
-
Un demi-siècle d'équilibre aéronautique en jeu: Airbus et Boeing face à Trump
-
Wall Street termine en ordre dispersé, à l'issue d'une séance en dents de scie
-
Enormes chutes de neige dans les Alpes, le risque d'avalanche perdure
-
Le boycott des mairies écologistes par Safran relance un débat sur la "réindustrialisation verte"
-
Environ 15% des terres cultivables dans le monde sont contaminées aux métaux lourds (étude)
-
Face à la fragmentation, la patronne du FMI appelle à "en tirer le meilleur parti possible"
-
La Bourse de Paris finit dans le rouge, entre tensions commerciales et BCE
-
USA: Google a monopolisé le marché de la publicité sur internet, tranche une juge fédérale
-
Droits de douane: Meloni en mission délicate à Washington pour négocier au nom des Européens
-
Dans le Nord, la lutte antidrones est synonyme de "made in France"
-
Face au chaos douanier, la BCE s'accroche à la détente monétaire
-
A Bourges, un piano piloté par l'intelligence artificielle improvise façon Keith Jarrett
-
Malgré les droits de douane, le FMI n'envisage pas de récession cette année
-
Pagaille dans les Alpes après d'énormes chutes de neige
-
Le temps presse pour un accord sur le nucléaire, dit depuis l'Iran le chef de l'AEIA
-
Wall Street sans direction claire, entre rebond et résultats d'entreprise
-
LVMH espère un accord sur les droits de douane et veut rassurer sur la succession du PDG
-
Les Bourses naviguent à vue, entre politique monétaire et tensions commerciales
-
Wall Street ouvre sans direction claire, entre rebond et résultats d'entreprise
-
Guerre commerciale : la BCE abaisse ses taux pour soutenir l'économie
-
50 ans après, le Cambodge commémore la prise de Phnom Penh par les Khmers rouges
-
Sévères intempéries dans les Alpes en Suisse, France et Italie
-
Les Bourses mondiales suspendues aux négociations douanières et résultats d'entreprises
-
Éclatements de pneus en France: Goodyear convoqué en vue d'une éventuelle mise en examen
-
Pernod Ricard affecté par un contexte international "difficile"
-
Archives sur l'abbé Pierre au Vatican: l'Eglise de France demande des éclaircissements
-
La Bourse de Paris en petite baisse, entre résultats d'entreprises et guerre commerciale
-
Décès de Nora Aunor, légende du cinéma philippin
-
Hermès va augmenter ses prix aux Etats-Unis pour compenser les droits de douane
-
Les Bourses mondiales naviguent à vue, au gré des négociations commerciales
-
USA-Chine: le choc des titans
-
Les Bourses européennes ouvrent sans direction claire
-
Hausse prudente des Bourses en Asie, suspendues aux négociations commerciales
-
Luxe: Hermès va augmenter ses prix aux Etats-Unis pour compenser les 10% de droits de douane
-
Pernod Ricard: chiffre d'affaires en repli de 3% au 3T, dans un contexte "très volatil"
-
Xi Jinping au Cambodge pour resserrer les liens face à Trump
-
La guerre commerciale de Trump bouscule les plans de la BCE
-
Mexique: derrière les disparus, le spectre du recrutement forcé
-
Baisse des ventes, chute en Bourse, âge du PDG: contexte tendu pour l'assemblée générale de LVMH
-
Des "indices" liés à la vie détectés sur une exoplanète
-
Trump cloue au pilori Harvard, accusée de propager "haine et imbécilité"
-
Guerre commerciale: le bras de fer continue entre Washington et Pékin
-
Marchés mondiaux: les inquiétudes commerciales subsistent, Wall Street termine en berne
-
Wall Street termine en berne, les perspectives économiques américaines inquiètent
-
Les Bourses mondiales rivées sur les tensions commerciales, Nvidia sous pression
-
Guerre commerciale: les Bourses européennes terminent en légère hausse, sauf Paris
-
Trump cloue au pilori Harvard, accusée de propager "la haine et l'imbécilité"
-
Asile: l'UE liste des pays "sûrs", Rome salue un "succès"
-
Le prince Paul de Roumanie, visé par un mandat d'arrêt, remis en liberté à Paris
-
Canada: statu quo de la banque centrale, qui juge impossible les prévisions

A Capesterre-Belle-Eau en Guadeloupe, la boue a remplacé l'asphalte
La couche de boue, épaisse, recouvre encore une partie des rues du bourg de Capesterre-Belle-Eau, en Guadeloupe, dévastée samedi par le passage de la tempête Fiona. Une route y est tombée d'une dizaine de mètres, entraînant la terrasse d'une maison.
