisance avec 6,4 millions de tonnes de blé récoltées.
Les autorités se disent conscientes du risque de surexploitation des eaux souterraines.
"Les nappes phréatiques constituent une réserve stratégique importante pour les générations à venir", reconnaît M. Chahid. "Nous devons être vigilants, l'eau doit être rationnée", dit-il en soulignant que les arroseurs "aident à réguler la consommation des eaux souterraines".
Dans le désert de Kerbala, dans le centre du pays, la prestigieuse institution administrant le mausolée de l'imam Hussein, capable d'endosser des investissements colossaux, pratique depuis 2018 l'agriculture désertique.
L'institution vise 3.750 hectares de blé, contre un millier d'hectares actuellement.
- "Ressources éternelles"? -
Le désert occidental d'Irak, qui chevauche la province de Najaf, abrite dans ses profondeurs une partie des réservoirs stratégiques d'Al-Dammam et Oum al-Radhuma, s'étendant sous l'Arabie saoudite et le Koweït qui ont aussi exploité ces ressources.
Dès 2013, l'ONU reconnaissait que les réserves de ces deux bassins s'épuisaient.
Avec une "extraction à grande échelle des eaux souterraines pour l'irrigation", l'Arabie saoudite s'est hissée dans les années 1990 au rang de sixième exportateur mondial de blé, selon un rapport de l'ONU en 2023.
Cette surexploitation massive a épuisé plus de 80% des ressources, contraignant le royaume à arrêter ses cultures de blé en 2016, ajoute ce rapport.
En Irak, "les gens creusent des puits et pensent ces ressources éternelles. C'est faux", assène Sameh al-Muqdadi, expert en gestion de l'eau.
"Avant on pouvait creuser des puits de 50 mètres ou 100 mètres de profondeur pour atteindre la nappe phréatique. Maintenant c'est 300 mètres", dit-il à l'AFP.
Les autorités ne disposent en outre d'aucun chiffre sur les eaux souterraines de l'Irak, les dernières statistiques publiques remontant aux années 1970, dit-il. "Sans estimations, on ne peut pas gérer nos ressources", résume l'expert.
"Une sécurité alimentaire durable ne peut jamais être assurée avec des eaux souterraines. Cette ressource, accumulée au cours de milliers d'année, est limitée", souligne-t-il.
Il plaide pour l'exploitation des nappes phréatiques uniquement "en cas d'urgence, pendant les sécheresses" et non "pour une expansion commerciale des terres agricoles".
Or, regrette-t-il, "c'est le cas aujourd'hui."
T.Morelli--CPN