- Avortement: manifestations pour défendre un "droit" jugé fragile
- Le roman que les Calédoniens ne peuvent pas encore lire
- Une mission de SpaceX va décoller, à la rescousse des astronautes coincés dans l'ISS
- L'AFP visée par une attaque informatique
- Au moins 9 morts et 48 disparus dans le naufrage d'un bateau de migrants au large des Canaries
- A Calais, des humanitaires à bout de souffle face aux naufrages meurtriers
- Ouragan Hélène: inondations massives et au moins 44 morts aux Etats-Unis
- A la frontière mexicaine, Harris attaque Trump sur son terrain
- Harris à la frontière mexicaine pour tenter de marquer des points sur l'immigration
- Wall Street finit en ordre dispersé, record pour le Dow Jones
- Ouragan Hélène: inondations massives et au moins 33 morts aux Etats-Unis
- Décès de l'actrice britannique et "trésor national" Maggie Smith
- La Bourse de Paris profite de la relance chinoise et de la baisse de l'inflation
- Violences conjugales: procès repoussé pour le compagnon de la Miss Univers Iris Mittenaere
- Barnier prépare sa feuille de route avec ses minsitres et beaucoup d'ornières sur son chemin
- Sanofi: le brouillard se lève un peu sur l'avenir du Doliprane
- L'inflation ralentit en août aux Etats-Unis, selon l'indice préféré de la Fed
- Le spécialiste de la "mode à petits prix" Kiabi victime d'une fraude d'ampleur
- Wall Street ouvre en hausse, ravie du ralentissement de l'inflation
- Tempête Hélène aux Etats-Unis: quatre morts et des millions sans électricité
- Des dépenses somptuaires: Naomi Campbell sanctionnée pour la gestion de son association
- Déficit: faut-il s'inquiéter du taux d'emprunt de la France?
- La comète Tsuchinshan-ATLAS risque sa peau vendredi
- France: la dette publique gonfle encore, de mauvais augure avant le budget
- Avec LUNA, l'Europe est "embarquée pour le retour vers la Lune", dit Thomas Pesquet
- Tarmo Peltokoski, cure de jouvence à l'orchestre du Capitole de Toulouse
- Barnier prépare sa feuille de route, avec beaucoup d'ornières sur son chemin
- La Bourse de Paris s'octroie une respiration au lendemain de nets gains
- En Afghanistan, le futsal pour être "heureux" et "motivé"
- Japon: Shigeru Ishiba, nouveau chef du parti au pouvoir et prochain Premier ministre
- En Nouvelle-Calédonie, une crise qui nourrit la faim
- France: à 1,2% sur an, l'inflation a nettement ralenti en septembre, indique l'Insee
- La pauvreté bondit dans l'Argentine sous l'austérité de Milei
- Le manque d'eau courante met à rude épreuve la patience des Cubains
- Japon: duel Ishiba-Takaichi pour succéder au Premier ministre Kishida
- Jean-Pierre Foucault acteur pour France 3: jouer quelqu'un d'autre, "compliqué"
- "Aidez-nous à sortir" : la lettre d'adolescents détenus au Venezuela depuis les manifestations
- Lactalis achètera moins de lait: une "déflagration" pour les éleveurs français
- Météo: la Seine-et-Marne placée en vigilance orange en raison du risque de crues
- Exoplanètes: la mission PLATO en quête de Terres habitables
- Macron et Trudeau veulent oeuvrer ensemble à une "économie ouverte et décarbonée"
- La Bourse de Paris propulsée par les mesures de soutien de Pékin à sa croissance économique
- A69: nouvelle tentative d'évacuation des derniers opposants
- Wall Street ouvre en hausse, aidée par la Chine et la tech
- Kenya: dernier hommage solennel aux 21 enfants tués dans l'incendie de leur école
- Lactalis réduit sa collecte de lait: une "déflagration" pour les éleveurs français
- Lactalis: la réduction de la collecte de lait en France est une "déflagration" pour les éleveurs, selon la FNSEA
- Nouvelle récession en vue pour l'économie allemande en 2024
- Le premier service commercial de stockage du CO2 prend forme en Norvège
- La Bourse de Paris enchantée par la Chine, le luxe brille
Sur YouTube, Micode décode le net et se joue des cybercriminels
De la création tumultueuse d'un réseau social pirate à ses vidéos cumulant des millions de vues où il infiltre des groupes de cybercriminels, le créateur de contenu Micode vit pour le frisson numérique.