Partout, cette tempête tropicale a laissé son empreinte : dans le lit des rivières, désormais élargi de plusieurs mètres, dans la couleur de la mer, qui a troqué son turquoise contre une teinte marron, le long des routes et jusque dans les bananeraies autour des villes, dont des pans entiers ont été couchés par le vent.
Située au sud est de l'île de Basse-Terre, Capesterre-Belle-Eau est l'une des plus grandes communes de Guadeloupe - avec 17.741 habitants (en 2019) - prisée des touristes pour ses cascades, les plus hautes de Guadeloupe, et ses rivières.
Mais en quelques heures, dans la nuit de vendredi à samedi, les petits ruisseaux contenus dans les ravines ont tout ravagé sur leur passage en grossissant sous les assauts de la tempête qui a déversé par endroit plus de 500 mm d'eau. Un des "cumuls de pluie très impressionnants", selon le Centre météorologique de Guadeloupe, relevés depuis le début de l'épisode vendredi.
Dans une petite ruelle, en face de l'ancienne usine sucrière du Marquisat, la route est tombée 12 mètres plus bas, entraînant la terrasse d'une des maisons surplombant la ravine.
"Dans la nuit on a entendu un gros bruit mais on a cru que c'était le tonnerre", raconte le locataire de la maison, Mathias Virgnaud. "Le matin, en se levant on a tout de suite vu la boue dans la maison, la terrasse détruite, et surtout, on entendait le grondement de l'eau".
Un peu secoués, cet électricien de 42 ans, sa femme et leurs trois enfants ont décidé de déménager: la maison ne repose plus que sur un monticule de terre, et "il suffirait d'un autre épisode pluvieux pour la faire tomber", s'inquiètent-ils.
Autour de chez eux, les badauds s'attroupent de part et d'autre de la route, encore impressionnés par la puissance du phénomène tropical.
- "Rare intensité" -
Certains sinistrés sont partis trouver refuge ailleurs. D'autres sortent de leur maison, brouettes de boue et de détritus à la main. Le visage fatigué, parfois fermé.
"Mes voisins d'en face ne sont pas encore revenus, tout était chamboulé chez eux, ils ont eu près de 2 m d'eau", raconte Marcelle Alexandre, 50 ans, intendante.
Plus bas sur le front de mer, le village artisanal a été touché. Une des petites maisons, emportée par l'eau, s'est écrasée en contrebas de la route, où passent des enfants en vélo tentant de ne pas glisser sur la boue.
"Il y a certains endroits où il faudra des gros travaux, consolider, conforter, tout refaire", souligne un agent de la commune, Dany Dabricot, comptant sur la déclaration de l'état de catastrophe naturelle, qui devrait être reconnu en fin de semaine selon le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
Frantz Francillette, patron d'un salon de tatouage, achève le nettoyage de son local, aidé par des "amis", sans savoir quand il rouvrira.
Tout le monde commente les événements de la veille : le bruit assourdissant de la pluie sur la tôle des toits, la peur face à l'eau qui envahissait les rues et les habitations, la sidération le lendemain devant les images sur les réseaux sociaux.
Jack Sainsily, directeur du Conseil d'architecture, d'urbanisme et d'environnement de Guadeloupe, est venu constater l'étendue des dégâts. "Même si on était dans un événement d'une rare intensité, on a construit des logements dans des zones proches de rivières qui ont toujours débordé, déplore-t-il. Je crois qu'on a oublié qu'on vit en zone tropicale et les connaissances traditionnelles d'urbanisme".
Et, citant des zones comme les Grands Fonds (dans l'arrière-pays), en Grande Terre (aile est de la Guadeloupe), il ajoute: "Le risque de glissement de terrain existe partout en Guadeloupe". Même sans pluie.
Y.Ibrahim--CPN