
-
Obligations et actions, dollar, les valeurs américaines chutent à l'unisson, une rareté
-
Poursuite des investigations sur le crash d'un hélicoptère à New York qui a fait six morts
-
La Bourse de Paris a cédé 0,30% vendredi et 2,34% sur la semaine
-
Les marchés mondiaux terminent la semaine fébriles, fuite des actifs américains
-
Retrait d'un rein de porc d'une patiente américaine après quatre mois de fonctionnement, un record
-
Le duel commercial devient guerre de tranchées entre Pékin et Washington
-
Un responsable de la Fed dégrade fortement ses prévisions pour l'économie américaine
-
Les Bourses européennes terminent une semaine mouvementée en petite baisse
-
L'Iran dit chercher un accord "sérieux" avec les Etats-Unis avant les négociations
-
Guerre commerciale: Trump confiant dans sa politique malgré les tensions avec la Chine
-
La guerre commerciale provoque une perte de confiance dans les actifs américains
-
Wall Street évolue en hausse mais reste fébrile
-
Wall Street ouvre en baisse, reste particulièrement fébrile
-
La BCE prête à agir si une guerre commerciale menace la stabilité financière, dit Lagarde
-
Sur le livre d'occasion, l'exécutif veut des droits d'auteur
-
Cinéma: Netflix saisit la justice pour contester la chronologie des médias
-
Guerre commerciale: Pékin porte à 125% ses surtaxes sur les produits américains
-
Des milliers d'immigrés latinos déclarés "décédés" par la Sécurité sociale américaine
-
L'Iran affirme chercher un accord "sérieux et équitable" avec Washington
-
Dans la constellation de la Vierge, le "réveil" intrigant d'un trou noir
-
L'AGOA, un accord commercial Afrique/Etats-Unis en sursis
-
Guerre commerciale: la Bourse de Paris respire après une semaine de secousses
-
Guerre commerciale: Xi appelle l'UE à "résister ensemble", les marchés reprennent leur souffle
-
Indonésie: l'iPhone 16 enfin en vente après des mois d'interdiction
-
Guerre commerciale: Xi appelle l'UE à "résister ensemble", les marchés toujours fébriles
-
Aux Etats-Unis, la promesse folle du retour de loups disparus
-
Accord sur les pandémies: incertitude sur l'issue des négociations à l'OMS
-
Une famille de touristes tués dans le crash d'un hélicoptère dans le fleuve de New York
-
Bahreïn lance le site Web d’information et la ligne d’assistance permettant au programme Golden Residency d’attirer des professionnels et investisseurs du monde entier
-
Six morts, dont trois enfants, dans le crash d'un hélicoptère dans le fleuve de New York
-
Wall Street termine en nette baisse, fébrile quant aux incertitudes commerciales
-
Dans le vacarme du "Ring", à Londres, dernier marché à la criée d'Europe
-
Argentine: grève générale diversement suivie contre l'austérité de Milei
-
Le créateur de ChatGPT attaque Elon Musk
-
Wall Street s'enfonce encore, plombée par la guerre commerciale
-
La Bourse de Paris bondit grâce au revirement douanier de Trump
-
Le Congrès américain ouvre la voie aux crédits d'impôt massifs voulus par Trump
-
Wall Street accentue ses pertes plombée par la guerre commerciale
-
Le recyclage du plastique stagne à moins de 10% des volumes produits dans le monde, selon une étude
-
Affaire Evaëlle: l'enseignante relaxée, les parents de la collégienne "révoltés"
-
Défense: mobilisation chez Thales, Dassault et ArianeGroup pour le "partage des richesses"
-
Discothèque de Saint-Domingue: le bilan dépasse les 200 morts
-
Wall Street en nette baisse au lendemain d'un bond historique
-
Noces glamour dans le luxe milanais entre Prada et Versace
-
Mystérieux report du procès entre les enfants Delon
-
Wall Street ouvre en nette baisse au lendemain d'un bond historique
-
Chimie: Vencorex partiellement repris par son concurrent chinois Wanhua
-
L214 amène des cadavres de porcelets devant un Leclerc parisien
-
La pause de Trump sur les droits de douane est un "répit", estime le Premier ministre canadien
-
Jafar Panahi, Wes Anderson, Julia Ducournau, Jean-Pierre et Luc Dardenne en compétition à Cannes

Au concours Lépine, un "monde d'hommes" presque sans inventrices
"On m'a dit +c'est une idée de bonne femme qui n'a rien dans la tête+": rares sont les inventrices qui ont réussi à se frayer un chemin jusqu'au prestigieux concours Lépine, souvent "peu prises au sérieux" et moins libres d'innover.
