- Gaza: Macron appelle à ne pas livrer certaines armes à Israël, "honte" réplique Netanyahu
- A Mazan, la parole des femmes se libère lors d'une marche pour Gisèle Pélicot
- A Mazan, des roses et beaucoup d'émotion en soutien à Gisèle Pelicot
- Belgique: Greta Thunberg arrêtée à Bruxelles lors d'une manifestation
- La goélette Tara rentre à Lorient, ses cales pleines de promesses scientifiques
- Médias: le groupe Ebra cadre son utilisation de l'IA
- Déçus de la politique, les jeunes Tunisiens veulent massivement quitter le pays
- Après la "disparition" d'un ministère de la Ville, bientôt une disparition des crédits?
- Médecine: les spécialistes plaident pour pouvoir s'adresser des patients entre eux
- Près de Bordeaux, une serre expérimentale prépare les vignes du futur
- Turquie: la lutte contre l'inflation reste inefficace, reprochent des experts
- A l'Assurance maladie, la réforme des médecins conseil passe mal
- Brésil: X a déposé l'argent pour régler ses amendes mais... sur un mauvais compte
- Un boulot le jour, un autre le soir, les électeurs américains essaient de joindre les deux bouts
- Wall Street clôture en hausse, record pour le Dow Jones
- Des dizaines de ports américains rouvrent après la fin de la grève des dockers
- Assurance chômage: la ministre du Travail pour une reprise des négociations "très rapide"
- Exonérations de cotisations: le gouvernement veut récupérer 5 milliards d'euros en 2025 selon des sources syndicales
- Services postaux dans les territoires: l'Etat maintient sa part de 50 millions d'euros (presse)
- Au chevet des éleveurs, premières annonces agricoles pour le gouvernement Barnier
- Réévaluation des retraites: Barnier "ouvert" à d'autres solutions parlementaires
- La Bourse de Paris termine en hausse, profitant de l'emploi américain
- Les dockers américains reprennent le travail après trois jours de grève
- L'UE s'apprête à taxer les voitures électriques chinoises malgré le refus de Berlin
- La justice européenne contredit l'interdiction par la France de l'appellation "steak" végétal
- Wall Street ouvre en hausse, confortée par de bons chiffres sur l'emploi
- UE: feu vert des pays membres pour taxer les voitures électriques chinoises
- La station polaire Tara mise à l'eau avec succès, première mission en 2026
- UE: feu vert des 27 pour taxer les voitures électriques chinoises
- De fortes inondations frappent la Bosnie
- La Bourse de Paris attend le rapport sur l'emploi américain
- Mort de Michel Blanc, clown triste du cinéma français
- Michel Blanc, figure du Splendid, est mort à 72 ans
- Michel Blanc: Jean-Claude Dusse et bien plus...
- Carlos Tavares, patron sans concessions rattrapé par les difficultés
- Plus de ticket de caisse systématique: peu à peu, les clients s'y font
- Le nouveau Premier ministre japonais met en garde contre un monde de plus en plus "divisé"
- Revenu agricole, prix: l'éternelle foire d'empoigne des négociations commerciales
- Cinéma: Kate Winslet en femme libre et pionnière du photojournalisme dans "Lee"
- Les dockers reprennent le travail aux Etats-Unis, après un accord de principe
- A Cuba, les anges gardiens des maisons laissées vides par l'émigration
- Dans les montagnes de Caroline du Nord frappées par l'ouragan, la boue et l'entraide
- Melania Trump défend le droit à l'avortement en pleine campagne de son mari
- Wall Street clôture en baisse, inquiète de la situation au Moyen-Orient
- Meurtrie, Gaza expose son âme à Genève
- Les ports et aéroports de Corse bloqués par un mouvement social spontané
- Les députés écologistes veulent une taxe exceptionnelle des entreprises pétro-gazières
- Melania Trump défend le droit à l'avortement dans ses mémoires à paraître mardi
- Wall Street ouvre en baisse, prudente avant des indicateurs sur l'emploi américain
- Revolut demande à Meta de rembourser les victimes de fraude
Au Liban en crise, des sociétés de transfert d'argent comme alternative aux banques
Carte visa, échange de devises, liste de mariage: au Liban, les sociétés de transfert d'argent offrent des services auparavant assurés par les banques, qui ont drastiquement réduit la voilure depuis le début de la crise économique inédite.
