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En Roumanie, le combat sans relâche d'une chasseuse de plagiat
Depuis qu'elle s'en est pris au Premier ministre roumain pour plagiat, elle est devenue une cible. Emilia Sercan, qui a déjà épinglé plusieurs personnalités, dénonce les menaces et manoeuvres du pouvoir pour "la faire taire".
Traquer les doctorants pillant d'autres travaux, c'est "devenu sa mission" depuis 2015 face à l'ampleur du fléau dans ce pays de l'ex-bloc communiste miné par la corruption, raconte cette journaliste de 46 ans, court carré blond et yeux vifs, dans un entretien à l'AFP.
La fraude académique est devenue un raccourci tentant pour accéder aux hautes sphères, explique celle qui a débusqué une cinquantaine de cas de ministres, procureurs ou juges ayant publié des livres, articles scientifiques et thèses à l'authenticité douteuse.
Sa dernière victime: le chef du gouvernement Nicolae Ciuca, 55 ans et influent général à la retraite qui a servi en Irak et en Afghanistan.
Chef des libéraux, il a accédé au pouvoir en novembre 2021 avec le soutien du président Klaus Iohannis.
Dans une enquête publiée mi-janvier sur le site indépendant PressOne, Emilia Sercan l'a accusé d'avoir plagié un tiers de sa thèse, ce dont il s'est défendu, disant avoir respecté les règles en vigueur en 2003.
Depuis, la pluie de critiques n'a pas cessé: "jamais auparavant je ne m'étais sentie visée de telle manière", confie-t-elle.
- "Opération kompromat" -
En 2019, elle avait déjà reçu des menaces de mort après la révélation de cas de plagiat dans des thèses de doctorat au sein de l'Académie de police.
L'ancien recteur et son adjoint, soupçonnés d'avoir demandé à un subordonné d'envoyer les messages, avaient été contraints à la démission et ont été condamnés en juillet à trois ans de prison avec sursis.
Cette fois, le flot d'insultes ne tarit pas: Emilia Sercan dit avoir été submergée par "les discours de haine" sur les réseaux sociaux. Au point de "se sentir en danger".
Elle a déposé plusieurs plaintes, notamment après la réception d'un message contenant des photos intimes volées, prises par son fiancé il y a 20 ans.
"Quarante minutes après avoir quitté la station de police" pour signaler cet incident, les clichés ont été publiés par un site moldave, puis repris par "un total de 74 sites", détaille la quadragénaire, reprochant aux autorités roumaines d'avoir "orchestré une opération kompromat".
Plusieurs mois plus tard, le dossier n'a toujours pas avancé, déplore-t-elle.
Contacté par l'AFP, le parquet a indiqué qu'une enquête était en cours, sans donner plus de détails.
"Pour moi, c'est très clair: au plus haut niveau de l'Etat, des gens bloquent le processus et veulent enterrer le dossier. Ils utilisent leur pouvoir pour couvrir leurs traces et me pousser au silence", assène la journaliste d'investigation.
Reporters sans frontières (RSF) et d'autres organisations ont exprimé "leurs vives inquiétudes au sujet du harcèlement" visant Emilia Sercan, très respectée dans la profession.
- "Réseaux de plagiat" -
Dans la classe politique, "des membres du parti libéral", dont est issu le Premier ministre, "m'ont reproché d'avoir choisi le mauvais moment", alors que la guerre était sur le point d'éclater dans l'Ukraine voisine, poursuit-elle.
Parallèlement, M. Ciuca a obtenu l'annulation de trois procédures judiciaires pour plagiat initiées par des citoyens.
Et le gouvernement a lancé une contre-offensive: un projet de loi prévoit la suppression de l'instance indépendante chargée d'examiner les allégations de plagiat ainsi qu'une prescription des fautes académiques au bout de trois ans.
Pour Ciprian Mihali, professeur à l'université de Cluj (nord-ouest) et spécialiste du sujet, le problème trouve ses racines dans "le pullulement d'universités dans les années 1990-2000 après la chute du régime communiste".
"On a eu affaire au développement d'une véritable industrie du plagiat", souligne-t-il. "Il s'agit de toute une ligne de production" permettant à "des gens incompétents de se hisser à des positions vitales".
Avant M. Ciuca, un autre Premier ministre, Victor Ponta, avait été accusé en 2012 de plagiat par la revue scientifique britannique Nature mais il avait refusé de partir.
Ce n'est qu'en 2015 qu'il avait été acculé à la démission après des manifestations massives contre la corruption. Quelques mois plus tard, il était privé de son titre de docteur en droit.
C.Peyronnet--CPN