Visage fraichement rasé, franc sourire et faux air d'étudiant en école de commerce, le jeune homme de 24 ans n'hésite pas à se faire passer pour un pirate informatique pour assister à des arnaques en direct ou mettre des hackers au défi de le retrouver.
"On s'expose mais pas plus que d'autres médias d'investigation", raconte à l'AFP Michaël de Marliave, alias Micode. "On n'est pas la police, on ne représente pas une menace" pour les arnaqueurs épinglés, dont certains l'ont même félicité pour son travail.
Dans l'une de ses vidéos les plus populaires, il infiltre un groupe de criminels spécialisés dans les fraudes par SMS en intégrant leurs boucles de messageries. Utilisant leurs méthodes, il pousse l'un d'eux à tenter d'arnaquer un membre de son équipe.
"La personne décroche le téléphone et appelle mon complice qui est dans la salle d'à côté", retrace-t-il. "J'assiste à l'arnaque de bout en bout".
Ses chaines Micode et Underscore_, spécialisées dans la vulgarisation des nouvelles technologies, comptent respectivement 1,25 million et 640.000 abonnées sur YouTube et emploient huit personnes via sa société, la Micorp.
- "Excitation de l'enquêteur" -
Sa recette: "faire vivre l'excitation de l'enquêteur" à ses spectateurs, en reconstituant minutieusement ses découvertes et en répondant à des questions pratiques sur l'utilité d'un réseau privé virtuel (VPN) ou encore les dangers du téléchargement illégal.
"Très souvent, les gens ont peur pour des mauvaises raisons", constate Micode. "La connaissance permet d'avoir une relation bien plus apaisée à la technologie".
Le tout est financé par des partenariats ou des conférences, en plus de la monétisation de ses vidéos sur la plateforme. Selon lui, "sur des formats éducatifs, on aurait vraiment beaucoup de mal à trouver un modèle qui dure".
Des considérations bien loin des bancs de l'université Paris Descartes, où, en 2017, l'étudiant en DUT informatique trompe l'ennui en imaginant ses premières vidéos sur le hacking, l'IA et le monde des ordinateurs.
"Je faisais des découvertes dingues et personne ne semblait s'y intéresser", se souvient celui qui, deux ans auparavant, avait expérimenté de très près la viralité, et les côtés les plus sombres, d'internet.
Originaire de Pau, ce fils d'un ingénieur et d'une peintre se passionne très tôt pour l'informatique. Il se fait la main en craquant les mots de passe de l'ordinateur familial, instaurés par ses parents pour réfréner son usage des écrans.
Lycéen dans les Yvelines, il crée en 2015 "Gossip", un réseau social anonyme invitant ses camarades de la région à poster toutes sortes de messages. En deux semaines, le site compte plus de 2.500 inscrits et Michaël de Marliave, dont personne ne sait qu'il en est l'auteur, découvre "un truc un peu grisant, tu as l'impression d'être Mark Zuckerberg".
- "Grosse bêtise" -
Mais, très vite, il perd le contrôle de sa création: "il y avait du harcèlement, des messages ignobles qui étaient postés". Devant l'émoi des responsables d'établissements scolaires et "sur les conseils d'un avocat", il ferme son site au bout de 15 jours.
"J'étais probablement très naïf sur le sujet à l'époque, c'est une évidence que c'était une grosse bêtise", concède Micode. "Mais c'est un événement assez fondateur dans mon histoire", ajoute-t-il, avouant avoir pris conscience à ce moment-là de vouloir "créer des trucs qui marchent mais pas à n'importe quel prix."
Avec ses chaînes, il cherche aujourd'hui à reproduire cette "étincelle de magie mais avec des choses positives."
Une activité qu'il combine avec une autre casquette: celui de patron d'une start-up. Depuis deux ans, il développe un petit boitier utilisant l'intelligence artificielle pour gérer un "studio de régie autonome" appelé OneClickStudio. Le but: réaliser une émission de télé ou un direct sur une plateforme sans passer par une régie traditionnelle.
Au point d'arrêter YouTube en cas de succès ? "Je me vois pas vraiment investisseur", répond Micode. "Ce qui m'intéresse, c’est de créer."
S'il n'exclut pas faire de sa chaine "une activité +plaisir+" pour avoir le temps de développer d'autres choses, le jeune homme est bien loin de vouloir quitter son costume de défricheur de la jungle numérique.
P.Petrenko--CPN