"Ces sociétés nous facilitent la vie", dit à l'AFP Elias Skaff, devant une succursale de l'agence de transfert monétaire OMT à Beyrouth.
"Si vous recevez un transfert à la banque, vous mourrez cent fois avant de pouvoir l'encaisser", lâche cet homme de 50 ans, qui dit survivre grâce aux fonds envoyés par ses proches à l'étranger.
Depuis 2019, le Liban est plongé dans une profonde crise économique imputée par une grande partie de la population à la mauvaise gestion, la corruption, la négligence et l'inertie d'une classe dirigeante en place depuis des décennies.
La crise s'est caractérisée par des restrictions bancaires draconiennes empêchant les épargnants d'avoir librement accès à leur argent, tandis que la monnaie locale a perdu plus de 90% de sa valeur par rapport au dollar sur le marché noir.
Pour faire face à l'effondrement, les banques, naguère considérées comme un fleuron de l'économie, ont supprimé des milliers d'emplois, fermé des centaines de succursales et suspendu un grand nombre de services, notamment l'octroi de prêts.
- "Sans frais supplémentaires" -
Pour sa liste de mariage, Elie, 36 ans, a invité ses proches et amis à passer par la société de transfert d'argent WHISH Money plutôt que par les banques.
"Au lieu d'attendre des heures à la banque, souvent bondée, les invités peuvent envoyer de l'argent en ligne via une application", dit-il.
Pour payer les salaires de leurs employés, certaines compagnies se tournent elles aussi vers les sociétés de transfert de fonds.
"Au début de la crise, on était contraint de verser les salaires en espèces, ce qui nous faisait perdre beaucoup de temps", explique Rachelle Bou Nader, responsable dans une entreprise spécialisée dans la vente d'articles sportifs.
Aujourd'hui, sa compagnie fait affaire avec WHISH Money. "Nos employés peuvent désormais retirer leur argent facilement, sans frais supplémentaires", dit-elle.
Du côté des banques, les frais ont considérablement augmenté sur les services encore disponibles, notamment les virements en devises vers et en provenance de l'étranger, "leur seule source de revenus", selon Sami Nader, directeur de l'Institut du Levant pour les affaires stratégiques.
Au cours des six premiers mois de 2022, environ 250.000 Libanais ont reçu de l'argent en devises en provenance de l'étranger, indique l'agence OMT, qui précise que le nombre de transferts entrants au pays a augmenté de 8% par rapport à la même période de 2021.
Une croissance qui a poussé la société, qui détient 80% du marché de transfert d'argent hors secteur bancaire, à élargir ses activités. "Nous avons plus de 1.200 filiales à travers le Liban", affirme à l'AFP Naji Abou Zeid, membre exécutif du conseil d'administration d'OMT.
En 2021, la compagnie a lancé sa propre carte de paiement Visa. Ses clients peuvent échanger des dollars contre des livres libanaises, créer une liste de mariage, et payer différentes factures et taxes.
- Crise de confiance -
Pour Sami Nader, les sociétés de transfert d'argent fleurissent au Liban grâce aux envois des Libanais de la diaspora à leurs proches restés dans le pays, un marché juteux.
"Aujourd'hui, un jeune Libanais à l'étranger n'hésite plus à envoyer 100 dollars américains (environ 100 euros) à ses parents, car ça peut faire une différence", estime M. Nader.
Selon la Banque mondiale, le Liban fait partie des pays où le volume des remises migratoires en pourcentage du PIB est très élevé, atteignant 54% en 2021 et s'élevant à plus de 6 milliards d'euros par an.
Et la plupart de ces fonds ont été envoyés hors système bancaire, la confiance des Libanais envers leurs banques ayant été fortement ébranlée par la crise.
Les disputes sont d'ailleurs fréquentes entre clients en colère et employés des banques appliquant les consignes.
Le 11 août, un homme armé a retenu en otage des employés d'une banque à Beyrouth, réclamant le retrait de ses économies gelées pour payer les frais d'hospitalisation de son père, ce qui lui a valu d'être salué en héros par la foule.
"On ne peut même pas retirer une seule livre de la banque", s'insurge Alaa Cheikhani, 45 ans. "Pourquoi devrions-nous alors leur confier notre argent?", dit-il, en attendant de recevoir un virement devant une succursale d'OMT à Beyrouth.
P.Petrenko--CPN