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Superprofits: le plus grand bénéficiaire, c'est l'Etat, juge le président du Medef
Superprofits: le plus grand bénéficiaire, c'est l'Etat, juge le président du Medef / Photo: Eric PIERMONT - AFP/Archives

Superprofits: le plus grand bénéficiaire, c'est l'Etat, juge le président du Medef

C'est l'Etat qui a engrangé le plus de superprofits cette année, a affirmé lundi le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, qui s'est dit opposé à ce que ces bénéfices soient taxés comme le réclame la gauche.

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"Qui est le plus grand superprofiteur, si j'ose, qui fait les plus grands superprofits? C'est l'Etat", a déclaré M. Roux de Bézieux sur France Inter.

"Non monsieur le président, il n'y a pas de surprofits du côté de l'Etat", lui a répondu la Première ministre Elisabeth Borne lors de son discours lors de la Rencontre des entrepreneurs de France (REF), l'université d'été du Medef, en soulignant les dépenses engagées pour protéger le pouvoir d'achat des Français.

Mme Borne avait indiqué samedi, dans une interview au Parisien, qu'elle ne fermait pas la porte à une taxation des superprofits, mais qu'elle préférait que chaque entreprise qui le peut "baisse les prix pour le consommateur et donne du pouvoir d'achat à ses salariés".

Le président du Medef a relevé pour sa part que si "les recettes fiscales du premier semestre 2022 ont augmenté de 27 milliards d'euros", c'est "grâce aux superprofits des entreprises".

"Donc c'est une bonne nouvelle pour ces entreprises, pour leurs salariés, mais aussi pour les Français, pour l'Etat", a jugé le président de la première organisation patronale française.

Interrogé sur le fait que la Grande-Bretagne a mis en place une taxe exceptionnelle et provisoire sur les profits des groupes pétroliers, le président du Medef a répondu que "la Grande-Bretagne a un taux d'impôt qui est 10% inférieur au nôtre".

"La force de la fiscalité française depuis 7 ans maintenant, c'est d'être stable et d'avoir un signal clair d'attractivité", a mis en avant M. Roux de Bézieux.

"On a une situation économique qui est moins mauvaise qu'ailleurs, n'augmentons pas les impôts", a-t-il encore plaidé.

P.Schmidt--CPN