
-
Dans la vallée du verre, le flacon de parfum se verdit grâce à l'électricité
-
Taxer les engrais russes, le projet de l'UE qui inquiète les agriculteurs
-
Droits de douane: l'industrie française veut faire front face à un "choc historique"
-
Protéger fortement des eaux françaises, un coût "pas insurmontable" pour la pêche, selon une étude
-
Les Etats-Unis "ne permettront pas" une influence chinoise sur le canal de Panama, prévient Hegseth
-
Après une parenthèse de dix mois, la fin de vie fait son retour à l'Assemblée
-
Elections syndicales: CFDT, CGT et FO trio de tête inchangé mais en léger recul
-
République dominicaine: le bilan de l'effondrement du toit d'une discothèque passe à 66 morts
-
Guerre commerciale: le dollar et le yuan reculent, sur un marché à cran
-
Wall Street rate son rebond et termine en nette baisse
-
République dominicaine: au moins 44 morts dans l'effondrement du toit d'une discothèque à Saint-Domingue
-
Un régulateur bancaire américain rapporte avoir été piraté
-
Gabriel Zucman : "taxer les oligarques américains" pour éviter la guerre commerciale
-
Retraites : le Medef pose son veto à toute augmentation des cotisations
-
Wall Street bascule dans le rouge à une heure de la clôture
-
Le pétrole américain clôture sous 60 dollars le baril, une première depuis avril 2021
-
"Crétin": Musk insulte publiquement un autre conseiller de Trump
-
L'avenir des orques du Marineland d'Antibes, un casse-tête pour le gouvernement
-
La Bourse de Paris rebondit avec les perspectives de négociations commerciales
-
Banques: UFC-Que choisir dénonce les minima forfaitaires appliqués sur des découverts
-
Après la révocation de ses visas, le Soudan du Sud accepte un Congolais expulsé des Etats-Unis
-
Charles et Camilla posent devant le Colisée, monument symbole de Rome
-
Wall Street en nette hausse, rebondit sur fond de possibles négociations commerciales
-
La compagnie italienne Trenitalia veut concurrencer Eurostar sur le Paris-Londres
-
Al-Fayed a brisé "de nombreuses vies", dénonce un avocat de victimes
-
Mondial-2023 de rugby: la Cour des comptes pointe des "défaillances majeures" de l'Etat
-
Le prince Harry devant la cour d'appel de Londres pour tenter de récupérer sa protection policière
-
Droits de douane: la Chine ira "jusqu'au bout", l'UE veut "éviter l'escalade"
-
Meta étend ses "comptes adolescents" à Facebook et Messenger
-
Nouveau cri d'alarme sur l'aide sociale à l'enfance
-
Fraude aux billets pour le Colisée de Rome: 20 millions d'euros d'amende
-
France: le déficit commercial se creuse à 7,2 milliards d'euros en février
-
Les Bourses européennes attendues en hausse à l'ouverture
-
Droits de douane: la Chine ira "jusqu'au bout" face aux Etats-Unis
-
Les Bourses européennes attendues en hausse d'environ 2% à l'ouverture
-
Pour les chercheurs américains, la question brûlante du départ
-
Climat: la chaleur mondiale toujours aux sommets en mars
-
Droits de douane: la Chine, menacée par Trump, s'engage à se défendre "jusqu'au bout"
-
Wall Street limite ses pertes, la nervosité règne
-
Wall Street termine sans direction claire, la nervosité règne
-
Course contre la montre pour sauver des singes menacés d'Amazonie
-
A Kryvyï Rig, la douleur d'une famille orpheline de son enfant tué dans une frappe russe
-
Droits de douane: la Bourse de Paris connaît sa pire séance en trois ans
-
"On perd tous de l'argent": à Hong Kong, les investisseurs paient cher la guerre commerciale sino-américaine
-
Troisième jour de forte chute pour les Bourses européennes
-
Au Pakistan, des glaciers artificiels pour alimenter les vallées en eau
-
Le roi Charles III et Camilla sont arrivés en Italie pour une visite d'Etat
-
Pris dans la tourmente douanière, le bitcoin au plus bas depuis l'élection de Trump
-
Droits de douane et guerre à Gaza au menu de la visite de Netanyahu à Washington
-
Panique boursière mondiale: chute limitée à Wall Street

Des profs suisses en quête du talon d'Achille de ChatGPT
"C'est vertigineux", lance Eric Vanoncini, en regardant le texte généré par ChatGPT dérouler sur le grand écran d'une salle de classe du canton de Genève, en Suisse.
