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Les syndicats dans la rue pour des hausses de salaires et le droit de grève

Les syndicats dans la rue pour des hausses de salaires et le droit de grève

Journée de mobilisation et "galère" dans les transports: à quelques jours des vacances, les salariés sont appelés mardi à cesser le travail et à manifester, pour une hausse des salaires et contre les réquisitions de grévistes dans les raffineries.

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De nombreux secteurs ont déposé des appels: fonction publique, énergie, transports publics, routiers, agroalimentaire, commerce etc.

Des syndicats des lycées professionnels vont également manifester contre la réforme de cette voie voulue par le gouvernement.

Sur le quai RER D à la gare de Lyon à Paris, les passagers se montrent résignés en habitués des perturbations qui touchent souvent cette ligne, grève ou pas. Leonore Lopez arrive de Melun et son train a "eu plus d'une heure de retard. Donc ça a été galère".

Mais "globalement ça a été calme", estime un agent d'encadrement qui gère les flux de passagers. "On a connu des situations difficiles, mais ça a été".

A la gare de Toulouse-Matabiau, Frédéric Mercier Handisyde, 58 ans, ingénieur, patiente pour prendre un train pour Paris deux heures plus tôt qu'habituellement: "Je me doutais qu'il y aurait des perturbations donc je me suis organisé. Je suis solidaire et je les comprends".

Emmanuel, 53 ans, rencontré à la gare de la Part-Dieu à Lyon, a effectué son trajet quotidien depuis Villefranche-sur-Saône sans problème: "Le train était à l’heure et j’ai pu m’asseoir, c’était même moins bondé que certains jours".

Des secteurs pourraient s'acheminer vers des grèves reconductibles, comme les cheminots qui entendent profiter de la fenêtre ouverte jusqu'aux vacances vendredi soir, pour négocier des hausses de salaires.

- Grève chez TotalEnergies -

La circulation des trains régionaux est perturbée, avec un TER et un train Intercités sur deux en moyenne, ainsi que sur les réseaux d'Ile-de-France opérés par la SNCF.

Du côté de la RATP, le trafic des bus est également dégradé avec deux bus sur trois en moyenne, tandis que le trafic du métro est quasi normal. Trois RER sur quatre fonctionnent sur les portions des lignes A et B opérées par la RATP.

Dans l'industrie pétrolière d'où est parti le conflit fin septembre, la grève devait se poursuivre mardi chez TotalEnergies, dans les équipes de raffinage et/ou de dépôt de carburants.

La centrale à charbon de Cordemais (Loire-Atlantique) est aussi en grève mardi, Gwénaël Plagne, délégué syndical CGT d'EDF pointant une perte de pouvoir d'achat de "quasiment 15%" sur les dix dernières années.

Près de 150 points de rassemblement sont prévus en France, selon la CGT, qui organise cette journée avec les syndicats FO, Solidaires et FSU et les organisations de jeunesse Fidl, MNL, Unef et la Vie lycéenne.

Premier syndicat de France, la CFDT a en revanche décidé de rester à distance du mouvement, ne croyant pas en l'efficacité des manifestations interprofessionnelles pour obtenir des augmentations salariales dans les entreprises.

- Des réquisitions "inacceptables" -

A Paris, la manifestation s'ébranlera à 14H00 de la place d'Italie.

Le cortège des lycées professionnels défilera du métro Saint-François-Xavier à Sèvres-Babylone.

Le chef de file de LFI, Jean-Luc Mélenchon, est attendu à l'assemblée des cheminots à 11H00 à Gare de Lyon, 48 heures après la "Marche pour la vie chère" organisée par les partis de gauche dimanche à Paris. .

La police anticipe respectivement 15.000 et 2.000 personnes pour les deux manifestations parisiennes, et les autorités s’attendent à voir les "ultrajaunes" et "l'ultragauche" essayer de constituer un cortège devant le carré syndical.

La précédente journée de mobilisation interprofessionnelle, le 29 septembre, avait rassemblé 118.500 personnes dont 13.500 à Paris selon la police (250.000 et 40.000 selon les organisateurs).

Outre l'"augmentation des salaires", les participants défileront contre les réquisitions de grévistes mises en oeuvre par le gouvernement pour faciliter la distribution de carburant. C'est notamment ce qui convaincu Force ouvrière de se joindre au mouvement.

"Il y aura des réquisitions autant que nécessaire", a prévenu mardi sur France 2 le porte-parole du gouvernement Olivier Véran.

La perspective d'un 49.3 --"probablement" mercredi, selon Olivier Véran-- pour faire adopter le budget à l'Assemblée, le durcissement à venir des règles d'indemnisation des chômeurs, la réforme des retraites attendue pour la fin de l'année, sont autant d'ingrédients qui attisent la colère sociale.

Selon un sondage Elabe pour BFMTV, 49% des Français désapprouvent la mobilisation et 39% approuvent.

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D.Goldberg--CPN