- Grippe aviaire: de récentes contaminations suscitent l'inquiétude aux Etats-Unis
- Wall Street termine la semaine sur une note maussade
- Le 138e petit-fils volé pendant la dictature argentine retrouvé
- Pour une question de visas, de premières fissures dans la coalition de Trump
- La Bourse de Paris a fini en hausse de 1%, guette la nouvelle année
- ChatGPT: OpenAI pose de nouveaux jalons pour devenir une société à but lucratif
- Les touristes de retour à Paris pour les fêtes de fin d’année
- "Sabotage" de câbles: l'Otan va renforcer sa présence militaire en mer Baltique
- Allemagne: la campagne électorale lancée avec la dissolution du parlement
- Les principaux disparus en France en 2024
- Wall Street ouvre en baisse après une semaine de Noël tronquée
- Le crash de l'avion azerbaïdjanais dû à une "interférence externe", selon l'enquête
- Un nouveau carnet de santé pour les enfants lancé au 1er janvier
- Pékin sanctionne sept entreprises pour le soutien militaire américain à Taïwan
- Décès de Osamu Suzuki, patron historique du groupe automobile japonais
- Dans le nord-ouest de Mayotte, l'attente de l'aide et le sentiment d'isolement
- La Bourse de Paris dans le vert après la pause de Noël
- Les Bourses européennes ouvrent sans impulsion
- Au Mexique, les voitures chinoises haut de gamme bousculent les berlines européennes
- Le réchauffement climatique, l'ingrédient qui a amplifié les désastres naturels en 2024
- La baisse des émissions de gaz à effet de serre en France montre des signes de ralentissement
- Wall Street termine proche de l'équilibre et sans direction claire après Noël
- Un accident de car dans une zone touristique de Norvège fait trois morts
- Panne d'un câble en Baltique : un pétrolier en provenance de Russie mis en cause
- La France doit être plus ambitieuse en matière de baisse de consommation énergétique, selon l'Autorité environnementale
- Canal de Panama: "aucune ingérence" chinoise et aucun changement à négocier avec Trump, affirme Mulino
- L'Azerbaïdjan pense qu'un missile russe a causé le crash d'un avion au Kazakhstan, selon des médias
- "Urgence environnementale" au Pérou après une fuite de carburant dans une zone touristique
- Panne d'un câble en Baltique: un pétrolier venant de Russie dans le viseur de la Finlande
- Savoie: appel à la vigilance après une série d'avalanches
- Effondrement d'un pont au Brésil: de nouveaux corps retrouvés, risque de pollution limité
- Wall Street ouvre dans le rouge après Noël
- Le nouveau ministre de la Fonction publique Laurent Marcangeli a pour priorité de "simplifier"
- France: les microplastiques omniprésents dans les sols, selon l'Ademe
- Seize ans après une IRM litigieuse, la mort d'une trentenaire "en parfaite santé" en procès
- Après les boxeuses des JO, le sport n'en a pas fini avec le genre
- Le Népal organise son premier festival de montgolfières
- Des vols retardés à la suite d'une cyberattaque contre la compagnie Japan Airlines
- L'Asie commémore le tsunami de 2004, le plus meurtrier de l'histoire
- Un avion d'Azerbaijan Airlines s'écrase au Kazakhstan, 38 morts
- Des cadeaux revendus pour se faire plaisir plutôt que pour arrondir les fins de mois
- Un avion d'Azerbaijan Airlines s'écrase au Kazakhstan, 35 disparus
- Importations de brandys européens: la Chine prolonge son enquête antidumping
- Un avion d'Azerbaijan Airlines s'écrase au Kazakhstan, 32 survivants
- SNCF: un possible "acte de suicide" d'un conducteur de train à l'origine des perturbations du soir de Noël
- La Russie lance 70 missiles sur le réseau énergétique ukrainien le jour de Noël
- "Pas touche au canal": manifestation contre Trump au Panama
- Une sonde de la Nasa est passée au plus près du soleil
- Allemagne: les taxis volants de Lilium sauvés par un repreneur
- La Bourse de Paris finit dans le vert et ferme jusque vendredi
Toumaï marchait bien il y a 7 millions d'années, mais pas seulement
Toumaï, plus ancien représentant connu de l'humanité, marchait bien sur ses deux jambes il y a sept millions d'années, mais il avait gardé la capacité de grimper aux arbres, selon une étude parue mercredi dans Nature et reposant sur trois os appartenant à un représentant de son espèce, Sahelanthropus tchadensis.
