
-
Accalmie sur les marchés mondiaux avec les espoirs de désescalade des tensions commerciales
-
Wall Street décolle après des propos rassurants sur la crise douanière
-
Madagascar: EDF entre au capital d'un projet de barrage à plus de 500 M EUR
-
Les fidèles affluent à la basilique Saint-Pierre pour saluer la dépouille du pape
-
La guerre commerciale pèsera également sur les finances publiques, alerte le FMI
-
Madagascar: Macron annonce la signature d'accords économiques ambitieux
-
Le Forum économique mondial enquête sur son fondateur accusé de malversations
-
Les marchés rassurés par des propos conciliants de Trump sur la Fed et la Chine
-
Zone euro: croissance quasiment nulle de l'activité économique en avril (PMI Flash)
-
Iles Eparses, colonisation, contrats: Emmanuel Macron à Madagascar
-
La Bourse de Paris salue des propos conciliants de Donald Trump sur la guerre commerciale
-
En Ethiopie, les stigmates toujours vivaces de la lèpre
-
En Arabie saoudite, l'art d'extraire le parfum de la "cité des roses"
-
La Chine va envoyer un nouvel équipage vers sa station spatiale
-
Fukushima: deuxième échantillon de débris radioactifs retiré d'un réacteur accidenté en 2011
-
Automobile: le salon de Shanghai, symbole de la nouvelle donne mondiale malgré la tempête douanière
-
Les Etats-Unis vont se débarrasser des colorants alimentaires artificiels
-
Concert "Solidarité Congo" à Paris: pluie de stars pour "répandre la paix"
-
Bourses: rebond technique des actifs américains et espoir d'une désescalade commerciale
-
Rebond technique et possible désescalade commerciale soutiennent Wall Street
-
Chefs d'Etat, têtes couronnées et fidèles aux funérailles du pape samedi
-
La Bourse de Paris termine en hausse, entrainée par Wall Street
-
Wall Street rebondit après sa chute de la veille
-
Chikungunya, cyclone... A La Réunion, les habitants témoignent de leurs difficultés à Macron
-
La reine Sonja de Norvège quitte l'hôpital après des difficultés respiratoires
-
L'or à plus de 3.500 dollars, le dollar sans élan face aux tensions entre Trump et la Fed
-
Etats-Unis: le gouvernement va collecter les dettes étudiantes impayées
-
La Bourse de Paris recule, attentive aux tensions entre Trump et la Fed
-
En pleine guerre commerciale, le suisse Roche va investir massivement aux Etats-Unis
-
La reine Sonja de Norvège hospitalisée à cause de difficultés respiratoires
-
Face aux menaces de Trump, les Québécois se découvrent plus Canadiens qu'ils ne le pensaient
-
Concert "Solidarité Congo" à Paris: pluie de stars et discours engagés attendus
-
Macron attendu à La Réunion sur le chikungunya et les dégâts du cyclone Garance
-
Wall Street termine en berne face aux tensions entre Trump et la Fed
-
USA: la chaîne de pharmacies Walgreens paie de nouveau pour la crise des opiacés
-
Le Premier ministre indien a reçu le vice-président américain pour parler de commerce
-
Wall Street: les indices S&P 500 et Dow Jones reculent de plus de 2%, le Nasdaq sous les 3%
-
Wall Street: les indices S&P 500 et Dow Jones reculent de plus de 2%
-
Wall Street ouvre en nette baisse, sous pression face aux incertitudes économiques
-
Wall Street ouvre en baisse, sous pression face aux incertitudes économiques
-
Automobile: CATL va lancer une batterie au sodium pour voitures électriques
-
Une page se tourne au Forum économique mondial avec la démission du fondateur
-
DHL suspend les envois aux Etats-Unis de certains colis d'une valeur de plus de 800 euros
-
La neige au plus bas dans l'Himalaya, deux milliards de personnes menacées (rapport)
-
Trump a levé un montant record de 239 millions de dollars pour son investiture de 2025
-
Macron à Mayotte pour donner "un coup d'accélérateur" à la reconstruction
-
Sur le Rhône, à la recherche de microplastiques qui se fondent dans le vivant
-
Macron attendu lundi à Mayotte toujours meurtrie par le cyclone Chido
-
Immigration: le président du Salvador propose un échange de prisonniers au Venezuela
-
En Afrique du Sud, fouler les grottes du "berceau de l'humanité"

Une transition agroécologique nécessaire, au coeur de l'Europe
Quelle agriculture pour demain ? La "planification écologique" promise par Emmanuel Macron va imposer à l'agenda la question de la transition d'un secteur à la fois victime et moteur du changement climatique, explique Pierre-Marie Aubert, chercheur à l'Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri).