"Cela risque potentiellement de bouleverser une partie du monde éducatif tel qu'on l'a connu et ça pose énormément de questions", reconnaît le professeur d’anglais et de philosophie, en marge d'un séminaire qu'il anime pour essayer d'aider ses collègues enseignants à mieux appréhender cette intelligence artificielle - en accès libre- qui séduit de plus en plus élèves et étudiants ici et partout ailleurs.
Silvia Antonuccio trouve que "c’est une jolie découverte, mais en même temps, inquiétante". La professeure d'italien et d'espagnol est loin d'être seule à se sentir démunie face à ce nouveau type d'anti-sèche.
Les quelque 140 participants aux séminaires organisés dans le canton veulent tous apprendre comment faire face au robot je-sais-tout, qui peut être consulté par tout un chacun depuis que la société californienne OpenAI l'a mis à disposition gratuitement sur l'internet en novembre.
ChatGPT permet de générer des dissertations, des annonces publicitaires ou des lignes de code informatique sur demande et en quelques secondes. Les anecdotes sont désormais légion sur l'usage plus ou moins subtil qui en est fait par les élèves.
Debout dans la pénombre Eric Vanoncini entre dans le vif du sujet en demandant à ChatGPT de se présenter.
Le résultat, qui apparaît sur l'écran en quelques secondes, c'est un texte court, bien écrit, informatif et "sans faute d'orthographe", s'exclame le professeur, qui trouve le résultat "bluffant".
Un savoir-faire qui n'a pas échappé aux élèves. M. Vanoncini se souvient de ce collègue tout déçu de réaliser que les très beaux progrès de sa classe jusque-là très moyenne n'étaient pas seulement dus à ses qualités d'enseignant.
- Trahi par des erreurs -
"Qu’est-ce qu’on peut faire?", lance un des participants dans la salle, laissant poindre la frustration ressentie par nombre de participants.
M. Vanoncini reconnaît que c'est compliqué, d'autant que pour lui les programmes créés pour détecter l'utilisation de ChatGPT et d'autres outils d'intelligence artificielle ne sont pas la solution.
"La plupart des experts en la matière s'accordent pour dire qu'il n’y a aucun outil qui est fiable à 100%", explique t-il: "Cette question de la fraude c'est un peu le jeu du chat et de la souris".
Mais le chatbot fait aussi des erreurs qui le trahissent.
Bien qu'il puisse produire des textes qui donnent la sensation d'avoir été écrits par un humain, il ne s'agit en fait que d'un outil de prédiction de texte très puissant, a souligné M. Vanoncini. "Il n'est pas créé pour affirmer ce qui est vrai... mais pour générer ce qui est probable."
Par conséquent, on peut poser à ChatGPT une question basée sur une hypothèse erronée et recevoir une réponse apparemment logique, mais profondément erronée.
"J'ai demandé: comment doit-on ramasser les oeufs de vache?", raconte le professeur, faisant éclater de rire l'audience.
ChatGPT conseille d'abord de mettre des gants pour éviter d'avoir des bactéries sur ses mains, puis donne des conseils pour trouver un nid de vache, "généralement fait de foin ou de paille".
Karim Aboun, professeur de comptabilité dans un lycée, y voit un moyen de piéger les tricheurs: "Poser une question qui semble vraisemblable, mais qui en fait contient une erreur et de voir si les élèves utilisent cet outil sans s’apercevoir que la question est fausse".
Un autre participant veut y voir "une forme de démocratisation", le plus grand nombre ayant désormais accès, grâce à ces outils, à ce qui était auparavant l'apanage des classes sociales les plus aisées et éduquées.
M. Vanoncini souligne aussi les nombreuses applications positives potentielles du chatbot dans l'éducation, si les textes générés servent de base de discussion et d'analyse dans la salle de classe. Cela pourrait également pousser les éducateurs à réévaluer comment ils enseignent en mettant davantage l'accent sur le processus plutôt que sur les résultats.
"Je n'ai pas peur", explique à l'AFP Christian Stamm, un professeur d'électronique, pour qui ChatGPT est un "outil pour nous faire passer au niveau supérieur".
"Aujourd'hui, tout le monde utilise une machine à calculer, et nous continuons à faire des maths à l'école."
C.Smith--CPN