L'histoire commence à Toros-Ménalla, dans le nord du Tchad, quand en 2001 une équipe de la mission paléoanthropologique franco-tchadienne met au jour un crâne. Sahelanthropus tchadensis, Toumaï pour les intimes, évince alors Orrorin tugenensis, vieux de six millions d'années et découvert au Kenya, comme plus ancien représentant connu de l'humanité.
La position du trou occipital dans le crâne de Toumaï, avec une colonne vertébrale située sous le crâne et non en arrière comme chez un quadrupède, le place comme primate bipède. De rares spécialistes ont disputé cette conclusion, en arguant de l'état incomplet du fossile.
L'étude des chercheurs du PALEVOPRIM, le laboratoire de l'évolution de l'Université de Poitiers, du CNRS et d'universitaires tchadiens apporte une contribution décisive à cette découverte.
"Le crâne nous dit que Sahelanthropus fait partie de la lignée humaine", a expliqué mardi Franck Guy, paléoanthropologue et un des auteurs de l'étude. Cette dernière démontre que "la bipédie était son mode de locomotion préféré, selon la situation", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse.
Cette bipédie était "habituelle mais pas seulement, avec aussi un petit peu d'arboricolisme", autrement dit la capacité à se déplacer dans les arbres. Un héritage de l'hypothétique ancêtre commun à la lignée humaine et à celle des chimpanzés.
L'équipe en apporte la démonstration avec l'étude détaillée d'un fémur et de deux os de l'avant-bras, des cubitus. Des os dont on ne saura jamais s'ils étaient ceux correspondant à l'individu Toumaï, mais trouvés sur le même site et appartenant bien comme lui à ceux d'un homininé, la lignée humaine.
Les scientifiques de la mission franco-tchadienne les ont étudiés, sur plusieurs années, avec une batterie exhaustive de tests et mesures. Ils ont identifié 23 traits morphologiques et fonctionnels, avant de les comparer avec ceux d'autres homininés et grands singes actuels et fossiles.
Leur conclusion est que "l'ensemble de ces traits de caractère est beaucoup plus proche de ce qu'on verrait chez un homininé que chez n'importe quel autre primate", a dit Guillaume Daver, paléoanthropologue de l'équipe PALEVOPRIM et premier auteur de l'étude, lors de la conférence de presse.
Par exemple, alors qu'en mode quadrupède un gorille ou un chimpanzé, le plus proche cousin de l'homme, avance en s'appuyant sur le dos des phalanges de sa main, ce n'est pas observé avec Sahelanthropus.
- forêts et savane humide -
L'individu dont les os ont été ainsi étudiés pesait entre 43 et 50 kilos. Le paysage désertique et nu accueillant aujourd'hui ses restes mêlait à son époque des forêts à des palmeraies et de la savane humide. Un cadre favorisant aussi bien la marche qu'une quadrupédie "précautionneuse" dans les frondaisons.
L'étude fournit ainsi "une image plus complète de Toumaï et finalement des premiers humains", a remarqué auprès de l'AFP le paléoanthropologue Antoine Balzeau, du Muséum national d'histoire naturelle, en saluant un travail "extrêmement conséquent".
Il apporte des arguments supplémentaires aux tenants d'une évolution "buissonnante" de la lignée humaine, avec de multiples branches, allant à l'encontre d'une "image simpliste d'humains qui se succèdent, avec des capacités qui s'améliorent au fil du temps", remarque M. Balzeau.
Ce qui rendait Sahelanthropus humain, c'était sa capacité à s'adapter à un environnement donné, selon les chercheurs de PALEVOPRIM, qui ont insisté sur l'importance de ne pas voir la bipédie comme un "caractère magique" définissant l'humanité de manière stricte.
Dans un article accompagnant l'étude, Daniel Lieberman, professeur de biologie évolutionnaire à Harvard, estime que l'étude n'offre pas encore de "solution définitive" à la question de la nature de Toumaï.
L'équipe de PALEVOPRIM elle, compte bien reprendre ses recherches au Tchad dès le printemps prochain, "si la sécurité le permet", a dit M. Guy. Car comme l'a indiqué la paléontologue tchadienne Clarisse Nekoulnang, du Centre national de la recherche et du développement, les équipes sur place "essaient de trouver des sites plus anciens que celui de Toumaï".
M.Davis--CPN