Cette transition, estime le chercheur, nécessitera une "réponse coordonnée au niveau européen" et devra aborder la question presque tabou politiquement de "la réduction de la production animale".
Quelle France agricole aujourd'hui ?
La France est le premier producteur européen de céréales, d'oeufs et de viande bovine. Son agriculture, première bénéficiaire de la Politique agricole commune (PAC), représente "près de 20% des émissions nationales de gaz à effet de serre", rappelle le spécialiste des politiques publiques agricoles.
C'est un géant fragile, vieillissant, qui perd chaque année plus d'1% de ses 400.000 exploitants et subit de plein fouet des aléas climatiques ou les attaques de parasites plus résistants.
"Entre 1950 et 1995, les rendements progressaient de manière très importante sous l'effet de l'apport de fertilisants, d'une meilleure gestion des parasites par la chimie et de la mécanisation. A partir de 1995, on a plafonné sur la plupart des productions, avec des accidents climatiques de plus en plus fréquents", rappelle le chercheur.
Produire moins d'animaux
L'objectif de neutralité carbone est traduit par la "feuille de route européenne qu'est le Green Deal, avec sa déclinaison agricole, la stratégie de la Fourche à la Fourchette (Farm to Fork)", qui impose entre autres de "réduire les engrais azotés, les pesticides", d'"augmenter la complexité paysagère" (prairies, haies...) et "de réduire la consommation de produits animaux".
"Aujourd'hui, affirme Pierre-Marie Aubert, aucun scénario n'envisage une Europe en 2050 où on aurait réduit suffisamment les émissions de gaz à effet de serre pour atteindre la neutralité carbone sans passer par la réduction de la production animale".
"On ne sait pas faire autrement", insiste-t-il, plaçant cette réduction au coeur du développement de l'agroécologie, c'est-à-dire d'une agriculture durable, respectueuse des équilibres environnementaux.
"Les élevages aujourd'hui - notamment en Espagne, Pays-Bas, Danemark ou Italie - sont extrêmement intensifs et hétéronomes (la nourriture que l'on donne aux animaux vient de l'extérieur de la ferme). Ces systèmes absorbent 60% du grain (maïs, orge) utilisé en Europe et 75% des oléoprotéagineux (soja, colza, tournesol)".
Résultat: "le principal moteur de l'usage des fertilisants et des pesticides, c'est la production animale".
En France, comme ailleurs, "cette transition de l'élevage est peu abordée et reste très sensible, politiquement et culturellement", reconnaît-il.
Mais en Europe, certains pays ont ouvert le débat: "Les Pays-Bas mettent sur la table un dispositif de financement de la transition de l'élevage, avec 25 milliards d'euros sur dix ans et une réduction du cheptel d'un tiers".
Dilemme du prisonnier
C'est d'autant plus difficile que les bénéfices de la transition ne seront "pas immédiats": "Ce n'est pas parce que les agriculteurs français auront fait de gros efforts d'atténuation que les effets du changement climatique seront moins forts sur leurs parcelles. C'est typique du dilemme du prisonnier", dont les intérêts individuels s'opposent aux intérêts collectifs.
Pour le chercheur, "on ne peut pas traiter la décarbonation indépendamment de la biodiversité" et il faut simultanément "activer plusieurs leviers politiques": concernant l'offre - comment les agriculteurs produisent - la demande - comment les gens consomment - et l'organisation du marché.
Sur l'offre, il estime, comme le réclament les agriculteurs, qu'il faut construire "un système de paiement pluriannuel de la PAC" et non annuel comme c'est le cas actuellement. Par exemple, alors que la France plaide pour plus d'autonomie protéique, "on pourrait dire aux agriculteurs: si vous n'avez pas en quatre ans 15% de légumineuses dans votre assolement, on réduit le paiement de moitié".
"Il y a plein de choses possibles" et il faut se nourrir des points forts de chacun: "Le système herbager de l'élevage laitier français" ou "le maintien en Italie d'un réseau de petites fermes - plus d'un million et demi contre plus de 450.000 en France".
Reste l'inconnue du prochain quinquennat Macron: "Est-ce que qu'il va faire ce qu'a dit le candidat d'avant le premier tour, c'est-à-dire réclamer de rediscuter la stratégie Farm to Fork au nom de la souveraineté alimentaire, ou ce qu'a dit le candidat de l'entre-deux tours: +Il faut la planification écologique, il faut être ambitieux+ ? On ne sait pas".
L.Peeters--CPN