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A l'Institut Curie, les patients atteints de cancer testent les traitements de demain
A l'Institut Curie, Carla est venue faire un point avant de repartir avec son traitement à la main: comme des centaines de patients, elle participe à un essai clinique, ces essais sans lesquels les traitements innovants n'arriveraient jamais sur le marché.
Lors de sa visite, Carla Cabral, 49 ans, va faire une prise de sang et parler à un médecin oncologue. Cela fait sept ans que la longiligne quadra, éducatrice pour enfants, vient ici régulièrement.
Carla fait partie des 500 personnes suivies en tout chaque année par le département d'essais cliniques précoces - aussi appelé "D3i" - de Curie, l'un des centres en pointe contre le cancer en France.
A deux pas des laboratoires de recherche, dans une partie de l'hôpital, les patients viennent quelques heures, parfois une journée, pour recevoir leurs traitements expérimentaux. Une centaine de ces traitements sont actuellement testés ici, et administrés sous forme de comprimés, par intraveineuse ou parfois directement dans la tumeur.
"Je ne sais toujours pas si je fais partie du groupe placebo ou pas", sourit Carla. Mais elle est persuadée d'avoir bien reçu le médicament. Lorsque son cancer du sein dit "triple négatif", un cancer ultra agressif, a été diagnostiqué en 2009, l'avenir lui semblait plutôt sombre.
Chimiothérapie, chirurgie préventive, rien n'y fait. La jeune femme fait deux rechutes, jusqu'à ce qu'en 2015, on lui propose d'intégrer un programme d'essais cliniques. "Maintenant, j'ai retrouvé ma vie d'avant, c'est devenu une maladie chronique", dit-elle.
- "Cartouches" supplémentaires -
Sur le laboratoire pharmaceutique promoteur de son traitement, le professeur Christophe Le Tourneau, qui dirige le "D3i", ne dira mot.
Si ce n'est que le mode de fonctionnement du médicament testé a démontré son efficacité. Il s'agit d'une thérapie dite ciblée, visant une mutation génétique spécifique.
Parmi les traitements qui changent la donne, Curie expérimente aussi l'immunothérapie. Ce nouveau type de thérapie, né il y a une dizaine d'années, consiste à agir sur le système immunitaire du patient, plutôt que sur la cellule cancéreuse elle-même, pour amener les défenses immunitaires à lutter contre les tumeurs.
"L'immunothérapie a été une révolution", souligne le professeur Le Tourneau. "On estime qu'elle augmente de 5% le taux de guérison total du cancer. Cela concerne des petits groupes ayant souvent une mutation particulière, mais pour lesquels auparavant la maladie était incurable".
Fortement sollicitée par les groupes pharmaceutiques qui doivent tester leurs traitements afin de pouvoir les commercialiser, l'équipe du D3i décide d'intégrer ou pas un essai clinique "en fonction de l'intérêt des patients avant tout, mais aussi de l'intérêt scientifique", ajoute l'oncologue.
Dans l'un des box du service, derrière un rideau, Pierre regarde la télé pour passer le temps, relié à un appareil à perfusion.
Le Jurassien de 59 ans souffre d'un cancer du thymus, une tumeur agressive, pour laquelle il suit un protocole d'immunothérapie. "A Besançon, on me proposait juste de refaire de la chimiothérapie. J'ai dit oui tout de suite à l'essai de Curie", raconte-t-il, alors que la machine à perfusion se met à biper.
Tous les traitements testés ici n'aboutissent pas. Il existe un taux d'attrition important, puisque entre 10 et 30% seulement des molécules à l'essai vont se concrétiser par un traitement commercialisé, rappelle Christophe Le Tourneau.
Efficaces ou pas, les essais cliniques sont indispensables pour valider les traitements de demain, remarque toutefois l'oncologue.
"La plupart des patients veulent aussi aider en participant à la recherche. Ces essais leur donnent accès à des médicaments qui ne sont pas encore commercialisés en France, ou aux médicaments de demain: ce sont des cartouches supplémentaires contre leur cancer", ajoute-t-il encore.
Carla, elle, explique n'avoir quasiment pas hésité. Il y a bien eu un peu d'inquiétude au début, raconte-t-elle, mais "tout m'a été très bien expliqué. Et je savais que je pouvais sortir du protocole. Au début, il était surtout important d'être soignée de la maladie. Maintenant, avec le temps, je me dis que je participe aussi à la recherche, je me sens utile", souligne-t-elle.
Aujourd'hui, l'élégante quadragénaire a terminé sa visite, rendez-vous est pris six semaines plus tard. Dans son sac à main, les pilules expérimentales sont rangées, comme si de rien n'était.
P.Gonzales--CPN