En haut des stands du concours qui récompense dimanche les meilleures inventions s'affichent fièrement les noms de leurs concepteurs: Guillaume, Patrice, Aurélien... Mais presque aucun nom de femme.
Au total, sur les 358 candidats en lice cette année, seules 8 inventrices concourent seules. "On a un manque cruel de femmes, à peine 2% sur le concours", soupire la directrice du concours, Barbara Dorey. "C’est vraiment un monde d’hommes".
Une situation qui n'a pas échappé aux rares compétitrices. "Y'a que des hommes autour de nous !", fulmine Aurore Fekhart, 30 ans et inventrice d'un passe-manche pour aider bébés et adultes malades à enfiler des épaisseurs supplémentaires sans que celles du dessous rebiquent.
Le problème selon elle ? "On ne nous prend clairement pas au sérieux", "notamment quand on cherche des financements". "Il y a des blocages, (...) quelque chose de patriarcal", ajoute-t-elle, soulignant la prépondérance des hommes "parmi les jurés de prix ou parmi les banquiers".
Pour Christine Garcia, "le fait d'être une femme dans le monde du vin, ça a été laborieux". Cette inventrice d'un aérateur de vin assure que des investisseurs lui ont "mis des bâtons dans les roues". "On m'a dit +c'est une idée de bonne femme qui n'a rien dans la tête+, alors qu'en fait, ça part de recherches sérieuses corroborées par des professionnels", ajoute la quinquagénaire, convaincue que "ça aurait été beaucoup plus facile pour un homme".
- Spoliation masculine -
Historiquement, le peu de femmes "à percer" dans l'invention s'explique par une "instruction féminine très tardive", l'accès aux études supérieures s'étant débloqué "à la fin du XIXe siècle", indique Natalie Pigeard-Micault, spécialiste de l'histoire des femmes en sciences, un domaine vers lequel elles sont encore aujourd'hui peu poussées par leur éducation.
A cela s'ajoute un manque criant de modèles car "on n'a introduit les femmes dans les manuels scolaires qu'à la fin des années 90", si bien que les sciences appartiennent surtout dans l'imaginaire au masculin. En cause ? "L'effet Matilda", c'est-à-dire la minimisation systématique de la contribution des femmes, dont le travail est souvent attribué à leurs proches masculins.
Aux débuts du concours Lépine, "même si Madame inventait, c’était Monsieur qui déposait le brevet", confirme Barbara Dorey. Et même si les choses ont changé, seuls 16% des brevets déposés en France en 2017 l'étaient par des femmes, selon une étude de l'Office de la propriété intellectuelle au Royaume-Uni. "On reçoit encore des dossiers au nom seul du mari quand les deux figurent sur le brevet !", ajoute Mme Dorey.
"Les femmes n'osent pas et c'est bien dommage", soupire Christine Garcia. "On a tellement peu confiance en soi, parce qu'on ne nous crédibilise pas". Elle évoque aussi dans son cas des difficultés "côté familial", qui exigent "une ténacité de fer" face à un mari récalcitrant.
- Les "Zingénieuses" -
"Il y a des femmes qui ne peuvent pas y croire, car quand on est cantonnée à faire la bouffe et s'occuper des enfants, on n'a pas le temps de réfléchir", opine Mme Fekhart, avec un bagou détonnant. Chez elle, "c'est papa qui garde les gosses pendant les 12 jours du concours. Après tout, c'est aussi les siens!"
"L'invention est une passion qu'on développe sur le temps libre", analyse Pauline Arnaud, des Zingénieuses, un concours qui récompense les jeunes inventrices de 7 à 12 ans. "Les hommes se l'autorisent davantage car ils ont beaucoup moins de charge mentale", estime-t-elle.
Le principal problème à ses yeux ? Susciter l'envie, en valorisant notamment les modèles féminins. "Une petite fille qui ne voit pas de femmes qui inventent à la télé ne va pas s'autoriser à le faire", c'est "un cercle vicieux".
D'où l'idée du concours avec un jury entièrement constitué de femmes de sciences. Un moyen "d'encourager les petites filles à explorer leur esprit d'innovation", "ce qu'on fait trop peu". Réponse fin juin pour cette première édition, qui suscitera peut-être des vocations.
T.Morelli--CPN